Né le 3 octobre 1876 à Liniers (Vienne). Agriculteur moyen du Haut-Poitou. Catholique pratiquant. Titulaire du certificat d’études primaires. Marié en septembre 1907 ; deux fils en 1914.
Sergent à l’issue du service militaire, en décembre 1899. Il a 38 ans lors de la mobilisation et sert dans le 69e RIT. Baptême du feu le 11 février 1915. Sous-lieutenant en mai 1915, lieutenant en janvier 1918. Blessé en juin. Il fait 40 mois de guerre, mais échappe à Verdun.
Le témoignage comprend quelques lettres et cartes et un petit carnet rempli de façon très succincte et de plus en plus laconique, mais très juste pour la mention des dates et lieux. Le texte de Clément est précédé d’une très brève préface du général André Bach et d’une très longue analyse (73 pages) par Jean Elie, destinée à nous donner les clés de lecture, mais qui dispense finalement de lire le texte original.
Très respectueux de la hiérarchie, Clément ne livre pas d’opinion personnelle, sauf lorsque, après avoir noté deux fois que les soldats français pillent, ce mot est rayé. Peut-être faut-il ajouter la tendresse qu’expriment ses lettres à sa famille et sa fierté lorsqu’il obtient une citation.
Carnet de guerre de Clément Élie, Éditions Les Gorgones, Bonnes, 1998, 123 p.