Collectif
de Recherche
International
et de Débat
sur la guerre
de 1914-1918
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La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :
Les chars du groupement Bossut |
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Commandant : |
Commandant Bossut |
Rattachement : |
Attaque du 16 avril en liaison avec les 42e DI et 69e DI (32e CA) |
Composition avril-juin 1917 : |
5 groupes formés chacun de 4 batteries de 4 chars (80 chars)
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Sources : |
Récits de Perré (1924 et 1937)
Témoignage du capitaine de Gouyon, second de Bossut (via le livre d’H. Galli, 1919)
Récit de Ch. M. Chenu (1932), lieutenant qui commande une batterie de 4 chars le 16 avril
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Avant
le 16 avril : transport du camp de Champlieu à Courlandon
où ils débarquent. Bossut qui fait célébrer
une messe sur son char (Chenu).
- 16 avril
Objectif :
appuyer la progression de l’infanterie dans l’attaque des
positions ennemies hors d’atteinte de la préparation
d’artillerie (3e et 4e positions), et donc après la
conquète du premier objectif (1ère et 2e positions).
Intervention prévue à H+4h (Perré).
Composition (Perré) :
5 groupes de chars (chaque groupe ayant 16 chars), soit 80 chars, et
une section de ravitaillement et de réparations (soit 1
officier, 14 sous officiers, 97 brigadiers et hommes sur 4 chars dont
deux sans armement et 2 baby-Holt). Infanterie d’accompagnement :
5 compagnies du 154e RI (165e DI). Attaque en liaison avec la 69e DI du
32e CA selon Castex, p. 98. En liaison avec la 42e du même CA
selon AFGG. Selon Chenu, les chars ont perdu leur infanterie
d’accompagnement reversée dans sa division d’origine
et il faut en trouver une autre.
Récit AFGG (V-1, 647) :
Groupement Bossut attaque avec la 42e DI du 32e CA) : retardés
par les trous d’obus au camp de César, arrivent vers midi
à la ferme Mauchamps et entrent en action à 14h30.
Nombreux chars en feu, touchés par les obus. Commandant Bossut
est parmi les morts (selon Chenu, par des tirs de mitrailleuses).
Précisions Perré : très tôt,
l’infanterie d’accompagnement prise sous le bombardement ne
peut pas suivre et elle n’ira pas au delà de la 2e
position allemande. Par ailleurs, Perré décrit les 3
« mortelles heures » entre 11h et 14h où les chars
tournent autour de « côte 78 » en attendant les
autres chars et l’infanterie et en se faisant toucher les uns
après les autres.
Récit Gouyon (Galli, pp. 147 et sq) :
ordre reçu le 20 mars par Bossut d’aller étudier
sur place les éventuels engagements des chars. Gouyon accompagne
comme « adjoint tactique » (d’abord à
l’EM de Micheler, puis à celui de Mazel, et enfin à
celui du 32e CA pour Gouyon le jour de l’attaque). Leurs
conclusions sur les 3 points d’attaque envisagés :
négatif pour le secteur Reims (le long de la voie ferrée)
à cause du terrain sabloneux ; réservé pour le
Choléra (étroitesse du passage sous le feu de
l’ennemi), favorable pour le nord de Beaumarais (seul obstacle :
ruisseau du Ployon). Objectif du 16 avril : rejoindre les fantassins
à H+2 au-delà de la 2e position ennemie pour aller
ensuite prendre la 3e position. Considère que tout se serait
bien passé si l’attaque d’infanterie
s’était déroulée normalement, et regrette
l’insistance de Passaga pour prolonger la durée
d’action au-delà des 7 heures d’autonomie des chars
(nécessité d’emporter caisses et bidons
d’essence qui ont pris feu).
Récit RGN (p. 208) :
départ des bois de Beaumarais (croisent des blessés qui
reviennent dès Pontavert selon Chenu) ; signalés
très vite par l’aviation ennemie (Chenu parle des avions
qui lancent des fusées au dessus d’eux), atteignent la
troisième ligne allemande sans que les fantassins ne
réussissent à suivre, et détruits par une pluie
d’obus. Selon Chenu, seulement 5 chars arrivent sur la
crète au point le plus avancé. Mais le même Chenu
décrit aussi le rôle actif de ces quelques chars, une fois
revenus sur la dernière tranchée conquises, pour
repousser une contre-attaque allemande (seul vrai récit de
combat de chars pour cette journée). 32 restent au milieu des
lignes allemandes, et 12 au milieu des lignes françaises.
Récit Delvert :
barrage allemand vers la Miette à 8h45, « sans doute sur
les tanks ». Un temps arrêtés, repartent à
9h12. Bloqués devant la 2e position à 10h30. Les chars
débloquent le 94e RI et le 16e BCP de la 42e DI à 12h25.
13h30 : chars éparpillés sur la plaine, certains en feu.
Pertes (Perré) :
25% de pertes (tués ou blessés parmi les 720 hommes des 2
groupements Bossut et Chaubès). 19 chars en panne, 29
touchés par des obus (dont les 2/3 ayant pris feu).
Voir aussi, pour l'attaque du 16 avril, les chars du groupement Chaubes.
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