1. Le témoin
Né à Couzou (Lot) le 23 octobre 1874, Prosper Floirac, est agriculteur et travaille à la ferme familiale située à Bélugue. Il est âgé de 40 ans et n’a pas d’enfants lorsqu’il part à la guerre. Son frère et ses beaux-frères sont également mobilisés. Soldat à la 22e compagnie du 207e RI, Il disparait à Perthes-les-Hurlus le 17 février 1915.
2. Le témoignage
Archives départementales du Lot, Lettres de Marcelin, Prosper Floirac à sa femme Joséphine (1914-1915), Gramat, 2000, 135 p. ; préface de Jules Maurin.
Il s’agit d’une cinquantaine de lettres de Prosper Floirac adressées à sa femme, celles qui ont été retrouvées chez la nièce de Joséphine Floirac, née Bergougnoux.
3. Analyse
Les lettres de Prosper Floirac sont précédées d’une longue partie concernant le Quercy, le village de Couzou et présente le parcours du témoin à la mobilisation ainsi que sur le front jusqu’à son décès.
Prosper Floirac raconte la mobilisation à Cahors, son affectation temporaire au Payrat (Lot) et enfin son départ pour le front. Mobilisé à 40 ans et affecté dans la réserve d’un régiment d’active, il vit d’abord la guerre à l’arrière, puis part au front en novembre 1914 en Champagne.
Dans sa correspondance, il se montre très attaché à sa femme et à tous les siens ainsi qu’au gens de sa condition et de son causse. Le paysan qu’il est, s’intéresse au concret, aux éléments, à la vie à la ferme et manifeste une foi profonde. Quant à la guerre, il n’arrive pas à croire à une guerre courte ; il se montre un soldat à la fois déterminé et résigné.
Marie Llosa, mars 2009