Loubet, Etienne (1887-1976)

1. Le témoin

Né à Pezens (Aude) le 23 février 1887 dans une famille de vignerons propriétaires et de commerçants, épiciers, transporteurs. Catholique pratiquant. Titulaire du Brevet élémentaire. Célibataire en 1914. Marié après la guerre et fixé à Aragon (Aude) comme vigneron, et où il est mort le 28 novembre 1976.

2. Le témoignage

Publié dans Récits insolites. Carnets de Charlotte Moulis, Emile Bonneval, Etienne Loubet, présentation générale de Rémy Cazals, Carcassonne, FAOL, collection « La Mémoire de 14-18 en Languedoc », 1984, 67 p. [Etienne Loubet : Ma campagne de Sibérie, p. 51-66], illustrations.

Dans le carnet d’Etienne Loubet, toutes les pages antérieures au 10 décembre 1918 ont été arrachées, vraisemblablement par lui-même avant sa mort. On pense dans la famille qu’il confia certains papiers à des amis pour les brûler. Son séjour sur le front en France n’est connu que par les témoignages familiaux.

3. Analyse

Blessé en février 1915, horrifié par ce qu’il avait enduré sur le front de l’ouest, et ne voulant plus y retourner, il se porta volontaire pour partir en Extrême-Orient en mars 1916. Après un séjour en Indochine, le Bataillon colonial sibérien arriva à Vladivostok le 9 août 1918. Il se dirigea vers l’ouest par le transsibérien pour prendre les Rouges à revers et il se trouvait à Novosibirsk le 11 novembre. Etienne Loubet ne participe pas aux affrontements. Il décrit surtout les déplacements en train et la température hivernale. La retraite commence le 24 décembre. Arrivé à Tien Tsin, il achève ainsi son carnet : « Campagne de Sibérie terminée le 19 février 1919 ».

4. Autres informations

– JMO du Bataillon colonial sibérien, SHDT, 26N 868.

Rémy Cazals, 12/2007

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