Collectif
de Recherche
International
et de Débat
sur la guerre
de 1914-1918
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La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :
La 125e division d'infanterie |
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Commandant : |
Diébold d’octobre 1916 à août 1918 |
Rattachement : |
13 avril : hors CA 5e armée
17 avril : 5e CA 5e armée
21 avril : idem 10e armée
3 août : hors CA 10e armée |
Composition avril-juin 1917 : |
76e RI
131e RI
113e RI (Blois)
245e RAC
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Sources : |
Bonnamy (1920)
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Historique général :
- 1er février-7 mars 1917 : secteur la Miette-Sapigneul. Puis repos et instruction jusqu’au 1er avril. 1er-13 avril : secteur le Ployon-la Miette.
- 13 avril : retrait du front et rassemblement en vue de l’attaque
- 16 avril : attaque en 2e ligne (derrière la 9e DI) et progression vers Juvincourt
Un régiment (lequel ?) en réserve du 5e CA le 16 avril (AFGG, V-1, 642).
- 19 avril-2 mai : secteur de la Miette, en face de Juvincourt. Relève de la 9e DI
- 2-14 mai : retrait du front et repos vers Arcis
- 14 mai-18 mai : secteur Bois des Buttes-la Miette. Relève la 9e DI.
- 18 mai-1er juin : extension à gauche jusqu’au Ployon (prend le secteur de la 10e DI).
- Retrait du front après le 1er juin (toujours dans le secteur jusqu’à la fin 1917 au moins).
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Régiments et bataillons :
113e RI
Historique régimentaire :
- Janvier-Avril : préparation de l’offensive dans les secteur Berry-Sapigneul puis Pontavert-Gernicourt.
- 16 avril :
mission du 113e RI, remis provisoirement à la disposition de son
ancienne division (la 9e DI), doit prendre la tête après
la conquête de la 2e position allemande, passer Juvincourt et
prendre Amifontaine. Le 113e progresse derrière les 82e et 4e
RI, à hauteur du 66e BCP. Pris à revers à gauche
par les feux du bois des Boches. Intervient pour soutenir la 9e DI
attaquée de face et de flanc devant Juvincourt.
- 17 avril : 1
bataillon attaque [avec des éléments de la 9e DI
précise le Guide Michelin] à la nuit tombante les fortins
de la route 44 en liaison avec la 10e DI qui doit nettoyer le bois des
Boches. Prise des ouvrages de Cologne et de Hanovre (un blockhaus qui
explose en projetant des blocs de béton) et progression vers le
carrefour de la Musette où la jonction est faite avec la 10e DI
le matin du 18.
- 18 avril-1er mai : organisation des positions conquises.
- 15 juillet : secteur du Temple. Coup de main allemand sur les petits postes le 18.
- 21 août :
repousse une attaque allemande sur un petit poste avancé
creusé sous la voie ferrée de Pontavert à Chevreux.
- 17 décembre :
secteur du bois de l’Enclume. Coup de main allemand le 18 et le
30 décembre. Sejour jusqu’en janvier aggravé par
les pluies et la boue dans les tranchées (certains
préfèrent rester sur le parapet malgré les
risques). Relevé le 2 janvier 1918.
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76e RI
Historique régimentaire :
- Cantonnement et préparation de l’offensive de janvier à mars vers Pontavert, puis au camp d’Aougny. Vers Chuchery du 23 au 31 mars
: travaux de route et de voie ferrée. Monte en secteur le 1er
avril vers Beaurepaire (1er bat), Chaudardes (2e bat), bois Clauzade
(3e bat).
- 16 avril : forme
la gauche de la 125e DI (mais selon Bonnamy, le 76e RI est à
gauche le 19 avril). Objectif : compléter la rupture de la
1ère ligne par la 9e DI, pousser vers Amifontaine et
s’étaler sur le terrain entre Sissonne et l’Ardre. 2
bataillons de tête avancent derrière le 89e RI [10e DI]
à l’ouest du Ployon. 2 autres bataillons soutiennent et
escortent les tanks (groupement Chaubès) : très grosses
pertes sous le bombardement qui vise les tanks et les immobilise avant
même d’atteindre la première ligne. Le 89e RI
bloqué sur la route 44, les compagnies qui le suivent
s’arrêtent. Repli sur Beaumarais-Pontavert dans la nuit,
« à la lueur des tanks qui continuent à se consumer
».
- Nuit du 17 au 18 avril :
mouvement vers les bois des Boches et des Buttes, puis l’ouvrage
Jeanne d’Arc et le boyau Tirpitz, en face de Juvincourt. Ensuite,
le régiment travaille à organiser le secteur
(d’abord ressérré entre la Miette et le boyau
Tirpitz, puis étendu jusqu’au boyau de la Baltique).
- Glissement par la suite de la division vers Craonne en passant par la
route 44, le bois de l’Enclume et Chevreux. Attaque allemande le 18 mai sur l’ouvrage Ovale. Coup de main le 31 août à l’ouest du bois de l’enclume (11 prisonniers). Coup de main allemand le 5 octobre sur le saillant de Chevreux. En ligne devant le bois en T début novembre,
quand les Allemands reculent après l’attaque de la
Malmaison : poursuite. Soutien l’attaque du 131e RI sur le moulin
de Juvincourt le 22 novembre. Relève pénible et coûteuse du 131e le 25 novembre. A Craonne en décembre-janvier.
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131e RI
Régiment de Georges Bonnamy (1920)
- Avant l'attaque, les chefs de sections sont abreuvés de cartes
et de plans de progression très précis (Bonnamy).
- 16-20 avril
(Bonnamy) : quittent Ventelay le 15 au soir, passent par Roucy,
traversent l'Aisne à gauche de Pontavert et s'arrêtent
à la lisière du bois de Beaumarais. Le 131e est
placé derrière les 76e et 113e RI. Intervention
prévue à H+6. Restent en place toute la journée du
16 (défilé des blessés et des troupes refluant),
puis mouvement vers le bois Clausade le soir (en traversant Pontavert).
Y restent toute la journée du 17, puis le soir ordre de se
mettre à la disposition du 113e RI. Avancent vers la Miette,
marche chaotique et se perdent. Ne retrouvent le bataillon que le
lendemain matin (18 avril) et avancent en croisant des cadavres du 4e
RI, sortent des tranchées et boyaux pour avancer dans la plaine,
atteignent la tranchée de la route 44. Le lendemain 19 avril,
ordre de boucher un trou devant eux (secteur boyau du Belt) et avec sa
section Bonnamy cherche la liaison à droite avec le 76e RI.
Creusent des boyaux, ainsi que le lendemain, 20 avril (ils sont devant
la "courtine de l'ancien moulin" de Juvincourt). Pas de bombes encore
le 19 (pas encore repérés), mais des balles qui sifflent
en arrière venant du bois des Boches pas encore nettoyé.
- 29 avril : mort du commandant de compagnie de G. Bonnamy, tué par un obus.
- Début mai
("Après 20 jours") : relevé par le 313e RI, et retour
à Ventelay où le colonel fait défiler le
régiment sous les trompettes comme s'il était victorieux.
- "Début juin"
(Bonnamy) : mécontentement ouvert, demandes de permissions,
rumeurs que le gouvernement aurait refusé d'ouvrir des
pourparlers de paix avec l'Allemagne. Cris et agitation ouverte en
apprenant la nécessité de remonter aux tranchées.
Continue malgré l'arrivée du colonel avec tous ses
officiers. Dure toute la nuit, et si le départ se fait quand
même au petit matin comme prévu, les hommes continuent
à protester et chantent le "fameux refrain" en marchant (=
Chanson de Craonne dont Bonnamy donne les paroles). SANS DOUTE PAS
DÉBUT JUIN : DIVISION RETIRÉE DU FRONT APRÈS LE
1ER JUIN (MI-MAI, PLUTÔT, OU PLUS TARD ?)
- 131e RI est encore au Chemin des Dames le 25 septembre (RGN, 293).
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