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Rémy Cazals (éd.), Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier

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Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918, Paris, La Découverte-poche, 2003, 568 p., introduction et postface de Rémy Cazals [1ère édition, Maspero, 1978 ; 1ère édition en format de poche, 1997].

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En 1914, Louis Barthas a 35 ans. Tonnelier dans son village de l’Aude, Peyriac-Minervois, il est mobilisé au 280e d’infanterie. Il fera toute la guerre comme caporal (et même, un temps, simple soldat après avoir été injustement cassé de son grade). Il connaîtra le secteur sinistre de Lorette, Verdun, la Somme, l’offensive du Chemin des Dames ; la boue, les rats et les poux ; les attaques au devant des mitrailleuses et les bombardements écrasants ; les absurdités du commandement, les mutineries de 1917, les tentatives de fraternisation. Au front, Barthas note tout ce qu’il voit, tout ce qu’il ressent. De retour chez lui, survivant, il va rédiger au propre son journal de guerre, à l’encre violette, sur 19 cahiers d’écolier. Sens de l’observation précise, lucidité, émotion et humour mêlés, révèlent chez le caporal tonnelier un talent d’écrivain qui n’est gâté par aucune recherche d’effets littéraires. Le livre est devenu un classique (plus de 75 mille exemplaires en français, traduit en néerlandais : De Oorlogsdagboeken van Louis Barthas tonnenmaker 1914-1918, Amsterdam, Bas Lubberhuizen, 1998).

 « Celle des tranchées, et d’ailleurs toute la guerre, est décrite d’une façon simple et totalement vraie par Louis Barthas, tonnelier. Ce livre est une merveille, c’est une véritable fresque de 14 à 18 par un poilu qui l’a vécue. Ce livre est tellement beau et tellement vrai que j’ai pleuré à plusieurs reprises en le lisant. » (Auguste Bastide, ancien combattant de 1914-1918)

 « J’ai lu d’un bout à l’autre tout ce travail, dans une journée complète. Je le relirai encore et souvent, car il représente toute une période de ma vie… Je me retrouve dans les mêmes circonstances, car j’ai été (comme Barthas) fantassin et j’en ai bavé comme on dit. » (Adrien Béziat, ancien combattant de 1914-1918)

 « Ah, les Carnets de Louis Barthas ! Ce livre a une haute valeur historique, et aussi c’est une véritable œuvre littéraire. » (François Mitterrand)

 « Depuis 60 ans, des milliers d’auteurs, romanciers, historiens, mémorialistes, l’ont racontée, cette guerre de 14, mais parmi eux, pour ainsi dire pas de témoins de tout en bas, de « poilus », faute à ceux-ci d’avoir eu la plume littéraire. C’est pourquoi les Carnets de Barthas sont précieux. Après s’être farci les quatre années au front et en être ressorti entier, il a passé ses soirées à transcrire par le menu, sur des cahiers d’écolier, et d’une belle écriture moulée, comme pour le certif, ce qu’il a vu, subi, vécu avec ses camarades. » 
(Jean Clémentin, Le Canard enchaîné, 20 décembre 1978)

 « En écrivant le calvaire de sa génération, Louis Barthas poursuivait un but : inculquer à ses enfants la haine de la guerre. La verve et la simplicité qui animent ce livre l’inscrivent désormais au rang des grands témoignages de l’humanité contre la bêtise et la barbarie. »
(Alain Favarger, La Liberté-dimanche, Suisse, 24 décembre 1978)

« Louis Barthas est un témoin privilégié : coup d’œil impitoyable, oreille aux aguets, et, en garde-fou, un humour plein d’ironie, décapant, tonique. » (Bruno Villien, Le Nouvel Observateur, 8 janvier 1979)

 « Tonnelier en 13, poilu en 14, écrivain en 18. »
« Les Carnets de guerre de Louis Barthas, loin d’être écrits à la serpe et composés à la diable, révèlent un beau tempérament d’écrivain. Sans doute, les mémoires du caporal tonnelier de Peyriac-Minervois représentent un témoignage unique sur la condition du poilu de 14, une véritable mine d’or ; mais au-delà du témoignage, il y a un grand livre qui égale les œuvres des Genevoix, Remarque et Barbusse. »
(André Zysberg, Les Nouvelles littéraires, 18 janvier 1979)

 « Ces carnets évoquent aussi, vigoureusement, la sociabilité languedocienne soumise à l’épreuve dissolvante de la guerre. Aux pires moments, la fraternité du village unit toujours sous l’uniforme les vignerons de Peyriac. Quelques phrases échangées en occitan, le fumet d’une sauce minervoise, redonnent goût à une vie qui sans cela ne serait plus qu’une survie. Le séjour de Barthas dans un régiment breton où il cesse d’être en communication avec ses camarades est pour lui une épreuve cruelle. Mais si la solidarité régionale résiste victorieusement, la guerre n’a pas mis fin aux différences sociales, contrairement à la légende bleu horizon. Les galons, le relatif confort des abris, venaient séparer les classes dirigeantes des classes dominées vouées aux avant-postes. » (Rémy Pech, Annales du Midi, avril-juin 1980)

« Ce socialiste et ce syndicaliste n’avait que son certificat d’études et, pourtant, au-delà du précieux témoignage d’un combattant de première ligne, c’est un écrivain que l’on découvre, puissant, drôle parfois, et toujours émouvant. » (Les Chemins de la Mémoire, novembre 1992)

 « Le caporal Barthas y raconte avec soin – et quel talent ! – ses quatre années au front, de 1914 à 1918. Encore un document formidable. » (Jacques Bertin, Politis, 31 juillet 1997)

 « Sa simplicité rend son texte émouvant et souvent superbe. » (Pierre Sempé, Études, octobre 1997)

 « On pourrait se contenter de dire que soixante-trois exemplaires des Carnets de guerre ont été vendus à la librairie du Banquet ; que de la salle a surgi la demande "Lisez-nous un passage" parce qu’au-delà des explications il fallait que résonne la justesse du texte ; que les questions de la salle montraient que le livre avait été lu et avait eu des effets profonds sur ceux qui l’avaient lu. Bref, on pourrait se contenter de dire que la parole du tonnelier Barthas a été entendue au Banquet. »
« Un homme simple et droit, une maîtrise de la langue dont l’école républicaine peut s’enorgueillir, une formation militante qui permet d’éviter les leurres de la rhétorique patriotique, un désir de témoigner de la vie de tous. Il fallait tout cela pour que le texte soit si fort, si juste. »
(Jean-Claude Zancarini, Corbières-Matin, le quotidien du Banquet [Banquet du Livre de Lagrasse], août 1998)

 « Quand ce livre fut publié pour la première fois, il y a vingt ans, par la Fédération audoise des œuvres laïques, il ouvrait un long cycle de mémoires, de souvenirs populaires où se ressourçait une tradition historique souvent ressentie comme glacée, loin, éperdument loin de la vraie vie. »
(Madeleine Rebérioux, Jean Jaurès, cahiers trimestriels, n° 148, juillet-septembre 1998)

 « Dit is een onmisbaar boek. Barthas’ getuigenis is uniek. Zijn stij is messcherp, geestig, onsentimenteel ontroerend en getuigt van een uizonderlijke zin voor het pakkende detail. »
(Sophie de Schaepdrijver, Standaard der Letteren, 8 avril 1999)

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