1. Le témoin
Né à Toulouse le 12 octobre 1887. Fils de Baptiste Caubet, cheminot, et de Marie Ponsole, qui tient un petit café-restaurant. Ecole normale de Toulouse, de 1904 à 1908. Instituteur à Lagraulet en 1908. Marié, il a une fille unique. Sergent au 214e RI, 67e Division, celle du docteur Paul Voivenel. Après la guerre, instituteur à l’école de garçons de Fenouillet (Haute-Garonne), de 1919 à 1926, puis à Toulouse. Georges Caubet est mort à Toulouse le 9 mars 1964.
2. Le témoignage
Georges Caubet, Instituteur et sergent, Mémoires de guerre et de captivité, présentés par Claude Rivals, Carcassonne, FAOL, collection « La Mémoire de 14-18 en Languedoc », 1991, 135 p., illustrations.
De ses notes prises pendant la guerre, Georges Caubet a tiré trois récits rédigés : « Mes souvenirs sur Verdun – Cumières, Chattancourt, le Mort Homme » (février-mars 1916) ; « Comment je fus fait prisonnier » (8 juin 1918) ; « Six mois de captivité » (juin-décembre 1918). On sait par ailleurs qu’il fut blessé par éclat d’obus le 13 septembre 1916.
Important appareil critique par Claude Rivals, professeur de sociologie à l’université de Toulouse II.
3. Analyse
Le récit de Georges Caubet contient une description « classique » de l’enfer de Verdun, puis du poids de la faim en Allemagne, sur les civils, les soldats, les prisonniers. Il se caractérise par les jugements les plus variés sur les Allemands (combattants et gardiens, soldats et officiers, civils et civiles…) en fonction des multiples situations vécues sur le front, en marche vers la captivité, au travail près des lignes de tranchées en contravention avec les conventions de La Haye, enfin dans les camps de Dülmen et de Cottbus.