CRID 14-18
Collectif
de Recherche
International
et de Débat
sur la guerre
de 1914-1918
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La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) : La 56e division d'infanterie |
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Historique général : - 5-20 avril : secteur est de Soupir / Canal de l'Oise à l'Aisne (AFGG)- Objectif de la division le 16 avril : la Croix sans Tête, puis ravin des Bovettes (de l’autre côté du CdD, ne pas confondre avec le bois de la Bovette, juste en face des positions de départ) pour descendre sur Chavignon. C’est la 56e DI qui doit prendre la carrière de Coblenz, un des trois points forts de la ligne allemande dans le secteur du 6e CA avec les Grinons et le mont Sapin. Point de jonction du 106e et du 132e : chapelle Saint-Pierre. - 17 avril : prise de la Croix sans Tête en contournant les positions allemandes par le bois de la Bovette entre 17h30 et 20h. Progression vers Braye pendant la nuit (AFGG, V-1, 658). - 18 avril : dépasse la Croix-Sans-Tête vers 13h, ainsi que les tranchées de Brody et du Courant, en liaison avec la 127e à gauche. - Pedroncini considère la 56e DI comme une de celle « dont les efforts ont été couronnés de succès » (73). Pas de cas de mutinerie. - 20 avril : 12e DI relève la 56e. - 20 avril-8 mai : retrait du front et retrait vers Soissons. - 5 mai : division en réserve de CA. - 8-16 mai : secteur Épine de Chevregny - Canal de l’Oise à l’Aisne (AFGG) - 16-29 mai : mouvement de rocade et nouveau secteur Mennejean - Panthéon (AFGG) - 29 mai : retrait du front, repos. - En Alsace à partir de fin juin. Régiments et bataillons : 106e RI (lieutenant-colonel Gastinel), à gauche le 16 avril Ancien régiment de Genevoix et de Lemercier (alors dans la 12e DI). Source : lieutenant Bonnet, Historique du 106e, 1934 - Arrivée en secteur à Soupir le 5 avril. Disposition pour l’attaque : 1er bataillon à gauche (cdt Bord), 2e bataillon à droite (cdt Voinier), 3e bataillon en 2e ligne derrière le 2e. 1er objectif : prendre les bois des Bovettes et des Gouttes d’or ; 2e objectif : Ostel ; 3e objectif : chapelle Sainte-Berthe, au delà du CdD (Historique) - 16 avril : attaque à gauche de la 56e DI. À droite, franchit la première ligne, escalade les pentes des Bovettes et disparaît derrière la crète militaire où elle est arrêtée par les mitrailleuses. A gauche, infanterie arrêtée plus tôt dans le bois des Gouttes d’Or par un réseau intact de barbelés et une tranchée bien défendue (AFGG, V-1, 636-637). Reprise de la préparation d’artillerie que Mangin fait stopper en considérant qu’elle est une « mauvaise solution. Elle prouve que la troupe hésite à marcher. Notre préparation d’artillerie n’a pu laisser à l’ennemi le moyen de constituer une ligne continue de mitrailleuses. Il faut profiter des vides et dépasser les îlots de résistance » (ordre reçu à 9h55, cité in AFGG, V-1, 637). 2 compagnies du 2e bataillon ont perdu tous leurs officiers. Prise vers 13h d’un centre de résistance par la section de l’adjudant Savert (121 prisonniers). Ordre à 16h du général de division de prendre la Croix-sans-Tête : nouvel assaut des 1er et 3e bataillons, progression de 500m, puis à nouveau bloqués (Historique) / prend vers 14h la tranchée de la Jassenova en liaison avec le 132e. - 17 avril : attaque (rapport Anselme 127e DI : par le bois du quartier) repoussée jusqu’à 17h30. Progrès du 3e bat (suivi du 2e) mais arrêté par le blocage du 1er bat. Arrosé par la caverne de Coblentz Histoique. Selon RGN (pp. 189-190), 2 compagnies accompagnée d’une autre du 65e BCP progressent en fin d’après-midi vers le nord du bois de la Bovette (tranchées du Courant et de Brody, dans le système défensif de la Croix-sans-Tête) ce qui provoque un retrait général allemand sur le front de la 56e DI. - 18 avril : à l’aube (AFGG dit 8h15), prise de la caverne de Coblentz (200 hommes) par la 10e Cie (lt You). 3e bataillon passe le ravin d’Ostel et occupe la croupe du Château pendant que le 1er occupe Ostel (le 2e en soutien à la Croix-sans-Tête). Progression importante avec peu de pertes (5 tués, 23 blessés). - 19 avril : face aux tranchées allemandes du CdD au nord d’Ostel. Relevé dans la nuit du 19 au 20 avril (pertes 16-19 avril : 92 tués, dont 4 officiers, 366 blessés et 64 disparus). - Remonte en ligne le 7 mai dans un secteur proche (entrée sud du canal-la Bascule-boyau de la Douille, sur le CdD. Violents bombardements (34 tués, dont 2 officiers, 94 blessés). - 14-16 mai : déplacement vers le secteur de Soupir où il reste jusqu’au 27 mai dans une zone calme [sud de la Malmaison, à gauche du 69e BCP qui est à Bohéry, selon RGN, 258]. Départ ensuite pour l’Alsace. 132e RI (lieutenant-colonel Théron, RGN, p. 169) - Lieutenant Pochard (futur colonel) commande la 2e compagnie (cf. photos qu’il a prises, RGN) - 16 avril : attaque à droite de la 56e DI. Disposition pour l’attaque = 2e et 3e bataillon en ligne, le 1er derrière le 2e et le 69e BCP derrière le 3e. 250m en 10 minutes pour le 2e bataillon, puis arrêté par les mitrailleuses (commandant Rivals tué et tous les officiers des compagnies de tête hors de combat). 1ère tranchée allemande sur la pente (de Guben) se défend et interdit la progression. 3e bataillon occupe la tranchée de Jassenova, mais lui aussi bloqué devant l’ouvrage von Kluck. Témoignage du lieutenant Pochard du 1er bataillon (RGN, 170-171) : tir trop court des 155, voit les renforts allemands descendre du Chemin des Dames, les Allemands laissent le médecin Clément du bataillon ramasser les blessés. Le 132e reste toute la nuit dans la 1ère tranchée allemande : 160 tués (dont 9 officiers), 382 blessés (dont 12 officiers). - 17 avril : reprise de la progression à la gauche du canal à 17h30 (Pochard) sous le bombardement et les mitrailleuses (qui tirent notamment de l’est de Braye). (RGN, 189) - Vétérans de l’Argonne, de la Champagne, de Verdun et de la Somme. 500 hommes perdus en quelques heures. Plupart des officiers tués, colonel Théron blessé (vers 7h, à la ferme du Metz où il venait se rendre compte de la situation, RGN, 170). - autour du 17 mai : sur le Chemin des Dames, du côté de l’Épine de Chevregny (est de La Royère), où il subit une attaque ce jour-là (RGN, 258). Une plaque commémorative dans la chapelle de Cerny pour un soldat du 132e mort le 17 mai. - 30 mai : hommes du 132e RI qui passent en auto-camions à Chéry-Chartreuve vers Coulommiers et le repos. Selon le témoignage de Pomiro (49e RI), ils sont couverts de poussière mais ils n'ont pas l'air fatigués. 69e BCP (commandant Bied-Charreton) - Avec le 132e le 16 avril. Témoignage du sergent René Busson (7e cie du 69e BCP, capitaine Cordier), RGN, pp. 171-173 : montée difficile en ligne, subit un fort bombardement ; après 100m, les mitrailleuses allemandes ; fortes pertes dans le bataillon qui agit comme nettoyeur de tranchées ; fort bombardement sur les pentes où il passe la nuit. RGN, 189-190 : dans la nuit du 17 au 18, le 69e BCP colle le 132e à sa droite, contre le canal dont il nettoie la rive gauche. Prise de Braye le 18 par le caporal Géo Rousseau, le capitaine Papin ayant constaté le retard du 20e CA à droite (dans le secteur duquel se trouve Braye). Retrait des Allemands à la ferme Froidmont, juste au dessus, et progression rapide du 20e CA qui vient relever vers 11h. S’installe sous Froidmont en attendant la relève du 67e RI (12e DI). 69e bataillon du commandant Bied-Charreton inutilement décimé : seulement quelques tranchées prises (Miquel). - 17 mai : relève le 65e territorial devant les carrières de Bohéry. S’emploie à avancer les tranchées françaises dans un secteur où les Allemands ne pressent pas les Français : 400m en 10 jours (RGN ? 258). 65e BCP - À droite du 69e, devant la Malmaison, le 17 mai selon RGN, 258. - Incidents début mai mentionnés dans des courriers interceptés par le contrôle postal, non rapportés par le commandement (Rolland, 134). 49e BCP (non mentionné par RGN, p. 145, pour la composition de la 56e DI le jour du 16 avril, mais bien présent avec la division le 24 mai aux côtés du 69e BCP, RGN, pp. 259-260) - Doit attaquer la ferme du Toty le 25 mai. Témoignage de Busson, du 69e : capitaine Le Bris (49e BCP) et capitaine Cordier (69e BCP) prennent possession de la ferme en promenade tous les deux (RGN, 260). - 19 mai : le bataillon manifeste très bruyamment devant le colonel Garçon à Billy sur Aisne, « ils sont un peu pleins et rouspètent parce qu’on les fait remonter en ligne » (Laby). |