photos commentées par Tassos Anastassiadis, Lena Korma et Manolis Korres,
École française d’Athènes & Melissa Publishing House,
avec la participation de la Mission du Centenaire, 2017, 240 pages.
Parution du livre Jean Jaurès. Combat pour l’humanité de Rémy Cazals.
Présentation de l’ouvrage :
Jean Jaurès fut le plus grand homme d’État de la Troisième République. Ayant combattu sans répit pour le maintien de la paix, son assassinat, le 31 juillet 1914, signifiait qu’il n’y avait plus d’obstacle au déchainement de la guerre apportant les malheurs qu’il avait annoncés.
Durant sa vie politique, Jaurès n’a cessé de lutter pour améliorer le sort de l’humanité : pour la République démocratique contre les monarchistes ; pour la justice et la vérité dans l’affaire Dreyfus ; pour les retraites ouvrières, la diminution de la journée de travail, la sécurité des mineurs ; pour le mouvement syndical, les coopératives, la Verrerie ouvrière d’Albi ; contre l’obscurantisme pour une éducation guidée par la raison et les Lumières ; en faveur des Arméniens persécutés et des peuples soumis à la domination coloniale ; contre les antisémites ; contre la peine de mort.
Cette biographie nouvelle veut à la fois être complète et accessible à un large public. Elle souligne la construction dans le temps de la personnalité et des convictions socialistes de Jaurès. Elle montre son rôle national et international sans oublier son ancrage régional dans le Tarn, à Toulouse, dans le Midi occitan. Elle donne largement la parole à celui qui a tant écrit et qui s’est tant de fois adressé aux électeurs, aux députés, aux instituteurs, aux syndiqués, aux assemblées d’ouvriers en grève. Elle apporte une attention particulière à un aspect jusqu’ici négligé : l’humour et l’ironie du grand homme qu’il faut percevoir plein d’énergie et de verve dans ses combats.
Le dernier chapitre du livre recense les opinions des combattants de 1914-1918 sur l’homme qui avait compris ce que serait l’horreur d’une guerre européenne.
Parution du livre De Mémoire et de Paix, le pacifisme dans les monuments aux morts de 14-18 d’Emmanuel Delandre, avec la participation de Rémy Cazals.
Les années suivant la guerre de 1914-1918 ont vu la plupart des communes françaises ériger un monument aux morts. Dans le nombre, quelques dizaines seulement peuvent être qualifiés de pacifistes, comme celui de Gentioux (Creuse) représentant un enfant tendant le poing vers l’inscription « Maudite soit la guerre », ou ceux qui invitent désormais à se battre pour la paix. D’autres peuvent privilégier l’aspect funéraire (gisants, piétas, orphelins au regard fixé sur le nom de leur père) et évoquer les morts comme des victimes. Sur les plus patriotiques ou même cocardiers, la longue liste de noms gravés, souvent plusieurs membres de la même famille, semble dire « Plus jamais ça ! » Place est faite à des initiatives plus tardives comme l’anneau de Notre-Dame-de-Lorette, le monument des fraternisations à Neuville-Saint-Vaast.
Tels sont les thèmes du livre De Mémoire et de Paix, le pacifisme dans les monuments aux morts de 14-18, photos et textes d’Emmanuel Delandre, beau livre de 168 pages et 200 photos, 25 euros, à commander à l’éditeur : dememoireetdepaix@g.mail.com ou dans les bonnes librairies. Conseiller historique : Rémy Cazals. Le livre a obtenu le label de la Mission du centenaire.
Les 21 et 22 octobre prochain est organisé à l’abbaye de Sorèze un colloque, sous la direction de Caroline Barrera et Rémy Cazals, sur l’enseignement de la Grande Guerre. De nombreux membres du CRID 14-18 y interviendront pour apporter un éclairage mêlant expérience d’enseignement et recherche sur la Grande Guerre.
Colloque international du laboratoire du CREG (Université Toulouse Jean Jaurès) du 27 avril 2017 au 28 avril 2017
« Devrais-je me guérir de ma mémoire ? Sans le souvenir dont je suis fait, que serais-je ? ».
Ecrivain austro-hongrois né dans une famille juive assimilée, Andreas Latzko demeure selon Romain Rolland « au premier rang des témoins qui ont laissé le récit véridique de la Passion de l’Homme en l’an de disgrâce 1914 ».
Le colloque qui lui est consacré s’inscrit pleinement dans la thématique du CREG « Hériter et transmettre : mécanismes et processus dans les pays de langue allemande« . Il vise entre autres :
– à explorer la transmission de l’expérience du front dans l’œuvre littéraire et journalistique,
– à étudier les mécanismes éditoriaux de la réception ou de la transmission d’une mémoire de son œuvre,
– à mieux comprendre les phénomènes de décanonisation posthume d’un auteur internationalement connu de son vivant en s’interrogeant sur la place et l’image qu’il a occupé et occupe en Hongrie et en Autriche,
– à cerner sa place dans le contexte de l’émigration allemande en Suisse et aux Pays-Bas et sa contribution aux mouvements pacifistes,
– à explorer des parties jusque là peu ou pas étudiées de son œuvre, comme son autobiographie ou ses correspondances (avec Stefan Zweig, Romain Rolland, entre autres…).
(Les marques de la guerre, Pise 1915-1918 : la ville et son territoire pendant la Première Guerre mondiale), sous la direction d’Antonio Gibelli, Gian-LucaFruci& Carlo Stiaccini, Éditions ETS, Pise, 2016, 237 pages très illustrées + un DVD, 28 euros.
Ce très beau livre est le catalogue de l’exposition qui s’est tenue au PalazzoBlu à Pise en 2015. Journaux, caricatures, cartes postales, lettres, textes officiels, affiches, photos, armes, objets, tableaux de peintres constituent de très belles illustrations, classées en douze chapitres :
L’Italie hésitante. Partisans de l’intervention et de la neutralité. (une caricature représente l’Italie perchée sur la tour de Pise que l’Allemagne et l’Autriche, d’un côté, la France, l’Angleterre, la Russie et la Belgique, de l’autre côté, essaient de faire « pencher » en tirant sur des cordes)
Une guerre moderne. Technologie et destruction
Les tranchées. La vie et la mort
En guerre sans armes. Aumôniers, médecins, pédagogues
Écrire pour ne pas mourir. Lettres du front et de captivité
Dans le ciel de Pise. Écoles et champs d’aviation
La guerre entre dans la ville. Des tranchées aux hôpitaux
Une ville en guerre. Vie quotidienne et mobilisation civile
Le contrôle social. Censure et propagande
L’Église mobilisée. Le front intérieur du cardinal Maffi
L’Université en guerre. Rites de la mémoire
La guerre est finie. Bilans, hérédité, mémoire. (sur un plan de la ville sont portés les 36 noms de rues qui évoquent la guerre de 1915-1918, lieux de combats, dates, noms de personnes parmi lesquelles le pilote Francesco Baracca à qui est consacrée une notice du dictionnaire des témoins sur le site du CRID 14-18 (voir en fin d’article).
Après une introduction générale d’Antonio Gibelli, la partie catalogue est complétée par des textes d’historiens qui font le point sur les thèmes illustrés par les documents. Parmi ces textes, on peut citer celui de Fabio Caffarena sur sa spécialité qui est l’aviation (p. 104-111) ; également celui de Emanuela Minuto sur la protestation des femmes contre la guerre (p. 144-151).
Quelle que soit la nationalité du lecteur, il retrouvera dans ce livre des thèmes valables pour tous les pays belligérants.
Dans les actualités éditoriales, on peut noter la publication des actes du colloque tenu à Paris en janvier 2015 sur l’acte d’écrire pendant la guerre de 1914-1918. Cet ouvrage, sous la direction de Philippe Henwood et Paule René-Bazin, comporte en particulier la contribution de Rémy Cazals à propos de Louis Barthas (on peut d’ailleurs renvoyer à sa notice dans le Dictionnaire des témoignages).
Nombre de familles, en France et dans les différents pays ayant participé à la Grande Guerre, conservent des archives de cette période. Cent ans après, ces archives privées éveillent la curiosité émue des générations actuelles et retiennent l’attention des historiens. Ce livre s’adresse aux étudiants en histoire, aux chercheurs et, plus largement, à tous ceux qui ressentent le besoin d’en savoir plus sur les archives de ce conflit mondial qui a tant marqué notre histoire.
Plus d’informations :
Philippe Henwood et Paule René-Bazin (dir.), Écrire en guerre, 1914-1918, Des archives privées aux usages publics, Rennes, PUR, 2016, 198 p., ISBN : 978-2-7535-5199-2.
La Première Guerre mondiale fut un évènement total. Elle a eu des effets transformateurs profonds qui se sont répercutés à tous les niveaux de la société et que l’on ressent encore aujourd’hui. On ne peut les ignorer si l’on veut saisir le monde contemporain.
Vue de la France et du Canada, cette guerre représente un fonds d’analyse comparative et complémentaire particulièrement riche pour comprendre comment leurs destins, si différents, en ont été altérés. Pour la France, c’était la continuation d’un conflit engagé en 1870. Pour le Canada, c’était une première avancée sur la scène internationale.
Dans le cadre d’une initiative de commémoration exceptionnelle du centenaire de la Première Guerre mondiale, parrainée par des parlementaires canadiens et français, une vingtaine d’historiens des deux pays se sont réunis en colloque au Sénat, à Ottawa, en novembre 2014 et à l’Assemblée nationale, à Paris, en mai 2015.
Chacun selon sa discipline propre examine un aspect de la Grande Guerre, tels que les finances et l’économie, la censure et la propagande, les changements dans les rapports sociaux et communautaires, la littérature, le rôle des dirigeants politiques et des parlements, la course à l’armement et les progrès scientifiques. D’autres aspects, dont les minorités visibles dans l’armée, l’influence de la religion, la place des Canadiennes dans le conflit, sont également abordés.
De nombreuses photos inédites rehaussent le propos de cet ouvrage unique en y apportant un éclairage différent.
L’Université de Gênes organise, avec la participation du CRID 14-18 et de plusieurs de ses membres, les 25-28 novembre 2015 un colloque portant sur les lettres, journaux et mémoires de soldats, de femmes et d’enfants durant le premier conflit mondial.
Il se tiendra au Palazzo Ducale, Salone del Minor Consiglio, Piazza Giacomo Matteotti, 9, 16123 Gênes.
En voici une présentation :
Quels sont les sentiments, les perceptions et les attitudes mentales des soldats, mais aussi des civils, des femmes, des enfants, durant la guerre ? Quelles sont leurs stratégies de résistance psychologique à cette déstabilisante expérience ? On peut tenter de répondre à ces questions en se tournant vers l’ample typologie de textes produits par les combattants et la population civile “mobilisée” : lettres, journaux et mémoires qui – encore en partie enfouis dans des tiroirs de famille ou conservés dans des archives d’écriture populaire – expriment des potentialités narratives considérables, mais revêtent aussi d’une part, un fort intérêt historiographique et linguistique. D’un côté, en effet, ils agissent efficacement comme sonde de profondeur et conduisent directement à l’intérieur de l’événement que constitue la guerre, de l’autre, ces textes dressent un instantané de l’état de la langue au début du XXe siècle en Europe. Ce colloque a pour but de se confronter aux questions méthodologiques encore ouvertes, présentant des textes particulièrement significatifs et des résultats de recherche dans ce domaine en croisant les approches scientifiques sur les écrits des soldats des divers fronts en Europe durant le conflit.
Le programme : 25 novembre
8.30 Ouverture officielle
Luca Borzani, Président de Genova Palazzo Ducale Fondation pour la culture
Olivier Brochet, Consul général de France à Milan
Francesca Imperiale, Surintendant des archives pour la Ligurie/ Archives d’État de Gênes
9.00-9.30 Conférence inaugurale de Antonio Gibelli (Archivio Ligure della Scrittura Popolare de Genova)
Il diario di guerra dei semicolti: un fiume carsico tornato alla luce
LE LABORATOIRE DE L’ÉCRITURE
Ière session
9.30 : Introduction, Quinto Antonelli (Fondazione Museo Storico del Trentino-Archivio della Scrittura Popolare de Trento)
Le scritture popolari italiane della guerra: il fenomeno, gli archivi, le ricerche
10.00 : Sybille Grosse, Lena Sowada, Université de Heidelberg
Les ego-documents de la Grande Guerre et l’analyse du discours historique : des questions méthodologiques
10.20 : Corinne Gomila, Université de Montpellier
Sur les traces de l’autocensure
10.40 : Teresa Bertilotti, Université de Milan-Bicocca
«Gentili incognite, sconosciuto soldato». Scritture dal fronte e sul palcoscenico
11.10 : Sylvie Housiel, Université de Tel-Aviv
Émotions et perceptions à l’épreuve de la censure et de l’autocensure: les poilus de 1915
11.30 : Chantal Wionet, Beatrice Dal Bo, Université d’Avignon
Correspondances intimes de femmes peu-lettrées pendant la Grande Guerre
IIe session
14.00 Introduction, Agnès Steuckardt (Université Paul Valéry – Montpellier 3)
L’avenir, dans les lettres des Poilus ordinaires
14.30 : France Martineau, Université d’Ottawa
Derrière les lignes : correspondances canadiennes de guerre
14.50 : Gérald Sawicki, Université de Lorraine
Ce que révèlent les mots : l’exploitation des lettres et carnets de notes des soldats allemands par les services de renseignement français (1914-1918)
15.10 : Loredana Trovato, Université d’Enna
Des Poilus et des Boches au miroir, ou de la représentation dans les journaux de tranchées
16.10 : Stefano Vicari, Université de Gênes
“Et alors c’est la vision, si vive qu’elle semble réelle, de vous tous dans les lieux que j’aime tant…” ou comment l’écriture permet aux poilus de s’enfuir de la réalité contingente
16.30 : Sonia Branca-Rosoff, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3
Discours autre et activitémétadiscursive dans les lettres des peu-lettrés pendant la guerre de 1914-1918
17.30 Thierry Vissol, économiste et historien
Présentation du volume Toby, dalla pace alla guerra 1913-1918, Donzelli, 2014
Interviendra avec l’auteur Nancy Murzilli (Université de Gênes/Institut français Italia)
26 novembre AU CŒUR DE LA GUERRE
Ière session
9.00 : Introduction, John Horne (Trinity College de Dublin)
Publique ou privée ? La correspondance intime pendant la Grande Guerre
9.30 : Jean-Paul Pellegrinetti, Université de Nice
Patriotisme et insularité au miroir de la correspondance des Corses durant la Grande Guerre
9.50 : Simone Attilio Bellezza, Université de Trente
La scrittura come riflessione identitaria: diari e memoriali dei trentini prigionieri in Russia
10.10 : Jacopo Lorenzini, Université de Sienne
F-11, o della memoria obbligata. Gli ufficiali italiani di ritorno dalla prigionia e le loro testimonianze scritte di fronte alla Commissione Interrogatrice dei Prigionieri Rimpatriati.
10.40 : Arabella Hobbs, Université de Pennsylvanie
Shedding words not blood: Jacques Rivière’s Carnets de Captivité and the politics of heroism
11.00 : Francesco Frizzera, Université de Trente
Diari e memorie dei profughi trentini durante la Grande Guerra. Specchio del travaglio identitario di una popolazione costretta a riconsiderare il proprio paradigma di appartenenza
11.20 : Marie-Chantal Lhote-Birot, Université de Lorraine
Auguste Vonderheyden, l’écriture diaristique
IIe session
14.30 : Introduction: Gustavo Corni (Université de Trente)
Voci dalle terre invase. Friuli e Veneto orientale 1917/1918
15.00 : Graziano Mamone, Université de Gênes
Servizio postale e scrittura. Istituzioni, rappresentazioni, immagini
15.20 : Michel Paoli, Université de Picardie
Italophones de l’armée austro-hongroise sur le front russe: les tribulations d’un soldat entre écriture intime et reconstitution historique
15.40 : Alvio Patierno, Université Suor Orsola Benincasa de Naples
Survivre, entre humorisme et satire, dans le Journal de guerre illustré d’Eugène Birsinger, paysan du Sud-Alsace
16.10 : Antonio Petrossi, Université de Naples
Le forme di propaganda nei giornali per l’infanzia durante la Grande Guerra
17.30 : Antonio Gibelli (Archivio Ligure della Scrittura Popolare de Gênes)
Présentation du volume La guerra grande. Storie di gente comune, Laterza, 2014
Interviendront avec l’auteur : Claudio Bertieri et Luigi Giachino. Projection du film La Guerra e il sogno di Momi réalisé et produit par Segundo de Chomòn en 1917.
27 Novembre
Ière session
9.00 : Introduction Fabio Caffarena (Université de Gênes)
Sopra la guerra: testimonianze di aviatori oltre il mito
9.30 : Pierre Allorant, Université d’Orléans
Pont aérien: la Grande Guerre à tire d’ailes jusqu’à elles
9.50 : Andrea Zaffonato, Université de Padoue-Venise-Vérone
Il volto della Patria nei paesaggi di guerra
10.10 : Anna Grillini, Université de Trente
La guerra mentale. Scritture dal manicomi
10.30 : Giovanni Cavagnini, Scuola Normale Superiore de Pise
Parole di fede: voci di chierici dagli archivi del cardinale Pietro Maffi
11.00 : Chantal Dhennin-Lalart, Université de Lille 3
Au cœur de la Grande Guerre: le journal d’une religieuse destiné à sa supérieure
11.20 : Carlo Stiaccini, Université de Gênes
Parole al cielo. Le scritture di guerra inviate agli uffici notizie delle parrocchie e delle diocesi italiane
11.40 : Paola Valenti, Université de Gênes
«Grida d’allarme di un pittore»: la Grande Guerra nella prosa di Ludwig Meidner
IIe session
14.30 : Introduction, Rémy Cazals, Université de Toulouse
La place des femmes dans 500 Témoins de la Grande Guerre
15.00 : Augusta Molinari, Université de Gênes
La scrittura come pratica di assistenza. Un aspetto della mobilitazione femminile in Italia nella Grande Guerra
15.20 : Patrizia Gabrielli, Université de Sienne
La guerra vicina, la guerra lontana. Memorie di donne.
15.40 : Giuliana Franchini, Université de Gênes
La rappresentazione dei lutti di guerra nel Diario delle volontarie dell’Ufficio Notizie di Milano (1915-1919)
16.10 : Christa Hämmerle, Université de Vienne
“However, I want the war to be at an end already.” War criticism and the longing for peace in diaries and letters of Austrian women and young girls (1914-1918)
16.30 : Alessia Vezzoni, Université de Sienne
In nomine Matris. Documento e «compromissorietà» nel carteggio bellico di Carlo Emilio Gadda con la madre (1915-1919)
16.50 : Anastasios Zografos, Université Paul Valéry – Montpellier 3
L’amour «occupe» les tranchées sur le front de l’Orient : la correspondance entre les soldats grecs et les marraines de guerre
18.30 : Castello D’Albertis, Musée des Cultures du monde de la Mairie de Gênes)
Présentation, avec projection d’images, du catalogue La collezione di cartoline della Grande Guerra nel Museo Francesco Baracca di Lugo, de Serena Sandri et Patrizia Tamassia avec la collaboration de Daniele Serafini, BUP, 2015. Intervenants : Daniele Serafini, Irene Guerrini et Marco Pluviano
19.00 : Présentation et projection : La I Guerra Mondiale attraverso le immagini inedite dell’Archivio Fotografico del Cap. E.A. D’Albertis
19.15-19.45 : Visite guidée de la demeure du Capitaine D’Albertis
28 novembre
APRÈS LA GUERRE
09.00 : Introduction, Manon Pignot (Université de Picardie)
La guerre après la guerre : les mémoires juvéniles du conflit
9.30 : Ugo Pavan Dalla Torre, Université de Turin
Rielaborare pubblicamente (e collettivamente) l’esperienza di guerra. L’Associazione Nazionale fra Mutilati ed Invalidi di Guerra e la scrittura della memoria della Grande Guerra (1915-1923)
9.50 : Nicola Maranesi, Archivio Diaristico Nazionale de Pieve Santo Stefano
La Grande Guerra. I diari raccontano.Un progetto editoriale in collaborazione tra Archivio diaristico nazionale di Pieve Santo Stefano e Gruppo l’Espresso
10.10 : Patricia Kottelat, Université de Turin
Les JMO, source méconnue de l’édification mémorielle de la Grande Guerre. Parcours diachronique 1918-2014
10.40 : Matthieu Quignard, CNRS de Lyon
«Ma Guerre 1914-1918», de Charles Bruneau. Les mots d’un linguiste sur le front
11.00 : Anna Tylusińska-Kowalska, Université de Varsovie
Ricordi della Grande Guerra di Michał Lityński, un legionario italofilo
11.20 : Piotr Podemski, Université de Varsovie
Un D’Annunzio italo-americano in guerra: mito bellico e success story nell’autobiografia di Fiorello La Guardia
11.40 : Débat
12.10 : Clôture du colloque
Le colloque a été organisé avec le patronage et le soutien de :
Università di Genova ; Dipartimento di Antichità, Filosofia, Storia (DAFIST) et Dipartimento di Lingue e Culture Moderne (LCM) – Università di Genova ; Institut français Italia (IFI) ; Fondazione Museo Storico del Trentino-Archivio della Scrittura Popolare di Trento ; Genova Palazzo Ducale-Fondazione per la cultura ; Institut Universitaire de France ; Castello D’Albertis. Museo delle Culture del Mondo del Comune di Genova ; École française de Rome ; Corpus 14 (Praxiling – Université Paul-Valéry Montpellier, CNRS) ; Laboratoire Framespa-Université de Toulouse 2; Soprintendenza Archivistica per la Liguria/Archivio di Stato di Genova ; Università di Trento ; Alliance Française de Gênes.
Et avec le patronage de :
Archivio Ligure della Scrittura Popolare (ALSP) – Università di Genova ; Centre de Recherche de l’Historial de la Grande Guerre ; Collectif de recherche international et de débat sur la guerre de 1914-1918 (CRID 14-18) ; Conservatorio di Musica Niccolò Paganini di Genova ; Dipartimento di Scienze della Formazione (DISFOR) – Università di Genova ; Museo “Francesco Baracca” di Lugo; Università Italo-francese (UIF-UFI); Ufficio Storico Aeronautica Militare.
Rémy Cazals, André Loez, La vie au quotidien dans les tranchées de 1914-1918, Pau, Cairn éditions, 2008, 296 p., 20 €.
4 de couverture :
Alors que tous les combattants français de 1914-1918 ont disparu, ce livre s’attache à faire revivre et comprendre leur expérience. Pendant la Grande Guerre, tous les mobilisés n’ont pas combattu, tous les soldats n’ont pas vécu dans les tranchées face aux tranchées allemandes. Ce livre s’intéresse aux hommes des tranchées, les fantassins ; il explore tous les aspects de leur terrible quotidien. Une telle plongée dans l’univers du conflit est rendue possible par les nombreux témoignages que ces hommes ont laissés, carnets, souvenirs et lettres, et qui sortent depuis quelques années des tiroirs où ils dormaient. Ce livre veut donner la parole à ces hommes, directement ; ils ne seront pas vus ici par leurs chefs, par des observateurs prudemment restés à l’arrière, ou par ceux qui étaient sur le front avec l’intention de produire une œuvre littéraire. Ces hommes ordinaires disent avec précision, parce qu’ils l’ont vécue, l’horrible réalité de la vie matérielle, dans la boue, sous les obus ou face aux balles des mitrailleuses, leurs réactions à la violence commandée et subie, l’expression de leurs sentiments, de leurs espoirs, de leur désespoir. Ce qu’ils pensent de la guerre et de la paix, de leurs chefs et des gens de l’arrière. Comment ils se comportent vis-à-vis de leurs ennemis. Les valeurs qui apparaissent dans leurs récits sont celles de la vie civile en temps de paix, confrontée aux exigences d’une guerre inhumaine.
Pour répondre à ces intentions, seront développés les points suivants :
– La « découverte » de la guerre des tranchées, une guerre inattendue, qui a surpris les survivants de la guerre de mouvement de l’été 14, puis les renforts et les jeunes classes mobilisées par anticipation.
– Les formes du combat, la mort à affronter. Les moments les plus critiques : subir les bombardements, sortir de l’abri précaire des tranchées pour passer à l’attaque, « nettoyer » les positions prises à l’ennemi. On évoquera le sort des cadavres, les blessés et le service de santé qui les prend en charge, le moment de la capture, les disparus.
– La vie des tranchées est aussi faite de travail de terrassement pour les construire et les entretenir, de corvées de transport de matériaux, munitions, ravitaillement ; la boue est alors l’ennemi n° 1.
– Vivre dans les tranchées demande une forte capacité d’adaptation à des formes de vie inhumaines (les comparaisons animalières sont fréquentes) ; dormir, manger, boire, se laver… ; vivre au sein d’une nouvelle famille, l’escouade, en conservant un lien ténu mais extrêmement important avec la vraie famille restée « au pays ».
– Ces combattants vivent et meurent sous le regard des autres. Eux-mêmes, les hommes des tranchées, portent un regard parfois confiant, souvent critique sur les chefs, sur l’arrière où l’embusqué est à la fois détesté, méprisé et envié, sur les femmes désirées et absentes. Quant aux relations avec l’ennemi, elles vont des flambées de haine, ponctuelles, aux fréquentes trêves tacites et même, parfois, jusqu’à la fraternisation.
– Dans les tranchées, on cherche à donner du sens à cette vie qui semble n’en avoir point. Lorsque cela devient impossible, on s’effondre, on cherche à échapper de toutes les manières, jusqu’aux refus d’obéissance qui ont pris un caractère collectif en 1917.
– Les hommes des tranchées ont eu le souci de garder trace écrite de leur expérience traumatisante et de la transmettre aux autres et à la postérité, afin de condamner tous les bourrages de crâne qui insultaient leur misère.
– La force et l’originalité de ce livre tiennent à la connaissance solide que les auteurs ont de leur sujet, et à l’utilisation de dizaines de témoignages d’authentiques hommes des tranchées, souvent inédits.
Rémy Cazals et André Loez, historiens, ont écrit de nombreux ouvrages sur la Grande Guerre. Tous deux membres fondateurs du CRID 14-18, ils ont organisé et publié d’importants colloques internationaux d’histoire. Ils nous livrent ici le résultat de leurs recherches, à destination du plus large public.