CRID 14-18
Collectif
de Recherche
International
et de Débat
sur la guerre
de 1914-1918
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La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) : 39e division d'infanterie |
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Historique général : - 20 mars-21 avril : secteur Canal de l'Oise à l'Aisne-Chivy (AFGG)- 16 avril : Objectif le 16 avril : Vaumerons selon RGN (162). Arrêtée à 300m au nord du Moulin Brûlé et du bois Brouzé (AFGG, V-1, 635). Appelée en soutient de la 153e en contournant le bois de Paradis : demande de Mazillier à Massenet à 9h après rappel par Mangin à 8h30 de la nécessité de contourner les centres de résistance (AFGG, V-1, 636). La division est bloquée par les mitrailleuses de l’éperon de Beaulne (= Miquel). Selon RGN (p. 168), la droite de la 39e réussit à faire sa jonction avec la 153e au dessus de Chivy, et la gauche parvient au moulin de Braye (1500m depuis le départ) mais sans pouvoir aller jusqu’au bois de Vaumérons, ni à la ferme des Grelines. - 17 avril : résistance très difficile face aux contre-attaques, dans la tranchée de la Deva. D’après le général Colin (Division de fer, 1930), la 39e DI attaque à nouveau sur l’éperon de Braye à 17h : impossible de traverser les barrages de mitrailleuses partant du rebord sud du talus. Le soir, la division éprouvée se resserre sur sa droite pour laisser place (à gauche des Grelines) à la 11e DI qui devait à l’origine déboiter derrière elle. - 20 avril : début de la relève par la 168e DI (AFGG). - 21 avril : retrait du front et repos vers Braine jusqu’au 16 mai (AFGG). - 16 mai-5 juin : secteur Épine de Chevregny - ferme Malval. - Sur le Chemin des Dames dans la 2e quinzaine de mai, entre la ferme de Froidmont et La Royère, où elle recule le 17 mai devant l’attaque allemande (RGN, 258). - Relève (très mouvementée, multiples cas de mutineries) par la 77e DI à partir du 3 et 4 juin au moment où les Allemands déclenchent une attaque qui enlève la première ligne de la division sur le Chemin des Dames (cf. lettre du capitaine Humbert à Bataille et Paul, p. 125). - 5 juin : retrait du front (AFGG). Régiments et bataillons : 153e RI- 16 avril : Le 153e RI forme la gauche de la 39e DI. Témoignage du grenadier-voltigeur Roger Prudon (19 ans, 9e cie du 3e bataillon) dans RGN, pp. 166-168. Attaque au bois Brouzé (gauche du canal) à côté d’un sapeur avec lance-flammes. Progression lente dans la vase et les barbelés. Grand nombre de prisonniers dans le bois. Vers 9h, contre attaque allemande et repli de la section sur une tranchée (plus que 15 hommes sur 40 de la section). RGN, 187-188 : passe la nuit du 16 au 17 dans le bois Brouzé (certains crient : « je ne marche plus ! ») que les Allemands ont évacué à l’aube. Prudon descend à Verneuil pour un ravitaillement pendant la nuit du 17 au 18. Son bataillon traverse le 18 le ravin des Grelines pour boucher un trou au sommet du versant. Ligne allemande à 100m : aucune avance possible. Relevé dans la nuit du 21 (RGN, 225). Mort du Lieutenant Louis (RGN, 37) - 14 mai-5 juin : remonte à Braye, devant la ferme Froidmont. Toujours le témoignage de Prudon : plus que 15 hommes dans sa section sur 50, et 60 dans sa compagnie sur 200 (RGN, 225). Bombardements fréquents et refuges dans les caves (RGN, 255-256). - 22 juin : émeute au 2e bataillon à Messein, à l’occasion d’une rumeur de remontée, qui s’en prend au commandant détesté. Prudon dit que le commandant est changé le lendemain (RGN, 226). Rolland précise que cet incident ne fait l’objet d’aucun rapport et que le minutier de la justice militaire ne mentionne aucune poursuite (296). 146e RI Régiment de Raymond Gentil et d’Augustin Cochin. - 16 avril : Le 146e RI forme la droite de la 39e DI. Bloqué dès le départ sous le feu des mitrailleuses dans le ravin de Chivy. Violent bombardement allemand à partir de 11h (RGN, 166). Contre-attaques repoussées (témoignage de Robert Lecointre, RGN, p. 168), et nouvelle attaque vers 13h dans le creux de Chivy : le village est dépassé et le plateau atteint à la tranchée de la Saale. - 17-21 avril : bombance avec la nourriture et le vin trouvés à Chivy, mais s’épuise 4 jours contre les tranchées de la Voile et du Mat. Pertes du 146e au 21 avril : 41 officiers et 1900 hommes (RGN, p. 186) [« sur les 3000 du régiment » = ajout — gratuit ? — de Miquel]. Paraît être relevé ensuite par le 37e RI de la 168e DI dans la tranchée de la Saale (RGN, p. 186-187). Relève confirmée par l’historique du 37e RI : « à 7h30, le régiment se porte en avant pour exécuter son premier bond, mais en cours de route, il reçut l’ordre d’arrêter son mouvement, le 146e dont il devait venir occuper les tranchées de départ n’ayant pu progresser devant le feu des mitrailleuses de Chivy, qui avaient échappé aux tirs de destruction de l’artillerie. » Plaques commémoratives dans la chapelle de Cerny pour des soldats du 146e RI morts à Vendresse les 17, 20 et 22 avril. - 18-25 mai : autour de La Royère (À GAUCHE DU SECTEUR THÉORIQUEMENT OCCUPÉ PAR LA 39E DI ?), violents bombardements et combats. Les Allemands laissent une centaine de morts le 18, et les Français 34 le 18 et 32 le 19 (RGN, 260). - 7 refus d’obéissance le 25 mai (Pedroncini, p. 118). 156e RI - En réserve le 16 avril, mais engagé dès ce jour ou le lendemain. - Relevé dans la nuit du 17 au 18 avril par la 11e DI du 20e CA (AFGG, V-1, 658). Confirmé par le général Colin, qui précise que c’est le 26e RI qui le relève (La Division de fer). - À la ferme Froidmont en mai : témoignage du caporal Robert Dulondel (RGN, p. 256) - Dans le ravin d’Ostel le 3 juin, où il est relevé par le 60e BCP (Rolland, 246). - D’après L. Auvray (119e RI, 6e DI voisine), le 156e fait une contre-attaque infructueuse le 5 juin contre des positions prises par les Allemands la veille (C’EST LE JOUR DU RETRAIT DE LA DIVISION DU FRONT). |