Collectif
de Recherche
International
et de Débat
sur la guerre
de 1914-1918
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La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :
La 10e division d'infanterie |
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Commandant : |
Valdant, depuis janvier 1915 |
Rattachement : |
Janvier-1er juin : 5e CA 5e armée puis (21 avril) 10e armée.
1er-14 juin : hors CA 10e
14 juin-fin de la période : 5e CA 10e armée |
Composition avril-juin 1917 : |
46e RI (Fontainebleau)
89e RI (Sens)
31e RI (Melun)
331e RI (Orléans) JNC,
précise que le 331e a remplacé le 76e (Coulommiers) en
juillet 1915 et qu’il est dissout en août 1917 [Miquel, p.
139, donne le régiment de « Coulommiers » dans la
10e DI en avril 1917…]
Éléments du 13e RAC
Attaque le 16 avril avec le groupement de chars Chaubes
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Sources : |
Lecerf (1998)
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Historique général :
Division présente au Chemin des Dames (Craonnelle-Troyon) en décembre 1916-janvier 1917.
- Occupe depuis le 6
février jusqu’au 1er avril le secteur le Ployon - la
Miette, puis après un repos jusqu’au 4 avril,
engagée entre le Ployon et le bois des Buttes (AFGG).
- 16 avril : en
face, une partie de la division d’Ersatz bavaroise
disposée entre la Ville-aux-Bois et Craonnelle (Perré, p.
21).
Progression lente dans les bois des Boches et des Buttes ; investit la
Ville-aux-Bois, sans y prendre pied. Échec pour prendre la
Musette avec les chars de Chaubes qui ne parviennent pas à
franchir la première position allemande (AFGG, V-1, 648).
- 17 avril :
attaque à 15h après préparation d’artillerie
(objectif : nettoyage du bois des Boches) (AFGG). Prise de la position
de la Musette (sur la route 44) qui commande l’accès
à Juvincourt.
- 24 avril : éléments au repos vers Arcis le Ponsart (AFGG).
- Mutineries précoces autour de Reims dans la première
quinzaine de mai (Pedroncini, p. 72), au moment où la division
est en réserve, selon lui (ELLE EST EN SECTEUR JUSQU’AU 18
MAI).
- 18 mai-15 juin : retrait du front et repos vers Arcis-le-Ponsart (AFGG).
- 15 juin jusqu’à la mi-juillet : secteur le Ployon - la Miette (AFGG). Relève la 9e DI.
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Régiments et bataillons :
31e RI
(colonel Cuny selon Delvert)
Récit de l’attaque du 16 avril dans L’Illustration
du 23 juin 1917 : « Un épisode de la bataille de
l’Aisne : la prise du bois des Buttes et de la Ville-aux-bois
».
- 16 avril (Delvert, Quelques héros)
: « un régiment qui a fait plus de prisonniers qu’il
n’avait de fusils en ligne » (2200 prisonniers). Profite de
la surprise et du bon bombardement français. Une cinquantaine de
tués à peine pour le régiment. Assez rapide :
semble avoir pris des cavernes.
- 16-18 avril : prise du bois des Buttes et de la Ville-aux-Bois (Guide Michelin).
Récit de Bonnamy (131e RI, 125e DI) : prise du bois des Buttes
dans le premier élan de l'attaque (notamment un vaste tunnel
traversant tout le bois) et arrêtés pour la
première fois à la lisière de la Ville-aux-Bois.
Contourne, s'infiltre, et prend le village le 18 au matin. Reprend
ensuite sa progression et deuxième arrêt
(définitif) devant la route 44.
L’Illustration
de juin 1917 : garnison allemande de 2 bataillons. Soldat Roth qui
attaque une mitrailleuse seul, mort du caporal Bougnoux. Au nord du
massif : section du ss-lt Dubois qui prend le principal abri, fait
prisonniers 72 hommes avec 2 soldats seulement… 800 en tout.
Bois des buttes conquis totalement en fin de matinée. Ennemi
réfugiés dans le village de la Ville aux Bois :
élan brisé par les mitrailleuses le 16, mais ensuite
prise le 18 à 8h. En tout, 1500 prisonniers dont 2 chefs de
bataillons et 32 officiers.
- Mutineries entre le 16 et le 31 mai selon Pedroncini (75)
- Au plateau de Craonne le 29 juin : soldats pris par le 32e
régiment bavarois, d’après le témoignage du
lt-cl Karl Unna (RGN, 263). BIZARRE
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89e RI
Régiment de Raymond Lecerf, Mini-chronique d’un grand combat, 1998.
- 16 avril :
attaque avec les chars du groupement Chaubes qui, ne pouvant franchir
la première tranchée allemande, démontent les
mitrailleuses pour les mettre à la disposition du
régiment (Perré, p. 61).
- Lecerf : après une longue période de formation
d’officier arrive dans le régiment mi-mai. Evoque des
conversations à propos du 16 avril : conduite
héroïque de certains combattants de sa compagnie, le
sergent Poly qui franchit avec ses hommes la route 44 et retombe dans
la tranchée occupée par l’ennemi ; le grenadier
Paisant qui progresse dans les boyaux à la tête de son
groupe… Montent en ligne le 18 mai par Roucy-Pontavert et la Ville aux Bois (en réserve) et en première ligne au bout d’une semaine (nuit du 25 au 26 mai)
vers Corbény et enfin repos à Ventelay. Dit qu’ils
ont dû remonter plus vite que prévu à cause des
mutineries d’autres unités. Donne des exemples de rapports
difficiles (de classe) avec certains soldats. Nouvelle montée au
front le 13-14 juin. Départ en permission après relève du 10-11 juillet et au retour sont au bois de Beaumarais.
- Mécontentement (sans manifestation) début juin
à Latilly et Bonnes, au moment de la mutinerie du 70e BCA
à Beuvardes d’après l’enquête de
l’agent de la Sûreté des armées (Rolland,
105).
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46e RI
- Refus de remonter aux tranchées à Vandeuil (Est de Fismes) le 24 juillet
(Pedroncini, p. 85). Une centaine d’hommes se dispersent dans les
bois, ramenés le lendemain par le commandant de la brigade. 10
conseils de guerre, peines de 5 à 10 ans de travaux publics
(Rolland, 300-301).
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Éléments du 13e RAC
- Au bois de Beaumarais le 16 avril
: André Zeller qui est au PC du 208e RI (2e DI) voit un groupe
du 13e RAC se faire décimer par les mitrailleuses juste à
côté de lui.
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