Queues de cochon |
Rameau - Rata - Régiment - Régiment de ligne - Relève - Repos - Réseaux - Rimailho - Rosalie - Roulante |
Saint-Etienne - Saluer - Sammies - Sape - Sapeur - Saucisse - Schilt (appareil / section) - Séchoir - Secteur - Section - Servant - Shell-Shock - Shrapnel - Singe - Soixante-quinze (75) - Stosstruppen |
Taube - Territoriale - Tirailleur - Tirs d'artillerie - Tommy / Tommies - Torpille - Totos - Tranchée - Trou d'obus - Tube - Tuyau(x) |
Uhlan(s) |
Vaguemestre - V.B. - Voie de 0,60 |
Ypérite |
---- Q ----
Piquets
de fer qui se vissent dans le sol. Ils sont destinés à
supporter les réseaux de fils de fer. Les installer fait
moins de bruit que lorsqu’il fallait, au début de la
guerre, enfoncer les piquets en tapant.
Renvois : Barbelé, Brun (réseau)
---- R ----
(Guerre des mines) Galerie
étroite qui mène à la chambre de mine. En cas de
nécessité — neutraliser en urgence une mine ennemie
par un camouflet par exemple — le rameau pouvait être
lui-même chargé d’explosif avant même le
creusement de la chambre.
Renvois : Entonnoir, Fourneau, Mine
Bibliographie : Coll., La Butte meurtrie. Vauquois. La guerre des mines, 1914-1918, Verdun, Les Amis de Vauquois et de sa région, mai 2004.
Initialement,
abréviation de ratatouille ; désigne dans
l’argot des combattants un ragoût de pommes de terre ou de
haricots, ou plus généralement un ragoût
quelconque.
Renvois : Popote, Roulante, Singe
Citations :
- « ils venaient dans nos tranchées ramasser les bouts de pain qui traînaient ou frotter le rabiot de rata qui restait au fond des plats » (Louis Barthas, Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, Paris, La découverte, 1997, p. 99)
- « Nouvelle interruption : le déjeuner : rata de bœuf avec des patates et quelques choux-raves » (Étienne Tanty, Les violettes des tranchées. Lettres d’un poilu qui n’aimait pas la guerre, Paris, France bleu/Italiques, 2002, p. 125)
- « Nous arrivons [au repos] à 23 h 20, logés dans des appartements avec un peu de paille ; nous ne serons pas trop mal et réparerons un peu les souffrances que nous avons subies dans la boue, la pluie et le froid et un léger ravitaillement toutes les nuits à 23 h : le bouillon ou rata était souvent plein de terre, nous ne le voyions pas, mais nous le sentions aux dents ; malgré cela on nettoyait le fond de la marmite. » (Léopold Noé, Nous étions ennemis sans savoir pourquoi ni comment, Carcassonne, FAOL, « La Mémoire de 14-18 en Languedoc », 1980, p. 37, Artois, octobre 1915).
Unité composant la
division (4 puis 3 par division en France en 1914-1918), un
régiment regroupant 3000 à 4000 hommes, sous le
commandement d’un colonel. Le régiment est
l’unité qui dispose sans doute des plus forts marqueurs
identitaires : surnom (le 152 e RI devient le
« quinze-deux » par exemple), drapeau, hauts
faits consignés dans des historiques, attachement possible des
combattants à un chef emblématique.
Renvois : Brigade, Bataillon, Colon, Compagnie, Division, Escouade, Section
Citations :
- Le témoignage de J. du Fontenioux commence ainsi : « But : fixer des souvenirs. Soucis : 1) ne dire que ce que j’ai vu par moi-même 2) éviter la littérature 3) procurer une petite contribution à l’histoire d’un régiment qui n’a jamais reculé [le 125 e RI]. » Joseph Du Fontenioux, Mon carnet rouge, 1 er août 1914 – 12 février 1918, Domont, Communauté des Carmélites, 1997, 2 vol., vol. I p. 3.
- « (…) Nous repartons pour Serches – où nous arrivons le soir. Entrée triomphale du régiment: les poilus, couverts de boue, défilent, musique en tête, avec des fleurs au bout de leurs fusils. » ( Lucien Laby, Les carnets de l’aspirant Laby. Médecin dans les tranchées 28 juillet 1914-14 juillet 1919 , Paris, Bayard, 2001, coll. « Hachette Littératures/Pluriel », p. 253, 9 mai 1917)
- « Les régiments d’infanterie en ont complètement marre et une grande partie refuse de monter; c’est à cause de cela que Paul est au mont Haut, ceux qui devaient y aller ayant refusé de monter. (...) Je crois que la guerre va bientôt finir car les régiments se révoltent et ne veulent plus marcher du tout; il n’est pas trop tôt. » ( Fernand Maret, Lettres de la guerre 14-18, Nantes, Siloë, 2001, p. 211, 16 juin 1917)
Terme encore employé en 1914 mais devenu obsolète. Sous Napoléon III, il désignait l’ensemble des gros régiments d’infanterie pour les différencier des Bataillons de Chasseurs à pied et des unités légères formées en Algérie comme les turcos, les tirailleurs, les zouaves, etc.
La
relève est le remplacement d’une unité par
une autre dans les tranchées. Opération dangereuse
car bruyante et conduisant au regroupement d’un grand nombre
de combattants, elle se fait généralement de nuit.
Sa périodicité n’est pas fixée strictement,
mais une unité en première ligne est généralement
relevée au bout de quatre à sept jours. La relève
s’effectue par les boyaux.
Renvois : Boyau, Descendre, Monter
Citations :
- « La relève se fait naturellement la nuit tombée, pour éviter le repérage de l’artillerie. » (Étienne Tanty, Les violettes des tranchées. Lettres d’un poilu qui n’aimait pas la guerre, Paris, France bleu/Italiques, 2002, p. 97)
- « Les relèves étaient pénibles. Elles se faisaient de nuit, et par des nuits ordinairement très noires. Nous glissions sur le sol imprégné d’eau. » (Bloch 2006, p. 157)
- « Huit jours de tranchées/Huit jours de souffrance/Pourtant on a l’espérance/Que ce soir viendra la relève/Que nous attendons sans trêve/Soudain, dans la nuit et dans le silence/On voit quelqu’un qui s’avance/C’est un officier de chasseurs à pied/Qui vient pour nous remplacer/Doucement dans l’ombre/Sous la pluie qui tombe/Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes… » (Chanson de Craonne).
Situation des troupes combattantes qui ne sont pas affectées aux lignes. Le terme est souvent trompeur car le repos est généralement émaillé d’exercices, de manœuvres et de cérémonies (défilés, prises d’armes, etc.) qui ne permettent pas réellement aux combattants de se reposer. Pour désigner le repos véritable accordé aux unités durement engagées est créée durant la guerre l’expression « Grand repos ».
Canon français de calibre 155 court, du nom de son concepteur.
Renvois : Calibre, Pièce
Citations :
- « La bataille prend de l’ampleur, nos pièces tirent sans arrêt ainsi qu’une batterie à tir rapide de 155 Rimailho gun. C’est un canon court d’une portée de 8 km et qui, paraît-il, fait beaucoup de mal à l’ennemi. Ses obus passent au-dessus de notre tir et cela nous réjouit d’entendre leur flou flou. » (Paul Mencier, Les cahiers de Paul Mencier, Guilherand, La plume du temps, 2001, p. 45)
- « Nous avons avec nous des artilleurs du 5 e lourd de Valence (canons Rimailho 155 court : les Boches ne l’aiment pas celui-là) » (Marcel Papillon, « Si je reviens comme je l’espère » Lettres du front et de l’arrière 1914-1918, Paris, Grasset, 2004, p. 96, 20 février 1915)
Personnification
de la baïonnette apparue dans une chanson de Théodore Botrel intitulée, Rosalie, chanson à la gloire de la terrible baïonnette,
au début de la guerre et repris par l'arrière. Du
côté des combattants, comme souvent, certains l'emploient
indifféremment mais la plupart le rejettent.
Citation :
- « Le Poilu classique
[des journaux] a un culte, celui de sa baïonnette, que l'on nomme,
paraît-il (je l'ai appris par les journaux) Rosalie. Il faut voir
les misérables Boches se sauver, comme des lapins, devant le Poilu
classique armé de sa classique Rosalie [...] Comme elles sont loin
[de nous] les histoires de Rosalie... Et combien elles apparaissent
navrantes, vues d'ici, de loin et de haut. » (Paul Fiolle, La
Marsouille, Paris, Payot, 1917, p. 211-212)
C’est initialement la
cuisine roulante de compagnie, mobile, qui permet de préparer le
ravitaillement des combattants à proximité des
premières lignes.
Renvoi : Popote
Citations :
- « Les tuyaux de la roulante nous apprirent qu’on devait attaquer la position dite du Chemin des dames, puis marcher sur Laon, et, de là, vers la frontière. J’ai écrit: les tuyaux de la roulante. Je vais éclairer ma lanterne. La roulante (bien entendu, la cuisine roulante), constituait pour nous le trait d’union entre nos lignes, où nous étions isolés de tout, et le même monde extérieur, ou intérieur. A chaque distribution de vivres, c’est-à-dire chaque nuit, les hommes de corvée apportaient les dernières nouvelles du dehors. » (Antoine Grillet, Fantassin, souvenirs de guerre 1914-1919, Paris, Payot, 1932, p. 92)
- « Les cuisiniers de compagnie disposent presque tous d’une vaste cuisine roulante munie d’une chaudière, de deux marmites et d’un four. C’est tout ce qu’il faut pour varier les menus, des daubes aux rôtis, et des mirotons aux ragoûts. » (Daniel Mornet, Tranchées de Verdun, Nancy, Presses universitaires de Nancy, 1990, p.41-42).
---- S ----
Fabriquée par les
manufactures d’armes de Saint-Etienne, la mitrailleuse
modèle 1907-T est l’arme de ce type la plus
répandue parmi les unités de l’armée
française au début de la guerre. Malgré sa cadence
de tir importante (600 coups/minute), son manque de fiabilité
conduira à en cesser la production en 1917, au profit de la
mitrailleuse Hotchkiss 1914.
Renvois : Chauchat, Hotchkiss, Lebel, VB
Bibliographie : Jean Huon, Les
armes françaises en 1914-1918, Chaumont, Crépin-Leblond,
2005, p.38.
1) Effectuer le salut réglementaire dû aux supérieurs par les subordonnés.
2) Dans l’argot
militaire, désigne le fait de se baisser ou de se coucher au
passage d’un projectile (balle, obus).
Désignation des soldats
américains. Le terme est créé sur le modèle
des « Tommies » désignant les soldats
britanniques.
Renvoi : Tommy/Tommies
Bibliographie : Rémy Cazals, Les mots de 14-18, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2003, p.97.
Dans
le vocabulaire de la guerre de siège, la sape est une tranchée
profonde (parfois couverte, mais jamais souterraine) permettant
la circulation à l’abri des vues. Dans la guerre
des tranchées, ce sens correspond généralement
à celui des boyaux et le terme de sape est souvent improprement employé pour
désigner galerie souterraine pour fourneaux de mine ou abri souterrain.
Citation :
- « A 10 heures, nous recevons de PC 3 un coup de téléphone : un obus de gros calibre est tombé sur la sape où étaient installés le médecin aide-major et les deux infirmiers » (Carnets d’Auguste Laurent, 20e BCP, 4 août 1914, in Képis bleus de Lorraine, 1914-1916, Société Philomatique Vosgienne, St Dié, 2001, p. 60, 21 novembre 1915)
Soldat de 2e classe du Génie. Leur insigne distinctif est constitué par deux haches en sautoir cousues sur la manche.
1) En argot des combattants, ballon d’observation. Le nom vient de la forme allongée de ces ballons.
2)En argot des combattants,
désignation des projectiles allongés d’artillerie
de tranchée (sens plus rare que le précédent).
Renvois : Aéro, Zeppelin
Citations :
- « Marmitage de la batterie qui écope de 56 obus de 150. La saucisse boche était haut dans le ciel . Elle a réglé le tir mais les artilleurs devaient être novices car l’arrosage a été d’un effet nul. » (Ivan Cassagnau, Ce que chaque jour fait de veuves, journal d’un artilleur 1914-1916, Paris, Buchet-Chastel, 2003, p.98).
- « (…) écouter avec inquiétude les crapouillots et les « saucisses » (bombes) sont les principales occupations (…) » (Étienne Tanty, Les violettes des tranchées. Lettres d’un poilu qui n’aimait pas la guerre, Paris, France bleu/Italiques, 2002, p.407).
Lance-flamme
de fabrication française composé d’un réservoir
de 80 litres de pétrole et d’une lance permettant
un jet d’une portée maximale de 35 mètres.
La mise à feu se fait par grenades. Les sections Schilt
sont les unités spécialisées dans le maniement
de ces lance-flammes
Bibliographie : Coll., La Butte meurtrie. Vauquois. La guerre des mines, 1914-1918, Verdun, Les Amis de Vauquois et de sa région, mai 2004.
Dans
l’argot des combattants, désignation des barbelés.
L’expression vient de ce que les soldats tués lors
d’une offensive pouvaient « sécher »
sur les barbelés dans lesquels ils étaient pris.
Renvoi : Barbelé
Portion du front à
laquelle est affectée une unité pour un temps
donné. Le secteur peut être dit calme, tranquille ou
« pépère », ou au contraire dur et
dangereux.
Renvois : Filon, Pépère
Citations :
- « Le secteur est assez calme, pas de tir d’artillerie, on ne se croit pas en guerre après la fournaise que nous venons de passer. » (« Il fait trop beau pour faire la guerre ». Correspondance de guerre d’Elie Vandrand, paysan auvergnat (août 1914 – octobre 1916), présentée par Marie-Joëlle Ghouati-Vandrand, Vertaizon, La Galipote, 2000, p. 178, Vosges).
- « Nous voici au front : mais ce front-ci ne ressemble pas aux autres, aux précédents que j’ai connus. Il fait partie de ce que l’on nomme les « secteurs tranquilles », je n’imaginais pas qu’il put y en avoir qui le soient à ce point, et évidemment ceux qui ont vécu ici avant nous pendant 15 mois (!) ne peuvent pas avoir une idée de la guerre. Notre tour est venu de jouir de ces avantages. » (Louis Birot, Carnets. Un prêtre républicain dans la Grande Guerre, Albi, FSIT, 2000, p. 221, février 1916).
La section est la subdivision de
la compagnie et comprend environ 65 hommes. Elle est
généralement commandée par un sous-lieutenant.
Renvois : Bataillon, Brigade, Compagnie, Division, Escouade, Régiment
Citation :
- « Conduire une section est un travail intellectuel constant, préoccupant, qui distrait du danger. Au premier obus percutant qui a soulevé devant nous un nuage de fumée noire, j’ai fait saluer mes hommes. A partir de ce moment, je les ai eus en mains. Je me suis, m’a-t-on dit, conduit comme un vieux sous-lieutenant. (…) On m’a ordonné de venir à l’E.M. du nouveau Colonel, j’ai refusé . Je suis resté avec ma section, nous couchons dans les bois… » (Abel Ferry, Carnets secrets 1914-1918, Paris, Grasset, 2005, p. 319, lettre du 29 août 1914)
Terme d’artillerie qui
désigne ceux qui sont directement chargés de la mise en
œuvre d’une pièce.
Renvois : Batterie, Pièce
Citations :
- « Ma première pièce est amenée. Mais le mur gêne pour la seconde. Qu’à cela ne tienne ! En un instant, d’une salve, les servants pratiquent une embrasure qui dégage la visée de tir. » (Ivan Cassagnau, Ce que chaque jour fait de veuves, journal d’un artilleur 1914-1916, Paris, Buchet-Chastel, 2003, p.45).
- « Deux mortiers de 220 en profitent pour s’installer non loin de nous. Quel matériel il faut pour ces deux monstres ! Les servants sont de véritables athlètes. Un obus de 200 pèse plus de 100 kg. » (Ivan Cassagnau, Ce que chaque jour fait de veuves, journal d’un artilleur 1914-1916, Paris, Buchet-Chastel, 2003, p.59).
Littéralement
le « choc de l’obus » : nom donné
par les Anglo-saxons aux affections psychologiques consécutives
à l’expérience du bombardement.
Renvoi : Obusite
Arme
antipersonnel : obus rempli de projectiles, du nom de l’inventeur
du minuteur qui provoque l’explosion, le général
anglais Henry Shrapnel. L’orthographe du terme est variable
dans les témoignages. L’obus libère 200 à
300 balles de plomb capables de percer un crâne non casqué.
Par extension, on appelait aussi shrapnells les éclats
d’obus.
Bibliographie : Bill Rawling, Survivre aux tranchées. L'armée canadienne et la technologie (1914-1918), Outremont (Québec), Athéna, 2004, p. 135-136.
Citations :
- « Les obus tombent dur. Une fois, j’attrape une grêle de shrapnells sur le dos ; heureusement qu’il [l’obus] avait éclaté un peu trop haut et ils ne me font pas de mal. » (Léopold Noé, Nous étions ennemis sans savoir pourquoi ni comment, Carcassonne, FAOL, « La Mémoire de14-18 en Languedoc », 1980, p.33).
- « Les obus nous suivent, marmites et shrapnells. Trois fois, je me suis trouvé en pleine gerbe d’un shrapnell, les balles de plomb criblant la terre autour de moi, fêlant des têtes, trouant des pieds ou crevant des gamelles » ( Maurice Genevoix, Ceux de 14, Paris, Flammarion, 1950, réed. Seuil, coll « Points », p.39).
Dans l’argot des
combattants, désignation du bœuf et plus
généralement de toute viande en boîte de
conserve ; le « singe » est
fréquemment critiqué pour sa mauvaise qualité (que
le mot même suggère).
Citations :
- « Il me tend le singe et dit : - Sers-toi. Je prends ma part de la pointe du couteau et la pose sur un biscuit; je lui repasse la boîte, il se sert à son tour et tous les copains de l’escouade se servent aussi. La bouche pleine, je mâche interminablement pour ne pas avaler et je les regarde. Quelques-uns font semblant de manger, mais la plupart se nourrissent de bon coeur. Ils goûtent, en effet, une des joies marquantes de leur vie toute physique. Avant la guerre, la joie du corps était beaucoup pour eux; maintenant elle est tout. » (Jean Bernier, La Percée. Roman d’un fantassin 1914-1915, Paris, Agone, 2000 [1 e éd. 1920] , p. 176)
- « Les musettes farcies d’indigestes biscuits et de boîtes de « singe », le tout pour trois jours… » (Louis Barthas, Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, Paris, La découverte, 1997, p.157).
Désignation
du canon français le plus utilisé et considéré
comme un des plus efficaces, dont le calibre, c’est-à-dire
le diamètre de la pièce à son embouchure,
est de 75 mm. D’une cadence de tir potentielle de 20 coups
par minute (en pratique, 8 coups par minute) il est précis
à plus de 6000 mètres de distance, et relativement
mobile en raison de sa légèreté. Désigné
comme emblématique de la modernité technique de
l’armée française, il est doté de vertus
miraculeuses par la presse (v. Bourrage de crânes) et parfois
par les combattants eux-mêmes, même si ses limites
face aux retranchements solides apparaissent rapidement.
Renvois : Batterie, Pièce
Bibliographie : Christian Benoît, Le canon
de 75 : une gloire centenaire, Vincennes, Service historique
de l'Armée de terre, 1996.
Citations :
- « Silencieux, nos hommes regardent. Une détonation soudaine, nette, impérieuse, fait passer parmi eux un frémissement. Trois autres s’enlèvent à la file avec la même vigueur allègre, et de petits obus rageurs, sifflant pointu, jettent par-dessus nous leurs trajectoires rigides. Des rires d’enthousiasme les saluent: "Ah! vieux, pour péter comme ça, y a que l' soixante-quinze!" ». (Maurice Genevoix, Ceux de 14, Paris, Flammarion, 1950, réed. Seuil, coll « Points », p.189).
- « Le concert est formidable: les 75 tapent si fort et si dru que le fracas des grosses marmites boches se perd dans leurs rugissements: Leurs « ping » sinistres et rageurs déchirent le tympan, mais on finit par s’y habituer: on les trouve même harmonieux,tellement on les désire lorsque pendant trois heures on s’est senti comme écrasé sous les éclatements formidables des grosses marmites. »(Paul Tézenas du Montcel, Dans les tranchées. Journal d’un officier du 102e Territorial, Montbrison, Eleuthère Brassart, 1925, p.95).
- « Je vais aux tranchées. Les barbelés n’ont pas été coupés comme prévu. Les officiers estiment que le 75 n’est pas fait pour cela. Son obus, d’une efficacité terrifiante sur du personnel en mouvement ou sur du matériel peu abrité, ne peut rien contre des retranchements sérieux. Il faut réviser les méthodes du temps de paix. » (Ivan Cassagnau, Ce que chaque jour fait de veuves, journal d’un artilleur 1914-1916, Paris, Buchet-Chastel, 2003, p.81).
(Mot allemand signifiant troupes
de choc) Troupes d’assaut envoyées par les Allemands comme
avant-garde dans les attaques.
Bibliographie : Relation traduite en française d’une opération de Stosstrupp dans La Vosgienne, 1917-1918. Une compagnie franche dans la Grande Guerre. Souvenirs du Lieutenant-Colonel Bon de la Tour, éd. Jean-Claude Fombaron et Yann Prouillet, s.l., Société philomatique vosgienne, 2000, p. 89-90.
---- T ----
(Mot allemand qui signifie
pigeon) Avion allemand monoplan dont la forme générale
rappelle celle d’un oiseau en plein vol. (Larousse Universel en 2 volumes, Paris, Larousse, 1925)
Renvoi : Aéro
Citations :
- «Par-ci par là, on tirait bien des coups de canon vers la lune, les projecteurs jouaient à cache-cache avec les "Taubes" qui ne disparaissaient comme les oiseaux nocturnes que lorsque le soleil venait relever la lune dans le firmament » (Louis Barthas, Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, Paris, La découverte, 1997, p. 405)
- « De ma fenêtre, j’aperçois à une hauteur prodigieuse, deux mille mètres au moins, une sorte de libellule aux ailes argentées, sillonnant le ciel pur d’un soleil couchant : c’est l’avion allemand, un « Taube ». Place de Passy, grande joie du public, curieux du nouveau spectacle. » Arthur-Lévy , 1914. Août - septembre - octobre à Paris. Paris, Plon, 1917, p.115.
Fraction
de l’armée composée d’hommes âgés
de plus de trente-quatre ans. Ils sont affectés dans des
régiments spécifiques (RIT) et généralement
à des secteurs tranquilles ou des travaux à l’arrière,
même s’il peut arriver qu’ils soient exposés
au danger des premières lignes.
Les soldats de la territoriale sont dénommés les
« territoriaux » et surnommés les
« pépères ».
Renvois : Active, Pépère
Bibliographie : André Bach, Fusillés pour l’exemple 1914-1915, Paris, Tallandier, 2003, chap. II.
Citations :
- « Un homme, territorial actuellement, c’est-à-dire plus un gamin, cherche à côté s’il ne reste pas quelque vieux gourbi habitable : « Tu ne voudrais pas que je couche là ? » disait-il en causant au caporal qui cherchait son escouade. » ( Étienne Tanty, Les violettes des tranchées. Lettres d’un poilu qui n’aimait pas la guerre, Paris, France bleu/Italiques, 2002, p.235)
- « A ce moment s’avançait un groupe de territoriaux, cantonniers nocturnes, pelles et pioches pacifiques sur l’épale allant déjà à la première accalmie déblayer, réparer les dégâts du bombardement aux chemins, aux passages qu’à tout prix il fallait maintenir praticables (…) Ce rôle des territoriaux n’était pas sans péril et souvent quelques-uns arrosaient de leur sang la boue qu’ils remuaient ; ils jalonnaient de petites croix ces chemins funèbres. » (Louis Barthas, Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, Paris, La découverte, 1997, pp. 386-387).
1) Unités de
l’armée française composées de soldats issus
des colonies (tirailleurs sénégalais, etc.)
2) Progresser « en tirailleurs » : ce
tte expression signifie qu’il faut prendre de grandes distances
entre chaque homme et progresser en utilisant le terrain. Cela permet
grâce à cette dispersion de se protéger, de se
camoufler et de diminuer les pertes sous les tirs d’artillerie .
Citations :
- « Au jour, la section d’avant-poste est attaquée par des forces supérieures. Elle bat en retraite sur Bréménil d’où nous sortons pour nous installer en tirailleurs sur les crêtes à droite de la route en venant de Badonviller. » (Carnets d’Auguste Laurent, 20e BCP, 4 août 1914, in Képis bleus de Lorraine, 1914-1916, Société Philomatique Vosgienne, St Dié, 2001, p.15).
- « Hier, nous avons vu les tirailleurs algériens, et ce sont des géants auprès de nous ; je comprends la terreur des Allemands devant de pareils gaillards » (Étienne Tanty, Les violettes des tranchées. Lettres d’un poilu qui n’aimait pas la guerre, Paris, France bleu/Italiques, 2002, p.72).
En fonction de leur objectif, les tirs d’artillerie portent des noms différents :
Le tir de démolition ou de destruction vise la
destruction brutale et complète d’un objectif, par
un tir fourni et ajusté, avec des projectiles explosifs percutants.
Le tir d’écrasement est un tir de démolition de densité particulièrement forte.
Le tir d’efficacité est un tir sur zone, dense et rapide, effectué immédiatement après le réglage.
Le tir d’encagement désigne un tir en tenaille (donc produit par au moins deux
positions d’artillerie) au plus près de l’ennemi et
sur une zone réduite.
Le tir d’enfilade vise une position ou un cheminement sur la plus grande longueur, généralement de flanc.
Le tir d’interdiction a
pour effet d’interdire la circulation en un point de passage
alors que toute surveillance est impossible (zone invisible des
observatoires, temps de brume ou de nuit).
Le tir de neutralisation cherche, quand la destruction des organisations ennemies est
impossible, à neutraliser le personnel de ces organisations en
l’obligeant à demeurer dans les abris et en le
démoralisant par la violence du bombardement.
Renvois : Barrage, Batterie, Pièce, Servant
Bibliographie : Coll., La Butte
meurtrie. Vauquois. La guerre des mines, 1914-1918, Verdun,
Les Amis de Vauquois et de sa région, mai 2004.
Surnom des
soldats britanniques, en particulier durant la Première
Guerre mondiale. L’origine du terme fait débat, mais
il est attesté dès le XVIIIe siècle sous
la forme « Tommy Atkins ». Avant la guerre
de 1914-1918 , son usage est déjà répandu
(1892, poème « Tommy » de Rudyard
Kipling). Durant le conflit, le terme est également utilisé
par des soldats français et allemands. C'est l'équivalent
du "Poilu"
pour les britanniques, avec des connotations différentes.
Renvois : Poilu, Sammies
Projectile d’artillerie, en particulier d’artillerie de tranchées.
Renvois : Crapouillot, Marmite, Minen
Citation :
- « La torpille est un engin dont la portée varie de 200 à 1000 mètres selon le calibre, et se tire comme un obusier, sous un angle très court. Elle consiste en une mince enveloppe renfermant une énorme charge de mélinite (v.). Elle est de forme allongée et munie d’une queue et d’ailes. La queue seule s’enfonce à l’intérieur de la pièce et repose sur la charge de poudre qui la projette. Les ailes sont pour donner la direction. Chez nous, nous en avions de 18, 40 et 100 kilos. Les Boches en avaient d’un kilo qu’ils lançaient comme des grenades. La torpille marche lentement. En entendant le coup du départ de la pièce, on peut la voir monter presque à angle droit, et on l’entend grâce au bruit particulier que font ses ailes en tournant. En déterminant son point de chute, on peut avoir le temps de se garer. Elle est généralement à fusée retardée et s’enfonce profondément en terre où elle éclate avec un bruit épouvantable et surtout démoralisant en faisant des cratères énormes. Elle est surtout employée pour la destruction des ouvrages, abris ou tranchées. » (C’est à Craonne, sur le plateau…, Journal de route 1914-15-16-17-18-19 de Xavier Chaïla, Carcassonne, FAOL, « La Mémoire de 14-18 en Languedoc, 1997, pp.55-56, Vosges, août 1916).
Nom donné aux poux ou plus généralement aux parasites dans l’argot des combattants
Bibliographie : Rémy Cazals, Les mots de 14-18, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2003, p. 108.
Citations :
- « Hier, j'ai tué au moins 50 totos. Je voudrais faire photographier la section un beau matin, tous en train de faire la chasse aux totos, sans chemise. Cette carte aurait du succès. » (extrait d'une lettre de fin 1917, d'un homme du 11e RI, VIe Armée, cité dans Jean Nicot, Les poilus ont la parole : dans les tranchées, lettres du front, 1917-1918 , Bruxelles, Complexe, 1998 , p.42, n.9)
- « [Les puces sont] plus voraces et plus remuantes [que les poux] ; et c’est une véritable torture quand elles exécutent leurs sarabandes du cou jusqu’aux chevilles. » (Émile Morin, Lieutenant Morin, combattant de la guerre 1914-1918, Besançon, Cêtre, 2002, p. 160)
voir : Abri, Boyau, Ligne, Parados, Parapet, Pare-éclats, Sape
Synonyme de canon, terme plus particulièrement employé par les artilleurs.
Renvois : Batterie, Pièce
Bibliographie : Voir les titres des deux ouvrages de Paul Lintier, Ma pièce, souvenirs d’un canonnier (1914) et Le tube 1233, souvenirs d’un chef de pièce (1915-1916), parus chez Plon en 1916 et 1917.
Terme d’argot
désignant les rumeurs, possédant de nombreux synonymes
(« bruits », « bobards »,
« ragots », …). Le développement du
phénomène des rumeurs de tranchées,
précocement identifié par Marc Bloch, est
étroitement lié à l’impossibilité
quasi totale pour les soldats d’obtenir des informations
permettant un jugement global de la situation militaire entrant en
conflit avec « besoin humain de donner un sens à des
événements qui en manquent » (F. Rousseau, La guerre censurée, p.20). Les rumeurs se développent alors pour tenter de compenser ce vide informationnel.
Renvoi : Bobard
Bibliographie : Marc Bloch, « Réflexions d’un historien sur les fausses nouvelles de la guerre », L’Histoire, la Guerre, la Résistance, Paris, Gallimard, coll. « Quarto, 2006 [1 e éd. 1921], pp. 293-316.
Citation :
- « - Ho ! fiston de la fistonnerie, quoi de nouveau dans ces vieilles babillardes des familles ? -Garde à vous ! derniers tuyaux : on se bat maintenant en plaine vers Lens et la percée est faite. Du moins en l’esprit ; je me laisse dire que soixante-douze mille cavaliers on fait masse : ça n’est pas dans le communiqué, mais il paraît que c’est certain. » (André Pézard, Nous autres à Vauquois (1915-1916), Paris, La Renaissance du livre, 1930 [1918], p.192)
---- U ----
Principale composante de la cavalerie
légère allemande, les Uhlans sont
généralement employés en tant
qu’éclaireurs. Déjà existante en 1870, cette
unité a profondément marqué l’imaginaire
collectif des Français dans la période séparant la
guerre franco-prussienne de la Première Guerre mondiale, en
particulier dans les régions envahies par les armées de
Bismarck. Associés, pour des raisons surtout subjectives, aux
massacres et aux pillages, l’apparition des Uhlans,
annonçant l’arrivée probable dans un délai
bref de troupes plus nombreuses, suscite généralement
l’angoisse et parfois la panique dans les populations civiles, et
l’inquiétude chez les soldats.
Citations :
- « Des hauteurs, on aperçoit des patrouilles de uhlans vers Petitmont » (Carnets d’Auguste Laurent, 20e BCP, 4 août 1914, à Ancerviller in Képis bleus de Lorraine, 1914-1916, Société Philomatique Vosgienne, St Dié, 2001, p. 14)
- « 25 août 1914 – (…) Et voilà que tout d’un coup, dans la nuit, une voix angoissée crie : « Les uhlans ! » et sans attendre un ordre les hommes se précipitent en criant « Les uhlans ! » Certains, pour mieux fuir, jettent sac et fusil. » (Paul Ramadier « Carnet de guerre (15 août 1914 – 11 novembre 1914) », Revue du Rouergue, n° 79, automne 2004, p. 409)
---- V ----
Militaire chargé de la
distribution du courrier aux armées. Son arrivée est
espérée et guettée par les combattants qui
attendent les lettres et colis constituant leur lien avec
l’arrière.
Renvoi : Colis
Citations :
- « Le vaguemestre va partir, je termine malgré moi et je n’ai même plus de papier pour recommencer une autre lettre ! » ( Étienne Tanty, Les violettes des tranchées. Lettres d’un poilu qui n’aimait pas la guerre, Paris, France bleu/Italiques, 2002, p. 84)
- « Le brigadier vaguemestre et son planton arrivent, surchargés de courrier. Chacun a son message. Ah ! cette première distribution après un mois de lourd silence ! On s’isole pour lire plus intimement le cher courrier. » (Ivan Cassagnau, Ce que chaque jour fait de veuves, journal d’un artilleur 1914-1916, Paris, Buchet-Chastel, 2003, p. 43, 4 septembre 1914)
Grenade Viven-Bessières
de Viven (industriel) et de Bessières (ingénieur arts et
métiers) qui la mettent au point en 1915. Elle s’adapte
sur un tromblon fixé à un fusil Lebel. La balle enflamme
l’amorce, tandis que le gaz de la cartouche en se
détendant projette la grenade. Elle explose au bout de sept
secondes à une distance variable selon l’angle de tir. Sa
portée maximale est de 200 m environ.
Renvois : Chauchat, Lebel
Bibliographie : Patrice Delhomme, Les grenades françaises de la Grande guerre, Paris, Hégide, 1984, pp.128-129)
Citation :
- « Notre tranchée s’illumine sur la droite : une fusillade violente roule tout autour de nous. Les grenades VB s’abattent sur les communs, sur le mur du jardin, partout, et dans les lueurs vives qu’elles lancent, la maison surgit toute entière, plus sinistre que jamais. » (Georges Gaudy, L’agonie du Mont-Renaud, Paris, Plon, 1921, p.163)
Chemin de fer léger, posé par l’armée dans la zone du front pour faciliter le transport du matériel. A l’occasion de la préparation d’une offensive, le génie multiplie la pose des voies de 0,60m de largeur dans la région de l’attaque. Les wagonnets pouvaient être tirés par des chevaux ou par de petites locomotives, désignées comme les « Decauville ». Decauville pouvait aussi s’appliquer à la « voie Decauville ». Si l’écartement le plus fréquent est celui de 0,60m, il existait aussi des voies de 0,40 et 0,50.
---- Y ----
Surnom du gaz de combat mis au
point en 1917 par l’Allemagne et utilisé pour la
première fois dans la nuit du 12 au 13 juillet 1917 dans la
région d’Ypres (Belgique). Surnommé
également « gaz moutarde » en raison de
son odeur, son action se fait à travers la peau, ce qui rend
partiellement inopérante la protection des masques ; de
plus ce gaz a pour caractéristique de contaminer durablement les
zones dans lesquelles il est utilisé.
Renvois : Gaz
Bibliographie : Olivier Lepick, La grande guerre chimique, Paris, PUF, 1998.
Citation :
- « L’ypérite est la plus diabolique invention de cette guerre. Ni Jules Verne, ni Wells n’imaginèrent jamais de méthode de combat plus étrange. La réalité fut plus inventive que l’imagination. Un jour d’août 1917, des batteries françaises devant Verdun furent marmitées avec des obus à gaz. Le marmitage cessa. Des hommes sortirent des abris pour manœuvrer les canons. Quelques heures après, leurs mains étaient brûlées. L’un d’eux rapporta une couverture qu’il avait laissée à l’extérieur et se coucha dessus : le lendemain, son côté était brûlé et quelques jours après il mourait. Trois jours après, un officier pissait dans un trou d’obus : le lendemain ses parties étaient brûlées et avaient pris la forme d’un énorme boudin. A Reims, des obus semblables tombaient. Comme ce gaz se combine avec l’humidité, des femmes avaient l’entrejambe brûlé, pour avoir, quelques heures plus tard, traversé le terrain ypérité. Une femme qui se sauvait en chemise, pour avoir passé une culotte ypéritée, mourait dans des douleurs de Nessus. » (Abel Ferry, Carnets secrets 1914-1918, Paris, Grasset, 2005, pp. 238-239)
---- Z ----
Ballon aérien allemand, du
nom du comte Ferdinand von Zeppelin (général et
aéronaute allemand, 1838-1917). La carcasse rigide des zeppelins
est en aluminium ou en duralumin. Elle comprend un certain nombre de
cellules dans chacune desquelles se trouve logé un ballon
à gaz. Le tout est recouvert d’une enveloppe de toile
imperméabilisée. Les dirigeables ont un volume de plus de
20 000 m 3 avec 150 mètres et même 180 mètres de
longueur. Trois ou quatre moteurs de 260 CV les actionnent et ils
comportent jusqu’à 30 hommes d’équipage.
Renvois : Aéro, Taube
Citations :
- « Lundi 22 mars 1915 – St-Jean s/Tourbe – (…) Au milieu de toutes les horreurs du front, une nouvelle circule. Plusieurs zeppelins ont survolé Paris et lancé des bombes. Il y a des victimes. » (Albert Anterrieux, « Journal de route de la guerre (1915) », Revue du Rouergue, n° 79, automne 2004, p.377)
- « 24 août 1914 – (…) Les Allemands approchent, dit-on. Un zeppelin est venu vers 4 heures reconnaître notre position. Mais on ne croit pas encore le combat imminent. ». (Paul Ramadier « Carnet de guerre - 15 août 1914 – 11 novembre 1914 », Revue du Rouergue, n° 79, automne 2004, p.401)
- « 5 décembre 1914 – Beau – Les zeppelins L7 passent au-dessus du camp très bas, voyons clairement les passagers. » (Les Carnet de captivité de Charles Gueugnier 1914-1918, présentés par Nicole Dabernat-Poitevin, Accord édition, 1998, p. 26.)