Collectif
de Recherche
International
et de Débat
sur la guerre
de 1914-1918
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La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :
La 16e division d'infanterie |
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Commandant : |
Le Gallais, depuis août 1916 |
Rattachement : |
«
Division sœur » de la 15e selon Cru (mais celle-ci reste
à l’est du massif de Moronvilliers en avril-juin 17, cf
AFGG)
4-26 avril : 8e CA 4e armée
26 avril-1er mai : hors CA 2e armée
(retour à la 4e armée fin juin) |
Composition avril-juin 1917 : |
27e RI
85e RI (Crosne)
95e RI (Bourges)
Éléments du 1er RAC
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Sources : |
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Historique général :
- 31 mars-25 avril : secteur ferme des Marquises - route de Verzy à Nauroy (AFGG).
- 17 avril :
attaque au bois de la Grille. Bloquée rapidement. Très
éprouvée. Prise de la tranchée d’Erfurt
(dont le Konstanzlager est le principal ouvrage) (Miquel, 185 : EN
RÉALITÉ SEULEMENT UNE PORTION DE CETTE TRÈS LONGUE
TRANCHÉE). D’après L’Illustration
(août 1917), la division réussit à se stabiliser
l’après-midi sur la tranchée de Wahn conquise.
- 18 avril : consolide ses positions sur le Cornillet (AFGG).
- 19 avril : forte contre-attaque allemande au bois de la Grille (AFGG).
- 20 avril : les trois régiments bloqués par les mitrailleuses (AFGG).
- avant le 26 avril
(AFGG) : réserve d’armée pour l’attaque
prévue le 26 avril et finalement repoussée (16e DI ne
semble pas y avoir participé).
- 25 avril : retrait du front et repos vers Condé en Barrois, Vaubécourt (AFGG).
- La division à Noncourt-Poissons (sud-est de Saint-Dizier) dans la nuit du 26 au 27 juin (mutinerie, Pedroncini, p. 171). VOIR 85E RI
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Régiments et bataillons :
95e RI
Source :
Illustration, août 1917.
- 17 avril : forme
la gauche de la 16e DI. Sert de couverture [dans le bois de la Grille,
à l’ouest du Cornillet, précise le Guide Michelin]
et doit se mettre en ligne face à l’ouest au fur et
à mesure de la progression (AFGG). Seul régiment de la
division à atteindre son objectif en parvenant à la
tranchée de Leopoldshöhle d’après
L’Illustration, mais refoulé ensuite par une
contre-attaque allemande à 9h.
- 18 avril :
épisode héroïque raconté dans
L’Illustration du lieutenant-colonel Seupel blessé et
évacué, du commandant Barillot le remplaçant avant
d’être blessé à son tour, et finalement
l’arrivée du commandant Barrière, « vieux du
95e », jusque-là retiré du front pour raisons de
santé mais revenant du dépôt divisionnaire pour
prendre le commandement alors que son fils sergent au même
régiment vient d’être tué (ne demande les
circonstances de sa mort qu’après avoir pris connaissance
en détail de la situation du régiment bien
entendu…).
- 19 avril : attaque à la baïonnette pour repousser les Allemands sortis de la tranchée de Leopoldshöhe.
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27e RI
- 17 avril :
dès le début de l’attaque se heurte avec le 85e aux
nids de mitrailleuses du bois de la Grille non détruits et
à la tranchée de Leopoldshöhe intacte.
Décimés, refluent vers le bois 92 et la tranchée
de Wahn. Violente contre-attaque vers 10h30 et repli vers la
tranchée Skoda (AFGG).
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85e RI
(lt-cl Sallé selon Rolland, 296)
Récit du grenadier Cattier (6e compagnie du 85e RI) in R. Boutefeu, Camarades, 1966.
- 17 avril : forme la droite de la 16e DI. Voir 27e RI
(AFGG insiste sur le caractère très éprouvé
et désorganisé du 85e quand il fait jonction avec le 13e
RI — 169e DI — sur le Cornillet).
Récit de Cattier :
Les renforts de la classe 17 viennent d’arriver ; départ
vers la première ligne à minuit ; parallèles
creusés à 60 cm obligent à se tenir à
genoux ; objectif Beine à 2 km au nord ; à peine sortis
reçoivent des obus de gros calibre ; partout des cadavres,
retrouve sa compagnie sur la gauche du Mont Cornillet. Plus que 5
hommes sur les 15 du départ dans son escouade. Seul un sergent
pour commander la section. Repoussent plusieurs contre-attaques
allemandes dans la journée grâce au barrage
français. Attendent toute la journée suivante sur place
sous le duel d’artillerie. Pas de ravitaillement. 4h du soir :
ordre de se préparer et de rejoindre parallèles pour
nouvelle attaque. Doivent se lancer sans préparation :
annulé au dernier moment et retour à la tranchée
conquise.
- 20 avril : avec l’appui du 13e RI, attaque repoussée par les mitrailleuses (AFGG).
- 22 avril (Cattier)
: ordre à la compagnie de revenir en arrière, à la
tranchée de départ, en réserve. Boyau
creusé entre-temps facilite le repli. Mais toujours pas de
ravitaillement et formidable barrage sur eux ; Blessé, il est
évacué.
Pertes selon Rolland, p. 296 (« 16 avril » ?, le 17
seulement ? Toute cette période de présence au front ?) :
25 officiers et 400 soldats.
- 25 juin (Rolland,
296-297) : au moment de remonter en ligne après 20 jours de
repos, rassemblement de protestation d’une cinquantaine de
soldats sur le pont de Noncourt. Le soldat Denison (qui bouscule un
officier) entraîne ensuite une vingtaine d’entre eux vers
le cantonnement de Poisson où ils réveillent et
entraînent d’autres soldats, puis reviennent à
Noncourt en arrêtant un convoi automobile, brisent les phares,
insultent et molestent les chauffeurs (Denison menace un
sous-lieutenant et tire sur lui). Bagarre avec un groupe
d’artilleurs qui les empêche d’investir le
cantonnement. Selon le général Hély
d’Oissel, Denison est un anarchiste militant connu qui vient
d’être incorporé. 7 conseils de guerre le 4 juillet
: Denison condamné à mort, les six autres de 10 ans de
travaux publics à 2 ans de prison. Jugement de Denison
cassé et renvoyé devant la 15e DI qui le condamne
à nouveau à mort. Après deux expertises
médicales demandées par le ministre de la guerre
(sous-entendu : solides appuis politiques du condamné) qui
concluent à sa responsabilité, il se suicide dans sa
prison juste avant l’exécution.
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