Collectif
de Recherche
International
et de Débat
sur la guerre
de 1914-1918
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La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :
La 153e division d'infanterie
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Commandant : |
Pellé, qui devient le commandant du 5e CA le 4 mai, puis Goubeau depuis le 1er mai (le
3 mai selon Héricourt qui reproduit l'ordre
général de Pellé remettant le commandement
provisoire de la division au général Cheré) |
Rattachement : |
18 janvier : 20e CA 6e armée
22 avril : hors CA 6e armée
7 mai : 20e CA 6e armée
5 juin : 33e CA 6e armée
8 juin : 20e CA 6e armée
10 juin : hors CA 8e armée |
Composition avril-juin 1917 : |
418e RI
1er mixte de zouaves et tirailleurs
9e zouaves de marche
Régiment des tirailleurs marocains
260e RAC
6e RG (compagnies 9/7 et 9/57)
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Sources : |
Mencier (2001), Héricourt (1922)
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Historique général :
- Préparation d’offensive depuis février 17 et dans la région de Fismes à partir du 25 mars.
- 7-21 avril : secteur Chivy – Troyon.
- 16 avril :
Progression par Chivy sur le Chemin des Dames), puis organisation et
défense des positions conquises entre le sud de Courtecon et
Cerny
Arrivée en une demi-heure à portée de la sucrerie
de Cerny (500m au SO de Cerny) mais progression ralentie dans le bois
du Paradis, et elle est bloquée dans son avance par le fait que
le 2e CAC, à droite, n’avance pas. Les deux divisions
d’attaque du 20e CA font leur jonction à 15h. Miquel
écrit (p. 160) à propos de l’attaque du 20e corps
que « dans la cuvette de Chiny [sic] les fantassins du 143e
» [AUCUNE TRACE DE CE RÉGIMENT DANS LE SECTEUR ?]
repoussent ensuite les contre-attaques allemande alors qu’ils ont
perdu 300 des leurs [???].
- 18 avril : le mauvais temps empêche l'attaque de la sucrerie de Cerny (AFGG).
- 19 avril : échec de l’attaque sur la sucrerie.
- 20 avril : début de la relève par la 133e DI.
- 21 avril-7 mai : retrait et repos vers Lesges
- 7-16 mai : secteur sud Courtecon – Cerny
- 16 mai-8 juin : mouvement de rocade et nouveau secteur Malval – Courtecon
- 8-29 juin : retrait et mouvement vers Villers-Cotterêts.
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Régiments et bataillons :
9e zouave de marche
Historique en ligne
- relevé à l’arbre de Cerny par le 5e RI (5e DI) les 6 et 7 juin (historique 5e RI).
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Régiment de tirailleurs marocains
Ne pas confondre avec le Régiment d’infanterie coloniale du Maroc (8e RIC, selon RGN) de la 38e DI (2e CAC)
Historique en ligne
- 16 avril :
atteint à 7h la lisière sud du bois du Paradis (AFGG,
V-1, 635). En fin de matinée (11h), le régiment marocain
réussit à dépasser le Chemin des Dames (lieu dit
« arbre de Cerny »). Les Marocains prennent aussi Chivy
(13h).
- 17 avril :
attaque la tranchée de Salzbourg vers 15h30 avec le 1er RMZ.
Grosses pertes sur la Deva et échec (AFGG, V-1, 657).
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1er régiment mixte de tirailleurs et zouaves
- 16 avril :
Témoignage du zouave Julien Marchal (RGN, pp. 163-164). Attaque
sur 200m seulement, disposé en profondeur (6e compagnie en
tête, 7e et 5e derrière). Attaque sur un plateau à
l’ouest de Cerny. Mort de l’adjudant Paoli. Dépasse
le Chemin à 7h. Prise à gauche de l’entrée
du tunnel de Paradis. Arrêté ensuite par le blocage des
unités engagées sur ses ailes ensuite entre le 418e qui
se fait étriller à la sucrerie, et la 39e DI qui
s’épuise contre l’éperon de Braye. Le
bombardement allemand, discret jusque là, se fait sérieux
à partir de 16h.
- 10 mai : Julien
Marchal est au bois du Paradis (entre les Grelines et Cerny). Grimpe au
plateau le 11 pour contre-attaquer : 5 jours de combats incessants
(RGN, 255).
- Après un court repos, nouvel engagement le 21 mai à Braye, aux tranchées du Havre et de la Pie (RGN, 255).
- Le 6 juin, le régiment
est à nouveau en ligne (refus du 6e bat. du 274e RI de la 5e DI
d’aller le relever) (Pedroncini, p. 134)
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418e RI
(colonel de Valon)
Source :
Pierre Héricourt, Le 418e, NLN, 1922, pp. 146-166.
- 12 avril : une
compagnie en reconnaissance constate l’inoccupation des deux
premières tranchées allemandes (RGN, 162).
Héricourt parle d'une reconnaissance de la 11e compagnie le 16
avril (coquille, évidemment) faisant un prisonnier qui dit que
le bombardement n'a pas détruit tous les abris allemands.
- 16 avril (AFGG /
Héricourt, pp. 148-165 / Récit de RGN, pp. 162-163) :
attaque du 3e bat. (Roy), les deux autres restant derrière
(Krebs et Rozes des Ordons). 1er obstacle à la 3e ligne
(tranchée de Hambourg : début du combat par petits
groupes), passée à 6h45 (résistance brisée
par la 10e compagnie), et arrivée aux abords de la sucrerie
à la tranchée de Misaine. La 11e compagnie qui progresse
par le boyau du Foc est bloquée à la hauteur du Chemin
des Dames. Forts tirs de mitrailleuses. Le régiment prend pied
dans la tranchée de Munster : prévenu du blocage par
liaisons téléphoniques qui marchent très bien, le
colonel vient observer la situation dans la tranchée. Episode de
l’avion allemand abattu. Ordre au 2e bat. d'intervenir et de
tourner la sucrerie par l'ouest : passe le Chemin des Dames et prend
pied dans la tranchée de la Deva. Mais bloqué à
10h (selon Héricourt par le barrage français qui ne se
lève qu'à 11h alors que l'ennemi s'est déjà
renforcé). Nouvelle attaque sans succès à 5h, et
contre-attaque allemande à 9h repoussée. Au soir : 200 m
gagnés, 100 prisonniers, 400 hommes perdus dont 100 tués
(14 officiers hors de combat).
Une plaque commémorative dans la chapelle de Cerny pour un soldat du 418e mort à Cerny le 16 avril.
- Nuit au 16 au 17 : aucune action d'infanterie (Héricourt).
- 17-18 avril :
escarmouches et repérage de mitrailleuses en maintenant le
contact sous un barrage très important des deux
côtés (Héricourt).
- 19 avril (RGN,
184-185) : 418e toujours dans la tranchée de Munster le 18, et
reçoit l’ordre de se porter à la tranchée de
Salzbourg (mi-chemin du village de Cerny et de la sucrerie).
Bombardement d’artillerie lourde et légère sur la
sucrerie le 19, qui touche les soldats français à Munster
; puis attaque avec le 93e RI (21e DI) jusqu’à la
tranchée de Misaine (aux abords immédiats de la sucrerie)
mais refoulés par une contre-attaque vers 18h. Héricourt
: ordre d'attaque pour 15h30 à l'étoile des chemin creux
(ouest de Cerny). Dispositif d'attaque complètement
désorganisé par le tir des 75 français qui tombe
sur leurs lignes. Attaque des 3 bataillons atteint les tranchées
de Misaine et de Salzbourg, mais contre-attaque allemande à
16h30 refoule tout le monde. Entre le 16 et le 19 avril, le 418e a
perdu 31 officiers et 1100 hommes (Héricourt). Le soir du 19, la
première compagnie n'a plus de gradé et est
dirigée par un simple soldat, Marty (idem).
- 418e passe ensuite un mois dans le secteur de l’éperon
de Braye : tranchées des Vauxmerons (du Vautour, du Condor) puis
repos à Madagascar « dans les guitounes à
contre-pente d’un vrai village nègre »
(Héricourt, 175)
- Le 5 juin, Pedroncini dit que le 418e que le 74e RI (5e DI) refuse de relever est à bout de force (p. 133).
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260e RAC
Régiment de Paul Mencier, Carnets 1914-1919, 2001 (anciennement 60e RAC, devient 260e au cours de la bataille)
- Mencier : Depuis le 21 février
à Barbonval (forment un parc) puis quelques jours plus tard
positions plus avancée en avant de Bourg et Comin, puis encore
un kilomètre vers Paissy : position à 600 m des lignes
allemandes, la plus avancée du secteur pour l’artillerie.
Préparation de l’attaque, ravitaillement des batteries en
munitions. Avertis de faire les préparatifs d’attaque le 31 mars
et début de la préparation le 5 avril. Riposte allemande
importante jusqu’au 14 avril où l’augmentation de
cadence réduit l’ennemi au silence. 16 avril
: avancent puis reculent avec leurs avant-trains. Parle de prisonniers
en grand nombre, abattus par la préparation d’artillerie.
Dans les jours suivants, ravitaillements de batteries très
périlleux sous les obus allemands. Le 21 avril,
il ne reste plus que 60 chevaux bons à atteler sur 180. Evoque
l’entêtement des Allemands à avancer malgré
le barrage français les 24-25 avril. Toujours ces ravitaillements dangereux et épuisants jusqu’au 11-19 mai où ils gagnent une position plus calme en avant et à droite de Soupir. Y restent jusqu’au 8 juin puis départ pour la Lorraine.
- 19 avril : mort
de l'abbé Duthil, ancien mitrailleur au 418e RI devenu
aumônier du 260e RAC et accompagnant son ancien régiment
pendant son attaque pour panser et réconforter les mourants
(raconté par P. Héricourt).
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