Collectif
de Recherche
International
et de Débat
sur la guerre
de 1914-1918
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La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :
La 43e division d'infanterie
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Historique général :
- 22 mai-28 août : secteur ferme de Colombe - Panthéon (AFGG).
- Division introduite sur le front de la 6e armée fin mai-début juin,
en vue de la « bataille de l’Ailette » prévue
(Pedroncini, 79). Mutinerie près de Soissons à Dhuizel
(id).
- 29 mai : des soldats du 149e RI mêlés à la mutinerie de la 5e DI autour de Missy aux Bois (Rolland, 145).
- 30 mai : à
Saconin, incidents aux 31e BCP et 149e et 158e RI. Des soldats des deux
régiment arrivant au village de Breuil pour débaucher des
chasseurs, 30 à 50 manifestants qui chantent
l’Internationale et qui brandissent un drapeau rouge (Pedroncini,
p. 130-131). Précision Rolland (179) : une quarantaine de
soldats des 149e et 158e RI qui viennent débaucher ceux du 31e
BCP et repartent avec une centaine de chasseurs. 3 hommes passés
en conseil de guerre de la 13e DI (prison et travaux publics).
- Mutinerie le 11 juillet à Jouy (id., p. 85)
- division de tête (avec la 13e DI) du 21e CA lors de l’attaque d’octobre 1917 à la Malmaison.
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Régiments et bataillons :
149e RI
- Pierre Hamès parle du « PC Châlons » du 1er
bataillon du 149e RI où il vient poser une ligne
téléphonique le 1er juin.
158e RI
Régiment d’André Richard (Carnets, 1914-1917, 1987)
- 24 mai cantonnent à Ciry-Salsogne et le 25 montent en ligne en
face du Fort de la Malmaison. Secteur à organiser et à
aménager. Pas de boyaux pour monter en ligne. Difficulté
de creuser les tranchées : très vite la roche (Richard).
- Nouveaux incidents (après ceux du 30 mai) le 5 juin à
Ciry-Salsogne (Pedroncini, p. 131). Ce régiment affirme
s’être mutiné pour imposer la paix au gouvernement
sur la base du statu quo ante bellum (Pedroncini, p. 98). Le 4 juin
selon Rolland (181) : un soldat incarcéré le 1er juin est
libéré et porté en triomphe. Il sera
condamné à vingt ans de travaux forcés en
compagnie de deux autres « meneurs ». Nouvelle
réunion le lendemain 5 juin avec refus de monter aux
tranchées, mais les hommes rejoignent leurs unités par
petits groupes dans la soirée (7 hommes
déférés devant le conseil de guerre parmi ceux qui
ne le font que le lendemain, une condamnation à 20 ans de prison
: Caumel, qui écrit une lettre à son directeur
d’école normale publiée in A. Jacobzone, Sang
d’encre, 1998).
- Montent « par une belle soirée de juin ».
Relèvent une section du 21e RI. Lendemain soir, avion allemand
qui mitraille, surnommé Fantomas à cause de sa couleur
noire. Moral très bas (Richard).
1er BCP
- Aux alentours de la ferme d’Hameret « où nous
avons un relais au 1er BCP » selon Pierre Hamès vers le
1er juin.
- Dans la 43e DI selon Pedroncini, p. 173, les 8-9 juillet au moment de « troubles » à Jouy.
- Prise des carrières de Montparnasse le 23 octobre 17.
31e BCP
- Soldats qui participent le 31 mai à une réunion de
mutinés au champ de tir de Dommiers (sud-ouest de Soissons) avec
des éléments de la 13e et de la 6e DI (Pedroncini, p.
128).
- Prise de la creute de la ferme de la Malmaison le 23 octobre 17.
12e RAC (devenu 212e en avril ?)
Unité de Pierre Hamès qui dit dans son carnet
qu’elle appartient au 21e CA depuis 1914 et qu’elle a
débuté la campagne en Alsace en 1914.
D’après le carnet de Hamès, le 12e RAC est surtout
avec les 13e et 43e DI (mais surtout dans le secteur de la 43e en
mai-juin).
Hamès (19 ans en mars 17) : fils d’émigrés
luxembourgeois installés à Reims puis à Dunkerque
où ils tiennent une épicerie depuis 1900 (père
ancien légionnaire et mère ancienne ouvrière en
gants).
Carnet de Pierre Hamès (téléphoniste) :
- à Delle (T. de Belfort) jusqu’aux environs du 20 mars,
puis départ (« sera-ce que l’Aisne ou sur
l’Oise comme beaucoup le disent et comme le font prévoir
les événements qui se déroulent là-bas
»). Mais reste à l’arrière dans le Doubs
jusqu’au 6 avril, puis retour en Alsace jusqu’au 13 avril.
- Départ le 13 avril en train, arrivée en Seine-et-Marne
(Bassevelle puis Verdelot) où il reste jusqu’au 13 mai et
voisine avec des troupes qui descendent et d’autres qui montent
au CdD. 18 avril : « d’ici nous entendons sans discontinuer
le canon gronder. J’apprends aujourd’hui que
l’offensive générale a été
ordonnée ». Vers le 23 avril : ordre de départ,
puis annulé : signe de l’échec de
l’offensive. Parle le 11 mai de « mauvaise période
» et de bruits qui circulent (« si on laissait la parole
à chacun des peuples, il est certain que la paix se ferait
rapidemment et sans idée de conquête d’un
côté comme de l’autre. Mais le peuple ne peut parler
ou plutôt on lui prète des idées qu’il
n’a pas : le peuple veut la victoire. Alors que lui murmure mais
trop bas : c’est la paix sans condition que nous voulons »).
- 13-29 mai : montée vers l’Aisne (à Pavant le 13,
à Ciry-Salsogne le 14). Le 12e RAC prend position le 29 mai
« au-delà d’Ostel et de Vailly ».
Première journée calme, puis le soir bombardement de
lacrymogènes et asphyxiants. Toute la nuit avec les masques en
cherchant des refuges, et nouveaux bombardement le lendemain. Aucune
perte grâce au « sang-froid de notre officier » qui
se démène pour trouver des abris. Installation dans une
« vaste carrière organisée par les Boches ».
Observatoire dans un fond, face au fort de la Malmaison et de la ferme
du Panthéon. Secteur agité, marmitage constant.
- 31 mai : infanterie du 21e CA qui relève celle du 6e CA. « La ligne doit avoir plus de 6 km ».
- Début juin : coin vraiment mauvais. Chaque déplacement
provoque un bombardement violent. Allemands très actifs à
droite depuis quelques jours (6 juin). Barrage et attaque allemande le
4, et nouvelle attache le 6 à 2h du matin.
- Hamès parti en permission autour du 12 juin, retrouve la
position le 21. Pertes importantes depuis son départ. Route
d’Ostel à Vailly battue plus que jamais. Evacué le
24 juin pour un phlegmon (dépôt des «
éclopés » de la Courneuve) et retrouve le
régiment dans le même secteur le 9 août.
- 19 août : léger changement de secteur, tirent plus
à droite vers les Bovettes et le Panthéon. Secteur
très calme. Relève du 12e RAC le 24 août au soir.
Hamès part en permission le 30, et au retour le régiment
est en batterie à Chaudun (?), vers Jouy. Il part fin
septembre-début octobre pour l’école de
Fontainebleau.
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