CRID 14-18
Collectif
de Recherche
International
et de Débat
sur la guerre
de 1914-1918
|
|
|
La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) : La 62e division d'infanterie |
||||||||
Historique général : - 12-29 mai : mouvement vers le front et secteur ferme le Bessy - ferme Mennejean (AFGG)- 16 mai : violente attaque allemande (AFGG). Un milliers d’hommes perdus lors de cette attaque lancée à 4h30 entre le mont des Singes et le moulin de Lafffaux (AFGG, V, 2, 404). Attaque repoussée, sauf à l’E. du boyau de l’Ibis et dans la tranchée des Cuirassiers. - 29 mai-17 juin : retrait du front et repos près de Soissons (AFGG). - 17 juin-20 juillet : secteur Quincy-Basse / sud de Vauxaillon (AFGG). - 20-21 juin : attaque allemande pour prendre le rebord occidental du plateau dominant Vauxaillon entre la ferme Moisy et le mont des Singes. Puis contre-attaque française qui reprend le terrain perdu sauf au saillant des Elfes (AFGG, V, 2, 414). - « Touchée une fois » par les mutineries en mai-juin, notamment dans un régiment d’artillerie selon Pedroncini (59). Conseil de guerre de la division qui rejuge le cas des mutinés du 308e RI de la 81e DI : rumeurs de pressions et de rétorsions exercées par Taufflieb (commandant le 37e CA) à l’encontre des juges du conseil de guerre qui se sont montrés cléments en annulant les 11 condamnations à mort (cf. Pedroncini, pp. 161-162). L’exemple du conseil de guerre de la 62e DI est donné par Paul Meunier à la tribune en comité secret (29 juin 17) : présidé tour à tour en juin 17 par les lieutenants-colonels Dulary et Lips, pressions de Taufflieb contre Dulary et ses assesseurs (capitaine) Servant et Brillet, ainsi que le sergent Chabriaud [précision apportée à la chambre pour Léon Betoulle à propos de ce dernier], qu’il accuse d’avoir été trop indulgents avec les soldats rejugés de la 81e DI (dialogue donné par Meunier à la Chambre, cf. Castex, pp. 78-80, qui précise que Dulary a fait appel au parlement et Painlevé qui dit qu’il l’a reçu). Mis à la retraite dès le 19 juin, Dulary dépose une plainte auprès du ministre de la guerre pour outrage aux membres du tribunal et abus d’autorité : enquête demandée par Painlevé à Pétain qui la confie à Franchet d’Esperey et au contrôleur général Crétin qui ménagent Taufflieb. Painlevé décide cependant de lever la mise à la retraite de Dulary et d’adresser une remontrance à Taufflieb qui en subira ensuite les conséquences dans sa carrière (Rolland, 227-229). Régiments et bataillons : 278e RI- Incident lors d’une séance théâtrale (rapport de Taufflieb du 5 juin, cit. Pedroncini, p. 54) - Mutinerie (abandons de poste devant l’ennemi) le 20 juin à Vauxaillon (idem, p. 83), au moment d’une contre-attaque (p. 170). 338e RI - Relève le 329e RI (158e DI) dans la nuit du 17 au 18 mai vers la tranchée de la Rade (historique 329e) - Le 29 mai, à Soissons, 80 soldats avec un gradé revolver au poing viennent délivrer trois camarades du 388e en forçant les portes de la prison (Pedroncini, p. 186). C’est dans la caserne du 17e RI qu’il viennent les libérer, lequel 17e se mutine peu après (Rolland, 182). - Un lieutenant battu par 3 hommes au 338e (rapport de Taufflieb du 5 juin, cit. Pedroncini, p. 54) 307e RI - Soldats qui organisent des réunions les 30 et 31 mai à Saint-Bandry, et un bataillon qui refuse d’embarquer le 1er juin en chantant l’Internationale. Le départ finit par s’effectuer en retard mais des désertions individuelles (Rolland, 179). - Soldats Protot et Robert jugé par le conseil de guerre de la 62e DI (présidé par le capitaine Dulary) pour provocation à la désobéissance par des chansons. Acquittement. Affaire évoquée par Paul Meunier au comité secret de juin-juillet 17 (cf. Castex, p. 78). 221e RAC - « au moulin de Laffaux dans l’été 1917 » selon JNC (notice Madeline) |