Collectif
de Recherche
International
et de Débat
sur la guerre
de 1914-1918
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Le Chemin des Dames (avril - juin 1917)
Présentation générale
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La
base « Chemin des Dames » propose une somme
d’informations portant sur les combats menés en avril-juin
1917 sur le terrain de l’offensive lancée les 16 et 17
avril 1917 par le général Nivelle, ainsi que sur les
« mutineries » ayant affecté les unités
présentes dans cette zone au cours de la période.
Les informations y sont classées :
Pour comprendre la nature des informations rassemblées et la
logique ayant présidé à
l’établissement de la base, il est conseillé de
prendre connaissance au préalable de la notice de présentation générale qui suit.
Sommaire :
- Conception générale
- Sources
- Conseils de consultation
Conception générale de la base
La
bataille ici désignée selon l’usage comme celle du
« Chemin des Dames » est en réalité la 2e Bataille de l’Aisne,
commencée le 16 avril 1917 entre Soissons et Reims et
prolongée le lendemain 17 avril à l’Est de Reims
sur les Monts de Champagne (soit un théâtre
d’opération trois fois plus large que le « Chemin
des Dames » proprement dit-).
Autant
le début de la bataille est facile à repérer,
autant elle semble ne pas avoir de borne finale claire. La grande
offensive lancée les 16-17 avril se transforme assez vite en une
multitude de combats dont l’intensité décline
très progressivement jusqu’à l’automne, avant
l’offensive de la Malmaison (octobre 1917) qui permet aux
Français d’occuper solidement l’ensemble du Chemin
des Dames proprement dit (pour une discussion détaillée
des bornes chronologiques et géographiques de la Bataille de
l’Aisne, on se permet de renvoyer à P. Olivera, « La
bataille introuvable », in N. Offenstadt, dir., Le Chemin des Dames, de l’événement à la mémoire, Stock, 2004).
Peu
après le déclenchement (et l’échec) de
l’offensive, le grand mouvement de « mutineries » qui
touche l’armée française constitue un
événement dans l’événement. La base
qu’on peut ici consulter couvre la période avril-juin 1917
pour couvrir à la fois les offensives Nivelles (interrompues début mai), la première partie des combats locaux pour la possession des crêtes (qui durent jusqu’à l’automne) et l’essentiel de la période des mutineries.
Sur
l’ensemble du théâtre d’opérations de
l’offensive du 16-17 avril, ce sont presque 90 divisions qui se
succèdent jusqu’à la fin du mois de juin, soit
presque les trois quarts de l’armée française.
La base
« Chemin des Dames » est conçue comme un instrument
de travail et comme un outil destiné à tous ceux qui
cherchent des informations sur cet événement majeur de la
Première Guerre Mondiale.
Elle
n’est en aucun cas une « histoire » de la bataille,
puisqu’elle repose au contraire sur le principe de la compilation et de la confrontation des informations contenues dans les différents récits de cette bataille.
L’ambition
originale ayant conduit à l’établissement de cette
base était en effet de comprendre la constitution progressive du
récit de l’événement en confrontant les
points de vue, les choix faits par tel ou tel récit, les
manières de raconter, les épisodes toujours cités
et ceux au contraire laissés dans l’ombre…
La
volonté de mettre en regard la guerre « vue d’en
haut » et la guerre « vue d’en bas » (pour
reprendre le titre d’un ouvrage posthume d’Abel Ferry)
était une façon d’aller aussi loin que possible
dans le rapprochement (quoi qu’il arrive irréductible) du
récit d’ensemble et des histoires particulières (le
célèbre point de vue de Fabrice à Waterloo).
C’est
la raison pour laquelle la plupart des informations sont suivies ou
précédées de la mention de la source
d’où elles proviennent sous une forme
abrégée (les références complètes
sont données en bibliographie, directement accessible par le bandeau gauche de chaque page).
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Sources
Deux types de sources ont été plus particulièrement exploitées :
1) Les histoires générales de la bataille ou des mutineries
Le sigle "AFGG" (Les Armées françaises dans la grande guerre) désigne :
- ou
bien le volume descriptif du parcours des grandes unités pendant
la guerre (Tome X, Composition des divisions d’infanterie et de
cavalerie, Imprimerie Nationale, 1924).
- ou
bien les deux volumes consacrés par cette histoire officielle et
militaire de la guerre à la bataille d’avril-juin 1917
(Tome 5, volume 1, fin décembre 1916-15 mai 1917, Imprimerie
nationale, 1931 et Tome 5, volume 2, 15 mai-1er novembre 1917,
Imprimerie Nationale, 1936).
"RGN" désigne la somme publiée par René Gustave Nobécourt (Les Fantassins du Chemin des Dames,
R. Laffont, 1965, 446 p. rééd. Luneray : Éditions
Bertout, 1983) contenant une foule d’informations, notamment
puisée à la source des témoignages de combattants
suscités et rassemblés par l’auteur, mais seulement
pour la zone du « Chemin des Dames » proprement dit.
"Miquel" désigne l’histoire narrative la plus récente et la plus accessible de la bataille (Le Chemin des Dames,
Perrin, 1997, rééd Pocket, 1998), qui contient
très peu d’information originale mais qui présente
l’avantage de couvrir l’ensemble du théâtre
des opérations jusqu’aux Monts de Champagne.
"Pedroncini" désigne la grande thèse publiée par ce pionnier de l’histoire des mutineries (Guy Pedroncini, Les Mutineries de 1917, Presses Universitaires de France, 1967).
"Rolland"
désigne l’étude récente et très
fouillée consacrée au même sujet (Denis Rolland, La Grève des tranchées. Les mutineries de 1917, Imago, 2005) qui représente l’indispensable complément du travail de Guy Pedroncini.
2) Les témoignages publiés de combattants.
Très
nombreux, et toujours plus nombreux puisqu’il s’en publie
chaque année de nouveaux, ils constituent l’indispensable
pendant des histoires générales pour qui souhaite avoir
la vue au ras du sol de ceux qui étaient plongés dans
l’événement et qui ne pouvaient qu’en avoir
une vue partielle. Dans ce domaine, il serait présomptueux de
vouloir être exhaustif, mais il a été fait un
très large usage de cette littérature abondante.
Enfin, ont aussi été utilisés des brochures, articles ou volumes d’histoire militaire, des reportages ou récits contemporains ou postérieurs de peu aux événements, des historiques régimentaires lorsqu’ils étaient accessibles par internet…
La « bibliographie » de la base ne comporte que les titres cités, mais une bibliographie des ouvrages portant sur le sujet jusqu’en 1939 est ici disponible au format pdf.
Fondée
sur la confrontation des récits publiés, cette base
laisse donc de côté l’immense gisement que sont les
archives militaires (les journaux de marche et
d’opération, entre autres), ou encore un fonds
précieux comme celui déposé par René
Gustave Nobécourt à la Bibliothèque Municipale de
Rouen.
Par
ailleurs, seul le côté français de la bataille a
été pris en compte, ce que l’auteur ne peut que
regretter, la barrière de la langue s’ajoutant à
l’importance beaucoup moins grande accordée par
l’historiographie allemande à cette bataille qu’en
France.
Enfin,
dans une base classant les données par unités
combattantes, de nombreux aspects de la bataille n’ont
évidemment pas été pris en compte
(l’élaboration des plans stratégiques et tactiques,
le service de santé, les civils pendant la bataille, la crise
militaire et politique de l’époque sauf quand les
mutineries ou des combats particuliers étaient citées
à la tribune, etc…).
L’information
recueillie est inévitablement très inégale
d’une unité à l’autre.
D’une
manière générale, elle est d’autant plus
lacunaire qu’elle concerne, une unité n’ayant pas
combattu dans les premiers jours de l’offensive, ou ayant
combattu hors de la zone du « Chemin des Dames » proprement
dit, ou encore n’ayant pas connu de mouvement de mutinerie.
Par
ailleurs, l’infanterie d’active est comme toujours bien
mieux couverte que les autres formations militaires et notamment que
les unités territoriales et d’artillerie (quant à
l’aviation, les informations recueillies étant trop
lacunaires, nous avons renoncé à lui consacrer une notice
particulière).
Il reste en tout un ensemble de notices concernant 25 corps d’armée ou de cavalerie, 91 divisions et brigades ou détachements isolés, 238 régiments d’active et coloniaux, 82 bataillons de chasseurs ou de tirailleurs, 31 régiments de cavalerie, 48 régiments d’infanterie territoriale, 105 régiments d’artillerie, 3 groupements de chars.
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Conseils pour la consultation
L’unité de référence choisie pour l’établissement de la base est la division.
Chaque notice divisionnaire comporte :
- Un chapeau
donnant : le nom du général commandant la division / ses
rattachements successifs aux différents corps
d’armée / sa composition en avril-juin 1917 / les
principaux témoignages évoquant la division lorsque leur
importance est significative.
- Un historique général pendant la période.
- Les notices particulières des régiments et bataillons
composant la division lorsque des informations étaient
disponibles sur ces unités (presque toujours pour les
régiments ou les bataillons d’infanterie, plus rarement
pour l’artillerie…).
Il
est particulièrement conseillé à toute personne
cherchant des informations sur un régiment particulier, par
exemple, de consulter, outre la notice concernant ce régiment :
- L’historique général de la division,
- La notice des autres régiments et bataillons de la division,
- La notice du corps d’armée de rattachement de la division,
- Les
notices des unités ayant combattu à côté de
celle recherchée (qui peuvent être retrouvées en
consultant l’index topographique),
où
il pourra trouver des éléments éclairant le
parcours de l’unité particulière qui
l’intéresse.
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L’auteur
remercie à l’avance toutes les personnes qui lui
transmettront via le site du CRID 14-18 des éléments
permettant de corriger et d’enrichir la base « Chemin des
Dames » (pour contacter l'auteur).
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