Né à Vinassan (Aude) le 19 mars 1889, fils d’instituteur. Lui-même entre à l’école normale de Carcassonne. Service militaire au 122e RI de Rodez de 1910 à 1912. Sergent. Instituteur à Bizanet de 1912 à la guerre. Blessé le 22 août 1914 aux environs de Lunéville (voir la notice Edouard Ferroul dans ce même dictionnaire). Alphonse est soigné dans cette ville. Lors de l’arrivée des Allemands, il est capturé et envoyé au camp d’Ohrdruf. Sa mère meurt pendant sa captivité. Après la guerre, il reprend un poste d’instituteur dans l’Aude, à Coursan, où il termine sa carrière comme directeur d’école, de 1937 à 1946. Il passe ensuite une retraite active dans son village natal.
Le livre que lui a consacré sa fille constitue aussi un témoignage sur la personnalité de celle-ci, sur la méthode mise en œuvre. Elle a utilisé des lettres originales d’Alphonse, des souvenirs de ses paroles et récits, le JMO de son régiment, diverses lettres de parents ou de camarades l’ayant vu blessé. Elle y a ajouté des poèmes de son cru, produits de cette démarche de piété familiale.
Les témoignages principaux portent sur le départ en 14, sur le séjour à l’hôpital, et surtout sur l’attente de nouvelles de sa famille qui craignait sa mort. Ce sont des éléments à prendre en compte dans l’attention que portent les historiens aux souffrances des hommes et des femmes.
* Simone Tort-Dubois, Rouge Garance, 2018, 174 pages, nombreuses illustrations. On peut se procurer le livre chez l’auteur : Simone Tort-Dubois, BP 15, 29 rue de la République, 11130 Sigean.