Collectif
de Recherche
International
et de Débat
sur la guerre
de 1914-1918
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La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :
La 71e division d'infanterie |
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Commandant : |
Mordrelle jusqu’au 7 juin, puis Ganter [l’historique du 221e dit le 13 juin] |
Rattachement : |
(isolée jusqu’en juin 17, puis organique 38e CA)
2e armée jusqu’au 10 mai.
10 mai-4 juin : 8e CA 4e armée
4-6 juin : 17e CA 4e armée
6-24 juin : hors CA 4e armée
24 juin-… : 12e CA 4e armée |
Composition avril-juin 1917 : |
217e RI
221e RI
358e RI
262e RAC |
Sources : |
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Historique général :
- 28 mars-4 juin : secteur entre le Four de Paris et l’Aisne (AFGG)
- Incidents à Sainte-Menehould (4 juin) et à Mourmelon (2 juin) sur le chemin de la division qui gagne le front de Champagne (Pedroncini, p. 82) / nouvelle mutinerie entre le 7 et le 30 juin (p. 83)
- 4-28 juin :
retrait du front et repos vers Mourmelon le Grand et Vadenay (AFGG).
FAUX pour le 4 juin : le 221e RI est en secteur au Mont Haut du 3 au 8 juin.
Selon Tuffrau (p. 156), la 71e DI est relevée au Mont Haut avant
le 17 juin par la 55e DI. Semble confirmé par l’historique
du 221e RI qui parle de sa relève par le 264e RI = SANS DOUTE
confusion avec le 246e RI de la 55e DI (le 264e n’est pas dans le
secteur de la bataille de l’Aisne en avril-juin).
- 28 juin-… : secteur Aubérive / chemin de Souain à Sainte-Marie-à-Py (AFGG). Relève la 60e DI.
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Régiments et bataillons :
217e RI
(lt-cl Simoni, relevé de son commandement fin juin après la mutinerie, Rolland, 286)
- Mutinerie entre le 3 et le 12 juin.
Début juin, les soldats du 217e RI croisent ceux du 296e RI
(celui de Barthas qui vient de connaître un épisode de
mutinerie) qui leur disent qu’il y a eu des pertes énormes
en Champagne, notamment parce que l’artillerie tirait trop court
(un peu plus loin, Rolland parle de propos alarmistes tenus par les
soldats du 29e RI, de la même division que le 296e, au moment om
ils relèvent le 217e au Four de Paris). Une explication,
peut-être de la révolte du régiment au cours de son
voyage vers Moumelon (Rolland, 279).
- Mutinerie selon Pedroncini, p. 97 (sans donner de précision,
rapport Fayolle du 10 juin qui ordonne la dispersion de ce
régiment). Les traces de cet épisode qui est pourtant la
« plus importante manifestation d’indiscipline de la crise
» en termes d’effectifs et de durée sont peu
nombreuses : minutes de la justice militaire de la 71e DI disparues,
rien dans les archives du 3e bureau de la division, rien dans celles du
38e CA, ni de la 4e armée (Rolland, 279, qui reconstitue
l’épisode à partir de divers rapports, dont celui
du chef de bataillon Vuillemin et des registres d’écrou de
la prison de Chalons sur Marne).
Rolland, 280-287 :
Dans la nuit du 2 au 3 juin,
installation de deux bataillons à Ste-Menehould (caserne Valmy,
dans des conditions précaires) et du 3e au camp Florent. Vers
midi, participation à une sorte de meeting pour la paix sur la
place de la ville avec des hommes du 13e RI. Les officiers parviennent
à rassembler leurs troupes mais il manque une quinzaine
d’hommes par compagnies à l’appel de 15h30.
L’attente du train en gare se traduit par le retour de certains
pendant que d’autres quittent les rangs. Vers 17h, un cycliste
est blessé par 4 coups de fusils tirés par un soldat
porté sur la boisson. Après un embarquement qui dure
1h30, les fusils mitrailleurs postés en tête du train se
mettent à tirer dans toutes les directions accompagnés de
cris, de drapeaux rouges et de l’Internationale. Au passage
à niveau de Cuperly, un soldat est mortellement blessé
par les tirs. Le calme est revenu à la gare de Bouy et le trajet
à pied jusqu’au camp Berthelot se fait sans
problème. Reprise de l’effervescence le 5 juin,
à la nouvelle du départ pour les tranchées et
refus général concerté de se rassembler le 6 juin
au matin. Les jours suivants, la même cohésion est
maintenue entre les unités du régiment qui
s’organise tout en continuant à obéir aux officiers
pour tout ce qui concerne les exercices et la vie quotidienne. Ce
n’est finalement que le 12 juin
qu’une solution est mise en œuvre pour briser cette
grève de la guerre : séparation des bataillons à
l’occasion d’un mouvement vers Chalons, faciliter les
départs en permission, évacuation sur des hôpitaux
des blessés légers… 80 soldats sont ensuite
rapidement écroués (stratagèmes pour piéger
les « meneurs »). L’épuration du
régiment est achevée le 25 juin
et il repart pour le front. Séances du conseil de guerre les 30
juin, 2, 11, 13 et 18 juillet : 5 condamnations à mort (Caumont,
Espinet, Guinet, Lacer, Soustre), 20 non lieux et le reste
condamné à des peines de 5 à 20 ans de travaux
publics. Jugement cassé et nouveau jugement par le conseil de
guerre de la 41e DI qui rend des peines plus légères.
Tuffrau (p. 156) rapporte des bruits selon lesquels des coups de feu
auraient été tirés par le 217e sur ses officiers
à Sainte Menehould et qu’un cycliste aurait
été tué.
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221e RI
- Attaques à Maisons de Champagne en mars, puis l’Argonne en avril-mai (historique régimentaire)
- du 3-4 juin au 8 juin : secteur du Mont Haut, période agitée. Pertes : 7 tués et 54 blessés (historique). Rapports des 3 et 4 juin
évoquant le bricolage d’un drapeau rouge et des «
pivoines rouges » arborées à la veste de quelques
soldats (SHAT, cité par Loez, 2004). « Énorme
manifestation » (1400 hommes) précédée
d’une traversée de Mourmelon-le-Petit par une quarantaine
de soldats chantant l’Internationale : vite arrêtés
par une section de tirailleurs, les soldats montent en ligne sans
difficulté le lendemain au Mont-Haut. 52 conseils de guerre, 2
condamnations à mort (Guilley et Jambon) commuées
(Rolland, 287).
La période de la mutinerie vue par l’historique régimentaire... :
Relève le 8 au soir, le 221e « reçoit les
félicitations du général Mordrelle pour sa belle
conduite. Le 9 juin il est enlevé par camions et va cantonner
à La Veuve où le régiment jouit alors d’un
véritable repos. Des concerts, des récréations
sportives sont organisées sans pour cela entraver
l’instruction des spécialités. Le 13 juin le
général Ganter prend le commandement de la 71e division.
Le 26 juin, le général Nourisson remet la croix de guerre
au drapeau du régiment pour la citation de Maisons de Champagne
».
- Tuffrau évoque (carnet 17 juin,
p. 156) la mutinerie du 221e et il précise qu’il a
rencontré des légionnaires du 1er bataillon du 1er
étranger qui ont été employés à
« encadrer » le 221e pour le « contraindre à
remonter en ligne ».
- 29 juin-13 juillet : relève le 225e RI (60e DI) à Aubérive. Secteur agité. Fort bombardement le 8 juillet. Attaque allemande le 9 juillet. Pertes jusqu’au 13 juillet : 1 officier, 3 sous-officiers, 55 hommes dont 19 tués (historique).
- Sapigneul du 3 août au 11 mai 1918 avec des périodes de repos.
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