Séquence pédagogique : La Grande Guerre en classe de Première :
Le témoignage de Henri Bénard
Ce commandant dans l'infanterie participe à l'une des grandes offensives de 1915 pour percer les lignes ennemies :
17 avril 1915 : « Nous quittons ce pays où nous étions depuis six mois pour aller je ne sais où, mais pas bien loin. » Lui et ses hommes sont envoyés en Artois où se prépare une offensive qui doit permettre la percée.
21 mai 1915 : « Demain, grande attaque. Tout le monde est nerveux. On rit, on parle beaucoup, mais, au fond, tout le monde voudrait être plus vieux de 24 heures. Nous sommes certains de les enfoncer. »
27 mai 1915 : « L'heure des grands sacrifices a sonné. Il faut vaincre à tous prix et la mission est rude. »
28 mai 1915 : « Notre offensive est pénible. Le premier jour, c'était splendide. Les Boches se sont retirés précipitamment, mais, depuis, ils ont fait avancer des masses d'artillerie qui nous arrêtent. C'est une lutte sans arrêt, de jour et de nuit. L'artillerie n'arrête jamais et nous vivons sous une voûte de projectiles. Nous ne sentons pas encore de craquements chez l'ennemi. Il recule, mais si peu ! »
30 mai 1915 : « Je viens d'être blessé légèrement à la cuisse. Une balle me l'a traversée. Je suis au poste de secours où le docteur vient de me panser. Je vais être évacué je ne sais où. Je t'écrirai dès que je le saurai. Et c'était au moment où nous partions à l'assaut des tranchées. »
L'offensive se solde par un échec : pour une progression de 4 kilomètres, on a assisté à de très lourdes pertes. Bénard, blessé, est envoyé à l'arrière pour être soigné.Revenir à la page des ressources cartographiques

1914-1918 Identités troubléesi