Collectif
de Recherche
International
et de Débat
sur la guerre
de 1914-1918
|
|
|
La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :
La 10e division d'infanterie coloniale
|
|
Historique général :
- 18 mars-19 avril : secteur route Paissy/Ailles – Hurtebise (repos du 3 au 10 avril).
- artillerie de la division tire le 8 avril sur la ferme de la Creute.
- 16 avril : 0
à 6 heures = arrosage (60 explosifs à l’heure) ;
6-8h = barrage d’accompagnement ; 8h = préparation pour
aller prendre position près du monument d’Hurtebise ; 10h
= remise en batterie et tirs de barrage jusqu’au soir (RGN, p.
139)
Départ juste sous le Chemin des Dames, la gauche de la division
au plateau de Paissy et la droite sous l’isthme
d’Hurtebise. En face, 3 régiments de la 19e DI allemande
et une division de la garde prète à intervenir. Positions
fortes : à droite le mamelon à l’est
d’Hurtebise (qui tient sous ses mitrailleuses le plateau de
Vauclerc et les 2 pentes de l’isthme) et à gauche
l’éperon de la Bovelle (orienté vers
l’Ailette). Dégats appréciables de la
préparation d’artillerie (RGN, p. 153)
Position en fin de journée: sur la crête, devant le
monument d’Hurtebise encore aux Allemands, et positions
avancées jusqu’aux pentes dominant Ailles (AFGG, V-1, 635).
Pertes du 16 avril : 150 officiers et 5000 hommes, dont la moitié de Sénégalais (RGN, 157)
Le rapport sur les opérations du 16 avril de la 10e DIC est
utilisé par Pierrefeu (L’Offensive…) pour montrer
le caractère flagrant de l’échec (à la suite
du rapport du 2e CAC).
- 17 avril :
résistance toute la journée aux contre-attaques
allemandes (violente contre-attaque vers 15h pour reprendre aux
Français la tranchée d’Ems, sans succès :
AFGG, V-1, 657).
- 19 avril : retrait du front puis repos vers Oulchy-le-Château, puis Montmort, puis Mailly-le-Camp à partir du 27 avril, et enfin repos vers Bayon à partir du 8 mai.
Haut de la page
Régiments et bataillons :
1er groupement (colonel Petitdemange), selon RGN (153) :
52e RIC (lieutenant-colonel Dumas)
53e RIC (colonel Garnier) Historique en ligne
Bataillons sénégalais, dont
58e BTS, lieutenant-colonel Debieuvre
68e BTS
69e BTS
avec 7 postes de lance-flammes.
Aussi le 71e BTS, décrit par Diagne (Castex, 33) en même temps que les 68e et 69e ?
- 16 avril : attaque à l’ouest, face à la cuvette d’Ailles.
Dès le début de l’attaque à 6h, les colonels
Dumas et Garnier sont tués à la tête de leurs
régiments. Progression rapide au début (le Chemin des
Dames est vite dépassé) mais pas assez pour suivre le
rythme du barrage qui s’éloigne et laisse les assaillants
sans protection au moment d’atteindre les points organisés
de l’ennemi. A 8h30 le colonel Petitdemange est blessé
(Debieuvre prend le commandement). A 10h, les tranchées de Bonn
et d’Essen sont occupées, Ailles est atteint et
peut-être même l’Ailette (mais ceux qui sont
descendus ne remonteront pas). Progression bloquée par les tirs
des 2 éperons dominant Ailles et surtout de celui de la Bovelle
(à gauche). Blocage à midi, et même position le
soir. (RGN, 154-155)
Une plaque commémorative dans la chapelle de Cerny pour un soldat du 69e BTS mort à Paissy le 16 avril.
Haut de la page
2e groupement (colonel Querette), selon RGN (153) :
33e RIC (lieutenant-colonel Cahen)
43e BTS
48e BTS (capitaine Gosset, RGN, p. 154) dont un commandé par le commandant Cames (RGN, idem)
(5 postes de lance-flammes)
- 16 avril : attaque à l’est, depuis les environs de La
Vallée-Foulon (sous la caverne du Dragon et Hurtebise).
Dès le début de l’attaque à 6h, le colonel
Cahen est tué à la tête de son régiment. La
ferme d’Hurtebise est atteinte, mais pas entièrement prise
et le groupement se disloque sous le feu du mamelon de Vauclerc, ainsi
que sous celui du « trou d’enfer » et de la Caverne
du Dragon qui mitraillent dès le barrage d’artillerie
passé. Panique chez les Sénégalais, capture du
colonel Querette (remplacé par le lt-cl Benezeck), et
problème de soutien, les compagnies qui devaient venir
derrière étant empêchées de sortir de La
Vallée-Foulon par le feu ennemi. Le désordre
général est accentué par la perte précoce
de liaison avec le 1er groupement (erreur d’orientation du
bataillon qui devait maintenir le contact) (RGN, p. 157)
Carlier (162e DI) parle d’un « régiment de
Sénégalais » qui attaque à gauche du 127e RI
et qui reflue en désordre sur le plateau de Vauclerc le matin du
16 avril.
Haut de la page
5e BTS
64e BTS
65e BTS
Relève le 16 avril des 68e, 69e et 71e BTS par les 5e, 64e et
65e BTS selon Diagne à la Chambre (Castex, 34), «
abîmés et déchiquetés » dans les
mêmes conditions. Le 5e BTS est affectés à la 3e
DIC et les 64e et 65e BTS à la 2e DIC en mai 1917 selon AFGG.
Haut de la page
|
|