Reverdy, Marius (1894-1961)

Marius Reverdy, Mon journal de guerre 1914-15-16-17-18, Avec les fusiliers marins sur l’Yser, À bord d’un sous-marin en Méditerranée, présentation et notes de Rémy Cazals, Carcassonne, Archives départementales de l’Aude, 2016, 60 pages, illustrations.
Marius Pascal Reverdy est né le 8 avril 1894 à Carcassonne (Aude) où son père était chaudronnier. Il a reçu une bonne éducation primaire et son orthographe est correcte ; il a également su composer des poèmes pendant la guerre. Mais il n’est pas porté sur les descriptions de villes, paysages, coutumes qui auraient pu le frapper au cours des trajets maritimes en Méditerranée ; il ne nous renseigne pas davantage sur la vie des marins à terre. Avant sa mobilisation, il était ajusteur mécanicien et membre de la société de gymnastique « La Carcassonnaise ».
Son journal a été commencé à Salonique en octobre 1915, mais reprend son parcours de guerre depuis le 6 septembre 1914. Son instruction militaire est ultra-rapide, à Toulon, et il est envoyé dans la brigade Ronarc’h de fusiliers marins. Il est gravement blessé « dans la boue des Flandres », le 22 décembre 1914, épisode qu’il décrit avec force détail puisqu’il s’agit de son aventure personnelle : « J’ai mis près de deux heures pour faire 150 mètres » et se réfugier dans un trou où il est pansé par un lieutenant, avant d’être évacué pendant la nuit.
Déclaré inapte à l’infanterie, il sert comme mécanicien sur le cuirassé Patrie puis, à partir du 15 avril 1916 sur le sous-marin Gay-Lussac qui croise en mer Adriatique et en mer Égée. Commence alors un récit certainement très rare, celui de la vie à bord d’un sous-marin français de la Première Guerre mondiale, des quelques combats et des accidents assez fréquents.
En plus du journal, sa famille a conservé diverses photos dont une du Gay-Lussac en surface, avec tout son équipage sur le pont.
Marius se marie pendant la guerre avec sa « Fifine » dont il parle beaucoup dans son journal. La fin de celui-ci témoigne d’une grande lassitude et d’une exaspération croissante.
Il meurt à Carcassonne, le 11 novembre 1961.
Rémy Cazals, octobre 2016

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