Collectif
de Recherche
International
et de Débat
sur la guerre
de 1914-1918
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La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :
La 47e division d'infanterie |
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Commandant : |
d’Armau de Pouydraguin |
Rattachement : |
30 mars-10 mai : 3e CA 10e armée
10-26 mai : 3e CA 10e armée
26- 31 mai : hors CA 1ère armée
31 mai-2 juin : hors CA 10e armée
2 juin-12 juin : 9e CA 10e armée (selon Pedroncini, la 47e DI est rattachée au 9e CA du 30 mai au 9 juin)
12 juin-fin juin… : 5e CA 10e armée |
Composition avril-juin 1917 : |
11e BCA, 12e BCA, 51e BCA, 14e BCA, 52e BCA, 54e BCA, 30e BCA, 70e BCA, 115e BCA
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Sources : |
H. Coudray (1986)
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Historique général :
- 3 fois engagée dans la bataille de la Somme entre juillet et octobre 1916 (AFGG).
À la date du 10 avril, H. Coudray (p. 118) indique
qu’ils appartiennent désormais à la 3e armée
Lebrun.
- Long repos en Alsace avant avril 17 (Rolland, 102).
- 15-18 avril :
mouvement vers Vezilly puis rassemblement près de Fismes. Sur
l’Ardre le 16 avril, prète à intervenir. Non
engagée (AFGG).
- 18 avril-14 mai : ramenée vers Beuvardes et Jaulgonne au repos.
- 14 mai-1er juin : repos et instruction vers Condé en Brie à partir du 14 mai (AFGG).
- 1er juin-4 juillet : mouvement vers le front et secteur vers Chevreux - route 44 (AFGG).
- 2 juin : mutinerie autour de Beuvardes (voir infra).
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Régiments et bataillons :
4e groupe alpin : 11e BCA, 12e BCA, 51e BCA (lt-cl Quinat)
11e BCA
Bataillon de rattachement
d’Honoré Coudray, cavalier du 9e Hussards mis à la
disposition du 4e groupe alpin : Mémoires d’un troupier (1986)
- A propos du repli allemand : à la date du 21 mars,
Courday note que « nos troupes, disent les communiqués,
ont commencé l’offensive avec assez de succès
». Le 29 mars, il note : « en lisant les communiqués
entre les lignes, il semble que le recul des Boches ait
été une ruse et qu’ils aient déjoué
notre offensive » (pp. 114-115).
- 30 mars-10 avril :
mouvement des Vosges vers la Marne. Installation près de
Cézanne à Charleville puis Corrobert où ils
cantonnent du 2 au 10 avril (Coudray, 116-117).
- 10-18 avril
(Coudray, 117-120) : mouvements dans le cadre de l’offensive
Nivelle. Départ de Corrobert le 10, Courboin (10-12 avril),
Jaulgonne sur la Marne (12-15 avril : routes encombrées de
troupes), 8 heures pour faire 15 km jusqu’à Villers-Agron
(« c’est un record », p. 119) sous le roulement
ininterrompu de la canonnade, Crugny le 16 (une dépêche
annonce la prise de trois lignes ennemies, applaudissements) puis
à 7 heures du soir retour en arrière à Brouillet
(« que se passe-t-il donc ? Ne cherchons pas à comprendre,
obéissons », p. 119), Aougny le 17 avril, Vincelles le 18.
- 18 avril-13 mai
(Coudray, 120-124) : cantonnement à Vincelles sur les bords de
la Marne, travaux des champs. Note le 23 avril que le bombardement a
baissé d’intensité.
- 13-30 mai
(Coudray, 124-127) : mouvement vers Artonges, puis Vendières.
Note le 30 mai un « petit potin supplémentaire » :
des soldats se seraient révoltés et auraient
refusé de monter aux tranchées. « Pour moment, dans
les trois bataillons du groupe, tout est à peu près calme
et je ne crois qu’on puisse prévoir
l’éclatement de cet incendie dans nos rangs. Chacun
traîne son boulet comme il peut ».
- 1er juin : mouvement vers Brécy.
- 3 juin :
mouvement vers Courville. Incitations à la révolte de
groupes de soldats pendant le parcours. Des chasseurs du 30e BCA qui
ont accroché un fanion rouge à un buisson au carrefour de
Fere et qui disent « révoltez-vous, n’y allez pas
». « On a passé en leur faisant comprendre que nous
avions aussi une forte indigestion de la guerre, mais que la
résignation l’emportait ». Suit une analyse des
causes de la révolte (128-129).
- 5 juin-15 juin :
montée au secteur du Temple (sous-secteur Marceau) via le camp
de La Faîté près de Ventelay. Pendant cette
période, Coudray fait de fréquentes liaisons entre le
bois Savart, sur l’Aisne, et le PC Marceau établi dans des
sapes profondes en passant par le carrefour de Pontavert, la butte de
l’Edmont et « l’interminable boyau » qui
mène ensuite au PC. « Déluge de fer » sur eux
et sur le bois de Beaumarais toute la nuit du 9 au 10 juin.
Relevés après un séjour qui n’a « rien
eu de particulièrement dramatique » (128-131).
- 18-24 juin :
deuxième ligne au camp Robinson, près du vieux moulin de
Roucy. Le 18, le 21 et le 22 juin, Coudray note la fréquence du
marmitage qui rend le sejour en 2e ligne plus difficile que celui en
1ère ligne (131-132). Il part ensuite en permission et au retour
le bataillon est reparti vers la Meuse pour instruire les
Américains.
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12e BCA
- Des hommes faits prisonniers par le 32e régiment bavarois le 29 juin sur le plateau « de Craonne » (témoignage du lt-cl Unna, RGN, p. 263)
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54e BCA
Le soir du 2 juin,
manifestation à Fresnes en Tardenois par des soldats disant que
des mouvements semblables vont se produire aux 70e et 115e BC. Le lt-cl
Bel commandant le groupe de chasseurs arrête la manifestation
assez vite. 4 soldats arrêtés, condamnés à 5
ans de travaux publics le 15 juin (Rolland, 103).
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30e BCA
3 juin
: des chasseurs qui accrochent un fanion rouge à un buisson au
carrefour de Fère et qui incitent ceux du 11e BCA qui passent
à se révolter (Coudray, 128).
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70e BCA
(Brun, d’après Pedroncini, p. 156)
- Mutinerie le 2 juin à
Beuvardes, alors que la division arrive de plusieurs mois de repos et
est sur le point de remonter en ligne dans le secteur du bois de
Chevreux (Pedroncini, p. 82). Cris et chahut dans les baraquements
(« à bas la guerre ! Vive la révolution ! A bas la
calotte », « Vive la Russie »), puis manifestation
dans les rues, violences contre les officiers et les autres soldats du
régiments qui refusent de les suivre. 13 condamnations, 4 peines
de mort (3 exécutées, dont le caporal Dauphin)
(Pedroncini, pp. 156-158). Récit aussi dans Boucard (Secrets du
GQG) qui dit s’appuyer sur le défenseur de Dauphin, Me
Berlaud, et qui présente sa condamnation comme « pour
l’exemple » : il chantait, certes, mais « j’ai
deux grands bœufs dans mon étable… »…
Précisions Rolland (102-111) :
Le 2 juin, 7e comp. qui croit
que son tour de permission est retardé alors qu’il faut
chaud, que c’est le jour de solde et que l’on boit beaucoup
(possibilité aussi d’un récit par les civils du
mouvement qui semble avoir affecté le 151e RI au même
endroit quelques jours plus tôt). Discussions et chants
après l’appel à la 7e et à la 8e comp. que
les capitaines n’arrrivent pas à calmer. La situation
dégénère avec jets de pierres et coups de feu,
incendie d’une baraque et explosion d’un dépôt
de munitions, 2 sergents et un chasseurs blessés. Le calme est
revenu à 3h du matin.
Allocution du général de Pouydraguin le 3 au matin
alors que 3 hommes sont manquants à l’appel (caporal
Dauphin, chasseurs Bellaigue et Chabot). 27 chasseurs
arrêtés et le bataillon s’embarque, avec un
début de rébellion dans le peloton de 37.
Le commandant Brun est muté, de même que le lt-cl Coquet, commandant le 6e groupe de chasseurs.
Sur les 27 arrêtés, 13 sont inculpés (les autres
relaxés, « sans doute parce qu’ils sont bien
notés » selon Rolland). 3 condamnés à mort
à la première séance du 6 juin (Dauphin, Renauld
et Liber) et un à la deuxième séance du 9
(Frobert). Peine commuée pour Libert et Frobert, Dauphin et
Liber exécutés le 12 à la ferme du Faité
à Ventelay. Rolland cite le récit des derniers instants
des condamnés par l’aumonier militaire dans une lettre
envoyée au curé de Tauves, le village de Dauphin, et dans
laquelle Dauphin semble avoir reconnu sa participation aux faits. Un
autre originaire de Tauves condamné à la prison
(François Bruguière) y est mort de maladie à
Orléansville en février 1918. Forbert, lui, est
décédé en prison en 1920.
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115e BCA
- Manifestation le 2 juin, comme aux 54e et 70e BC, mais vite arrêtée par les officiers.
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