André Loez et Nicolas Mariot (dir.), Obéir/désobéir. Les mutineries de 1917 en perspective, Paris, La Découverte, 2008. 448 pages, 28 €.
Cet ouvrage est issu du colloque "Obéir/désobéir" de novembre 2007.
On trouvera ici des compléments - textes, cartes, images - au volume.
Table des matières:
I. L’autorité en théorie
- Julien Mary (Université Montpellier-III/Crid 14-18), « Ordonner ou persuader ? Les ambiguïtés du discours militaire français à la veille de la Grande Guerre ».
- Emmanuel Saint-Fuscien (EHESS/Crid 14-18), « Forcer l’obéissance : intentions, formes et effets d’une pratique militaire dans l’activité combattante de la Grande Guerre ».
- Sophie Richardot (Université de Picardie Jules Verne), « L’apport de la psychologie sociale à la question de l’obéissance : les travaux de Stanley Milgram sur la soumission à l’autorité ».
II. Les épreuves de l’obéissance
- Paul Jankowski (Brandeis University), « L’autre Verdun : doutes et désobéissances dans la bataille ».
- Irene Guerrini, Marco Pluviano (Université de Gênes), « Italie 1917 : l’été de feu de la désobéissance ».
- Christoph Rass et Peter M. Quadflieg (Université d’Aix-la-Chapelle), « Une garantie d’obéissance ? Discipline, cohésion sociale dans la Wehrmacht durant la Seconde Guerre mondiale ».
- Claudine Vidal (EHESS), « Grands tueurs et petits tueurs : la question de l’obéissance dans le génocide des Rwandais tutsis ».
III. Les rumeurs du désordre
- Emmanuelle Cronier (Université Paris-I), « Le rôle des permissionnaires parisiens dans la révolte de 1917 : un front contaminé par Paris ? ».
- Jean-François Jagielski (Crid 14-18), « Entre fiction et réalité, la « rumeur des Annamites » massacrant les Parisiennes ».
IV. Contester dans les formes
- Alexandre Lafon (Université Toulouse-II/Crid 14-18), « Obéir, contourner, refuser : les stratégies révélées par le témoignage du combattant Henri Despeyrières ».
- Fabienne Bock, Thierry Bonzon (Université de Marne-la-Vallée), « « Il faut que vous sachiez ce qui se passe chez nous… » 246 lettres de soldats français au Parlement en 1917 ».
- François Buton (CNRS CURAPP/Crid 14-18), « Quand les disponibles ne veulent pas l’être. Le Mouvement des rappelés pendant la guerre d’Algérie ».
V. Les dilemmes des chefs
- André Bach (Crid 14-18), « La gestion des mutineries par le commandement militaire ».
- Philippe Garraud (IEP de Rennes/CNRS CRAPE), « L’obéissance des généraux allemands au pouvoir nazi : un « faisceau de facteurs » singulier et sa possible remise en cause ».
- Florent Brayard (CNRS/CMB Berlin), « Au risque du mal. La résistance de Kurt Gerstein ».
VI. Des acteurs partagés.
- Stefanie Prezioso (Université de Lausanne), « Obéir pour mieux désobéir ? Les volontaires italiens dans la Première Guerre mondiale ».
- Romain Ducoulombier (IEP de Paris), « La « Sociale » sous l’uniforme : obéissance et résistance à l’obéissance dans les rangs du socialisme et du syndicalisme français, 1914-1918 ».
- Christian Chevandier (Université Paris-I), « Cesser d’obéir et maintenir un ordre : les policiers parisiens en août 1944 ».
- Karine Lamarche (ENS), « Obéissance et désobéissance en Israël : l’objection de conscience en question »
VII. La mesure de l’opposition
- André Loez (Université Montpellier-III/Crid 14-18), « Éléments pour une sociologie des mutins de 1917 ».
- Bruno Benvindo (Université Libre de Bruxelles), « Déserter le front belge. La guerre et ses marges, en 1914-1918 ».
- Nicolas Mariot (CNRS CURAPP/Crid 14-18), « Pour compter des mutins faut-il soustraire des moutons ? ».
VIII. La mémoire des mutineries
- Emmanuelle Picard (INRP/Crid14-18), « Les mutineries dans les manuels scolaires français de l’entre-deux guerres aux années 1980 ».
- Markus Pöhlmann (Militärgeschichtliche Forschungsamt, Potsdam), « Une occasion manquée ? Les mutineries françaises de 1917 dans la stratégie et l’historiographie allemandes ».
- Pierre Schoentjes (Université de Gand), « Être « héros si on compte six au lieu de dix ». Images de mutins dans la littérature de fiction ».
- Philippe Olivera (Crid 14-18), « Le mutin derrière le fusillé, ou le silence durable de l’acteur ».