C'est si triste de mourir à vingt ans. Lettres du soldat Henri Despeyrières 1914-1915, Préface d'André Bach, édition et postface d'Alexandre Lafon, Toulouse, Privat, 2007
Présentation de l'éditeur
Le 6 août 1914, Henri Despeyrières, âgé de 21 ans, quitte Toulouse avec sa compagnie en direction des frontières de l'Est. Durant les treize mois que dure sa guerre, il envole régulièrement des lettres à ses parents, une famille de cultivateurs aisés de Montflanquin (Lot-et-Garonne). A peine sorti de l'adolescence, élevé dans un milieu catholique conservateur, il imagine partir pour une grande aventure et donner une bonne rossée aux Prussiens. La découverte de la réalité des premiers affrontements est une épreuve traumatisante. Bientôt, il faut se résigner à une guerre qui semble de plus en plus absurde : " Que c'est malheureux de se tuer entre jeunes hommes de " mourir à vingt ans ", écrit Henri Despeyrières. Ce faisant, il annonce son propre sort puisqu'il figure parmi les disparus de son régiment, en Argonne, le 8 septembre 1915. Il est l'un des 250 000 soldats français dont on n'a jamais retrouvé le corps... Alexandre Lafon, en présentant les lettres d'Henri Despeyrières, revient sur les traces laissées par les combattants et sur l'écriture de leur expérience. Cette correspondance, témoignage brut non remanié, nous plonge dans la vie quotidienne d'un homme dans la guerre avec l'authentique sincérité et le courage poignant de ceux qui l'ont vécue.