CRID 14-18
Collectif
de Recherche
International
et de Débat
sur la guerre
de 1914-1918
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La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) : La 3e division d'infanterie coloniale |
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Historique général : - 14 mars : les trois régiments coloniaux (21e, 23e et 7e RIC) passent à Mouy (dans l'Oise, où le 49e RI suit une période d'instruction) en se dirigeant vers le Nord (Pomiro).- 4-7 avril : mouvement de Montdidier vers Soissons - 7-21 avril : secteur Quincy-Basse / Vauxaillon - 16 avril : départ du Bois Mortier (de part et d’autre du canal de l’Oise). Avec l’appui de l’artillerie britannique, traverse la voie ferrée Soissons-Laon et aborde le Mont des Singes (RGN, 177) qui est occupé vers 11h (AFGG, V-1, 637). Evacuation de la ferme et du mont en fin de journée (AFGG, V-1, 638). - 21 avril-13 mai : extension à droite vers la ferme le Bessy. - 5 mai : nouvelle attaque au mont des Singes vers Pinon, et de la Ferme Moisy vers le ravin Pinon-Allemant (précision Charbonneau : à gauche la 5e brigade coloniale, à droite la 3e brigade coloniale). Occupe rapidement la tranchée du Cacatoès, mais bloquée, elle s’organise devant la ferme Moisy (RGN, 205) / ne peut atteindre la tranchée de l’Entrepont (AFGG). Selon Perré : nouvel effort sans succès à 18h, et contre-attaque allemande repoussée à 21h. - 6 mai : nouvelle attaque du Mont des Singes (RGN, 207). - 13 mai-15 juin : retrait puis transport vers Vesoul (puis secteur près de la frontière Suisse). La 3e DIC passe dans la 7e armée. - en juillet : retour au Chemin des Dames dans la 10e armée. - en août : la 3e DIC se trouve à Hurtebise, RGN, 280 : perd 417 hommes dans l’attaque du monument du 15 août Régiments et bataillons : 7e RIC- 16 avril : Témoignage du soldat Louis Rouy (RGN, 177) qui arrive vers 14h à mi-pente du Mont des Singes et pénètre à 20h dans un abri avancé de la ligne Hindenburg. Repli sur la voie ferrée malgré les ordres de tenir coûte que coûte. Prise (7e RIC selon Miquel) de la tranchée du Cacatoès et de la ferme Moisy, finalement abandonnée en fin de journée (RGN, 177). - 17 avril : combats acharnés à la ferme Moisy et dans la tranchée du Cacatoès. - Cas de mutinerie dans la première quinzaine de mai (Pedroncini, p. 72) 21e RIC - Fin août, plusieurs courriers saisis par le contrôle postal font état d’un refus de monter en ligne. Rien dans les minutes de la justice militaire de la 3e DIC (Rolland, 302-303). 23e RIC Historique en ligne 61e BTS (commandant Malafosse ?, Rolland p. 301) Le 13 août à Maizy, la seule mutinerie intervenue dans les troupes des colonies. Une compagnie qui demande à être renvoyée au dépôt divisionnaire au moment où elle doit partir pour les tranchées. Alors que la venue du général Puyperoux semble débloquer la situation, une autre compagnie refuse de se rassembler. Le lendemain, 14 août, 2 à 300 hommes restent en armes aux abords du camp en refusant de rallier le commandant. Les soldats se contentent de réclamer du repos en comparant leur situation à celle des autres bataillons moins exposés. Négociations difficile car beaucoup de tirailleurs ne parlent pas le français. La solution de force envisagée est finalement rejetée, les meneurs sont arrêtés au milieu de leurs camarades qui ne bougent toujours pas : on leur accorde deux jours de repos, ce qui suffit à ramener l’ordre. Deux tirailleurs arrêtés, traduits en conseil de guerre le 23 août et condamnés à mort (Bala Taraoré de Guinée et Abdoulaye Yattara du Niger). Peine commuée par le président de la République. Par ailleurs, le soldat Bikama Keita est fusillé le 13 septembre pour voies de fait contre un sergent le 29 avril précédent (Rolland, 301-302). 12e bataillon malgache Entre l’Ailette et le mont des Singes au moment de l’attaque du 5 mai (Charbonneau) |