Collectif
de Recherche
International
et de Débat
sur la guerre
de 1914-1918
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La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :
La 51e division d'infanterie |
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Commandant : |
Boulangé |
Rattachement : |
16-28 avril : 1er CA 5e puis (21 avril) 10e armée
28-29 avril : hors CA 10e armée
29 avril-20 juin : 1er CA 1ère armée puis 10e armée
20-30 juin : hors CA 10e armée (puis 1ère armée) |
Composition avril-juin 1917 : |
33e RI (Arras)
73e RI
273e RI
215e RAC
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Sources : |
Schuhler (1931), Ricadat (1986), Clerfeuille (2004)
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Historique général :
- Secteur autour d’Hurtebise jusqu’au 8 avril. Puis retrait et repos vers Beaurieux jusqu’au 16 (AFGG).
Récit Schuhler : division installée aux carrières
de Romain à partir du 6 février : division au travail,
réparer, créer, camoufler les routes, organiser
dépots de munitions… notamment pistes et boyaux en
rondins du bois de Beaumarais. Division laisse la place aux troupes
d'attaques le 9 avril.
- Clerfeuille : travaux sur le coteau de l’Aisne en
février-mars, en ligne sur le plateau de Vauclerc du 27 mars au
8 avril.
- 16-22 avril : attaque en 2e ligne sur le plateau de Craonne puis organisation du terrain conquis (AFGG).
- 16 avril : seule division de réserve du 1er CA pource jour selon RGN, p. 143
Prévue pour le nettoyage, comme la 162e selon Miquel [MAIS la 162e attaque à l’heure H à gauche].
Récit Schuhler : nuit du 15 au 16,
le 33e RI porté de Meurival à son emplacement de combat,
SO des Blancs-Sablons. Accidents à cause de grenades dont les
musettes sont bourrées. Point de rassemblement : Amifontaine.
Stationne au poste de secours de la légion et assiste les
derniers soins aux nombreux mourants du 201e qui sont là. Le
73e, lui, a gagné les pentes du plateau d’Oulches. Mais
pas signal d’avancer : offensive arrêtée. 273e RI
est à l’extrême gauche de la 5e armée.
Bataillons qui suivent la division Marchand vers Hurtebise, des pertes,
mais il faut s’arrêter.
- 22 avril-30 juin :
retrait et repos (Romain, puis Crouy sur Ourcq le 25 avril, Nogent
l’Artaud le 30, Artonges le 9 mai, Orbais l’Abbaye le 11,
Bergères les Vertus le 13, Camp de Mailly à partir du 16
mai, et mouvement vers Provins à partir du 11 juin) (AFGG)
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Régiments et bataillons :
273e RI
(colonel de Prandière)
Paul Clerfeuille (« Carnets », in Offenstadt, dir., 2004)
- 10 avril : le
colonel du 273e consacre son régiment au sacré cœur
en une cérémonie solennelle organisée par
l’abbé Even à l’église de Glennes
(Schuhler).
- Intervient dans l’après-midi du 16 avril pour débloquer le 201e devant le Balcon. Echec pour prendre le plateau. Pertes : 9 officiers et 250 hommes (RGN, 149)
Récit Clerfeuille :
Vers les carrières de Meurival en février-mars, travaux
de défense entre Maizy et Concevreux. 27 mars au 8 avril, en
ligne sur le plateau de Vauclerc, bruit de la grande offensive le 7.
Puis repos à Glennes et départ le 13 au soir par
Beaurieux, le Moulin Rouge et la Vallée Foulon. Quittent la
Vallée Foulon dans la nuit du 15 au 16 et gagnent les hauts de
Craonnelle par le plateau de Vauclerc (arrivent vers 4h). Le 273e RI
est en deuxième vague d’assaut (et le bataillon de
Clerfeuille en 2e vague, 15 minutes après le 1er bat.). Le
retard semble indiquer l’échec. D’après
Clerfeuille, la première vague a été aux deux
tiers fauchée par les mitrailleuses. Ils franchissent la route
Oulches-Craonnelle et traversent sous la mitraille un terrain
jonché de morts pour atteindre l’objectif de la
crète où ils creusent des trous et passent la
journée (voient les tanks dans la plaine). A la nuit, ordre de
monter en haut du plateau de Craonne : départ à 20
heures, rencontrent des soldats du 127e et du 327e RI et laissent
derrière eux des morts des 33e, 73e et 273e RI. Arrivés
sur place, ils remplacent un bataillon décimé et engagent
aussitôt un combat à la grenade. Morts
Sénégalais et du 127e RI dans ce secteur. Ils y restent
jusqu’au 19 avril sous le bombardement très violent. Puis
la compagnie part relever des coloniaux : encore 5 heures de trajet et
manifestement toujours le secteur initial du 127e RI. Relève le
21 avril vers 22h et gagnent des abris sur l’ancienne
première ligne française, à 1200m au SE
d’Oulches (épisode où Clerfeuille croit mouir en
allant chercher de l’eau à Oulches sous les bombes). Puis
retrait du front via Beaurieux et Glennes.
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73e RI
- (SI CONFUSION DE RGN ENTRE 43E ET 73E RI) Intervient le 16 avril avec le 273e pour soutenir le 201e bloqué.
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33e RI
Régiment de Paul Ricadat, Petits récits d’un grand drame, 1986.
Régiment d’Etienne Derville, dont les Correspondance et notes
(Tourcoing, 1921) ne dépassent pas février 1917, mais qui
ne meurt qu’en juin 1918 et qui était adjoint du colonel
depuis le 1er avril 1917.
- Dans le secteur de l’Aisne depuis février 1917, relevé par la 2e DI le 8-9 avril
(confirmé par Ricadat qui est en face de la ferme du Temple fin
mars) et repos aux carrières de Romain. 15 avril au soir : gagne
son emplacement de combat (400m au SO du château de
Blanc-Sablons). 16 avril à 6h : gagne son second emplacement au nord de Craonnelle (historique du régiment).
- 15 avril (Ricadat) : plein de
vivres et de munitions à l’arrière à
Meurival (12 grenades). 19h : départ pour Blanc Sablon.
Bloqués par un bombardement sans sifflement. Des grenades ayant
éclaté dans les musettes, ils passent l’Aisne sur
les passerelles en faisant glisser leurs grenades dans
l’eau…
- 16 avril : en
arrière du 201e (1ere DI), au carrefour sud-ouest de Craonnelle
au milieu des chevaux morts et des fourgons détruits (RGN, 149).
Ricadat est dans le 3e bataillon, derrière les deux autres. Il
mentionne la réaction d’artillerie allemande qui est leur
grande déception du 16. L’après-midi ils gagnent
des abris au sud de Craonnelle et commencent à douter.
- Matin du 17 avril :
bataillon Corbeil mis à la disposition du colonel Mougin du 201e
RI. Attaque à la grenade de la tranchée du Balcon par le
boyau Stauffen, et nettoyage de cette tranchée jusqu’au
saillant du Jutland. Repli par manque de grenade (attaqué de 3
côté notamment par l’ennemi sortant d’un
tunnel faisant communiquer les tranchées du Balcon et des
Sapinières), puis reprise de l’attaque après
renforcement et prise de toute la tranchée du balcon à
l’exception du fortin 3415. L’ensemble du régiment
relève le 201e dans la nuit du 17 au 18 (historique).
Témoignage de Ricadat : ordre de relève le 17 avril
à minuit, traversée de Craonnelle et montée en
ligne sous un déluge d’obus (des hommes qui se perdent).
- 18 avril : prise
du fortin 3415 et liaison obtenue avec le 1er RI dans la
tranchée du Balcon à 6h. Attaque prévue
reportée au lendemain (historique).
- 19 avril :
objectif tranchées des Sapinières et de la Plaine. 11e
compagnie bloquée sur la crête par les mitrailleuses et
les réseaux intacts. 9e compagnie atteint les tranchées
de l’objectif et combat avec les Allemands coincés dans
leurs abris. Attaque et destruction des mitrailleuses du fortin 3417.
Bombardement d’obus asphyxiants et lutte à la fois contre
les Allemands débouchant du tunnel allant du Balcon aux
Sapinières et contre une contre-attaque de face. Repli et
défense de la tranchée de Balcon a son tour
menacée : allemands repoussée grâce aux renforts
(même plus un officier par compagnie dans le 3e bataillon).
Nouvelle attaque allemande à 20h15, repoussée
(historique).
- 18-19 avril :
combat toute la journée du 18 dans les boyaux autour de la
tranchée du Balcon et avance un peu vers l’église
de Craonne. Attaque le plateau de Californie le 19, reprend la
tranchée des Sapinières et est sur le point de «
posséder Californie » mais nouvelle contre-attaque (obus
toxiques) sortie des tunnels du versant nord et à nouveau
repoussé sur le Balcon qu’il faut défendre.
Résultat : 450 hommes perdus (RGN, 182).
- 20-22 avril :
organisation des positions conquises. Relève dans la nuit du 22
au 23 par les 43e et 47e RI : SANS DOUTE faux pour le premier et
sûrement faux pour le second… (historique).
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