Collectif
de Recherche
International
et de Débat
sur la guerre
de 1914-1918
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La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :
La 167e division d'infanterie |
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Commandant : |
Schmidt depuis la création et jusqu’à la fin de la guerre |
Rattachement : |
Organique 13e CA depuis novembre 1916, puis 21e CA à partir de juin 1917
8e armée jusqu’au 12 avril
12 avril : hors CA 1ère armée
14 avril : 21e CA 1ère armée
23 avril : hors CA 5e armée
24 avril-16 mai : 2e CA 5e armée
16-27 mai : 7e CA 5e armée
27 mai-25 juin : hors CA 5e armée
25 juin-15 août : 2e CC 5e armée |
Composition avril-juin 1917 : |
170e RI (Epinal selon RGN, 306)
174e RI
409e RI
222e RAC
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Sources : |
Papillon (2003)
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Historique général :
- 12-23 avril : transport vers Château-Thierry, repos et instruction.
- Mise à la disposition de Micheler le 19 avril
(AFGG). Selon Miquel, p. 178, division prélevée autour du
18 avril sur le « Groupe des Armées du Nord »
— comme la 164e — pour être mise à la
disposition de Micheler afin de tenir le « front ouest »
(???) du Chemin des Dames et empêcher les contres-attaques
ennemies.
- 23 avril-27 mai : secteur Godat-Loivre
(attaques des 4 et 9 mai au bois de Séchamp). La 167e DI vient
prendre la place de la 3e DI qui glisse vers Nord, de même que la
4e DI. Schmidt prend le PC de Nayral (3e DI) le 26 avril.
- 4 mai : attaque
à droite du 2e CA. Première progression rapide pour
prendre la première position allemande, mais sous le feu nourri
des mitrailleuses sur un terrain « très truqué
» autour de la côte 108. Repoussée du bois du
Seigneur à 8h45 par une forte contre attaque, et rejetée
sur la tranchée de Blume (AFGG).
- 16 mai : réduction du front à droite jusqu’au Sud du Godat
- Dans une lettre du 10 mai, Lucien Papillon dit que la division est
« bien purgée » (p. 332). Selon un rapport Anthoine
et Fayolle (du 10 juin 1917), la division veut bien attaquer partout
sauf au Chemin des Dames (Pedroncini, p. 61 et 75).
- 27 mai-25 juin : repos vers Damery puis Igny-le-Jard
- 25 juin-20 août : secteur Cavaliers de Courcy-Est de Reims.
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Régiments et bataillons :
170e RI
Source :
« Souvenirs de guerre » dactylographié du marquis de
Beaucorps, La Flèche (72). 1915-1918 Dossier 1Kt 102 (SHAT).
- Refus d’effectuer une relève à Courcy (Fort de Brimont) le 14 juin (Pedroncini, p. 83).
- Nouveau refus à Crouy (PRÈS DE SOISSONS ?) en juillet (id, p. 85).
- Devant le fort de la Malmaison en octobre (RGN, 302).
Beaucorps (pp. 26 et sq) :
Sous-lieutenant (37 ans environ), à l’origine un
régiment des Vosges mais n’en reste plus beaucoup. Puis
d’autres « Quelques basques, braves, dévoués,
mais n’ayant pas l’esprit de patrie ; quand ils en avaient
assez de la guerre, ils profitaient d’une permission pour passer
en Espagne où ils se trouvaient encore chez eux. Ils
étaient Basques ». Evoque le bourbier des tranchées
sur le plateau devant la Malmaison en octobre 1917.
Le 18 octobre son bataillon est chargé d’une
opération de diversion. Face à la Malmaison pour sa Cie.
Mais l’artillerie tire trop court empêchant la sortie.
Finalement peut sortir mais un 75 coupe en deux un sergent. « Il
y avait bien là de quoi démoraliser de jeunes soldats
dont certains voyaient le feu pour la première fois. Il y eut,
et c’était bien excusable, un instant
d’hésitation et même de recul pour quelques-uns,
mais vite, ils se reprenaient et tous sortaient courageusement ».
Pas de résistance en face, type hébétés.
Aumônier abbé Dubourg.
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174e RI
Régiment de Lucien Papillon (lettres : « Si je reviens comme je l’espère », 2003)
Récit Papillon :
Près de Nancy jusque fin mars, dit qu’il est arrivé dans la Somme le 19 avril, mais est aux tranchées le 29 avril
(lettre ouverte par la censure : à cette date le régiment
est déjà au Godat). Sont à l’abri dans des
creutes. Dit qu’il ne fait pas froid dans la craie. Participe aux
attaques du 4 et du 9 mai (dit
le 10 mai qu’ils sont dans les tranchées depuis 16 jours
et qu’ils ont fait deux attaques). Encore aux tranchées le
13, mais au repos le 15, puis remonte aussitôt le 17. Annonce le
24 que le relève est pour la nuit du 26 au 27 mai,
après « 32 jours de tranchées sans pouvoir se
lavé et mangé qu’une foix par jour » (335).
Après une permission, remonte une semaine au « Chêne
l’aîné » dans le même secteur en
août.
- 4 mai : Bataille
et Paul citent la lettre d’un lieutenant saisie par le
contrôle postal où il est question d’un
régiment [174e RI ?] qui attaque dans un bois à
l’ouest de Brimont : « tuerie où, en moins
d’une heure, deux mille à deux mille cinq cents hommes
tombèrent inutilement » à la suite d’une
préparation d’artillerie « absolument nulle »
qui laisse intacte les défenses ennemies. Menée par deux
bataillons à 6h50, cette attaque se traduit par deux heures de
corps à corps dans le bois, la mort des deux commandants, des
deux capitaines adjudants majors et d’une vingtaine
d’officiers, et finalement par le retour à la
tranchée de départ par une violente contre-attaque
allemande.
JMO, 174e RI : avant l’attaque, obus de gaz, nombreuses
mitrailleuses allemandes tirant sur les avions français, violent
barrage allemand à 6h30… Attaque à 6h50 au
Godat/Séchamp, fortes pertes, mort du commandant Alix,
contre-attaque allemande immédiate et reflux dans la
tranchée de départ. Le JMO évoque des «
corps à corps sanglants » avec les éléments
restés accrochés. Bilan dans le JMO du 7 mai : 400m
conquis et 18 officiers et 420 soldats et sous-officiers perdus
(cité en note in Papillon).
- septembre-octobre
(Papillon) : repos de fin août à fin septembre, puis
départ vers Soissons. Dit le 29 septembre qu’ils vont sans
doute monter vers le Chemin des Dames d’ici dix jours (lettre du
30 septembre : « du cauté du chemin des dames, ça
va chier un de ces jours. Il y a quelquechose comme artillerie
»). Pas encore monté le 4 octobre, prévu pour le 6
puis reculé, dit le 10 octobre qu’il ne sait pas encore
quand le bombardement va commencer, qu’ « il y a
quelquechoe comme batterie ». 17 octobre : dit qu’ils vont
monter « sur le parapé » dimanche. Régiment
resté en réserve d’armée, s’occupe du
transport de munitions.
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409e RI
(colonel Derdes)
- Toujours d’après la lettre citée par Bataille et Paul (voir 174e RI),
on forme un seul bataillon avec les restes des deux engagés, qui
forme la réserve du 409e RI chargé de reprendre à
son compte l’offensive et qui attaque le 9 mai
sans plus de résultat. Selon Nayral de Bourgon (commandant la 3e
DI à gauche), la 167e DI opère un « coup de main
» au camp du Seigneur dans la nuit du 9 au 10 sans gagner de terrain mais faisant des prisonniers.
- 18 mai : toujours
Bataille et Paul (129-132) : citent le témoignage du capitaine
Valtat qui entend ce jour les hurlements d’un bataillon qui
refuse de monter en ligne à la hauteur des Cavaliers de Courcy
et de la Verrerie de Loivre. Plus tard, il est désigné
par son colonel pour arrêter des mutins avec sa compagnie dans la
première quinzaine de juin mais les mutins se rendent avant
finalement.
- Une compagnie du 409e commandée par le capitaine Valtat est stationnée à Binson-Orquigny le 1er juin
et il lui est ordonné de barrer la route des mutins de
Ville-en-Tardenois (23e et 133e RI) qui se dirigent vers la gare de
Port à Binson pour prendre le train pour Paris. Elle passe la
nuit sans les voir arriver (Rolland, 114).
- Près du Moulin de Laffaux en octobre 1917 (témoignage Félix Legras, RGN, 302).
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