Chronique – Brefs souvenirs 8/12 Cinq thèses de doctorat

Brefs souvenirs 8/12 Cinq thèses de doctorat

Les thèses de doctorat de membres du CRID 14-18 ont été nombreuses. Ici, je vais en retenir cinq qui constituent un important apport à la connaissance de notre période.

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Chronique – Brefs souvenirs 7/12 L’Aisne et la Marne

Brefs souvenirs 7/12 L’Aisne et la Marne

Le CRID 14-18 a de fortes attaches avec le département de l’Aisne. Notre association a été créée à Soissons ; elle a son siège à la mairie de Craonne (voir la chronique précédente). Nos activités ont été largement soutenues par le conseil général du département. Citons la participation aux marches commémoratives du 16 avril et aux journées du livre autour du 11 novembre. Surtout il faut mentionner le soutien financier et logistique à l’organisation de plusieurs colloques universitaires, le premier en 2004, avant la création du CRID, pris en charge par la Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie de l’Aisne, les suivants directement par le CRID. Et la création de bourses de recherche sur l’histoire de la période 1914-1918 pour des étudiants en master 2 (sur un an) et en thèse de doctorat (sur trois ans). Le jury était composé de trois conseillers généraux et de trois membres du CRID (André Bach, Rémy Cazals, Frédéric Rousseau). Ici, il convient de souligner la remarquable assiduité de l’université de Montpellier-3-Paul-Valéry qui a présenté plusieurs candidats devenus lauréats des bourses de l’Aisne et qui ont participé pendant quelque temps aux activités du CRID. Nous verrons (dans la prochaine chronique) que les auteurs de thèses de doctorat qui travaillaient déjà à plein temps dans l’éducation nationale avaient aussi beaucoup de mérite d’être arrivés au bout de leur entreprise sans avoir demandé de bourse.

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Chronique 6/12 Craonne

Brefs souvenirs 6/12 Craonne

Vous partez de Toulouse en train en fredonnant la chanson de Craonne (prononcez Cra-onne) ; à la gare Montparnasse, vous prenez le métro, ligne directe vers la gare du Nord ; de là un train vers Laon (prononcez Lân) ; au chef-lieu du département de l’Aisne, un membre de la famille Genteur vous attend pour vous conduire en auto à Craonne (prononcez Crânne). Près du but, la route dépasse le site du vieux village détruit par la guerre, au pied du plateau de Californie et du Chemin des Dames. Vous arrivez à la mairie (voir la photo), très grand bâtiment qui n’est pas à l’échelle du nouveau village, construit après la guerre grâce à des dons de Suédois (présence du drapeau de la Suède lors des cérémonies commémoratives). La mairie dispose, à l’étage, d’une grande salle où ont lieu concerts, conférences et colloques universitaires. C’est dans cette mairie que Lionel Jospin a prononcé son fameux discours de 1998 appelant à réintégrer les mutins de 1917 dans la mémoire nationale.

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Chronique – 5/12 Deux colloques dans le département de l’Hérault

 

Brefs souvenirs 5/12 Deux colloques dans le département de l’Hérault

Les 20 et 21 novembre 1998, se tenait à Montpellier le colloque publié ensuite en 2002 : La Grande Guerre 1914-1918 : 80 ans d’historiographie et de représentations, sous la direction de Jules Maurin et Jean-Charles Jauffret, Montpellier, UMR 5609, Université Paul Valéry, 2002, 412 p. Parmi les intervenants, Frédéric Rousseau et Rémy Cazals ; parmi l’auditoire, Marie Llosa et François Bouloc ; tous quatre futurs membres du CRID 14-18.

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Chroniques – 4/12 La FAOL

Brefs souvenirs 4/12 La FAOL

Il ne faut pas oublier que c’est la Fédération audoise des œuvres laïques (FAOL), Ligue de l’Enseignement, qui a lancé l’édition de Louis Barthas avec la fabrication artisanale d’une plaquette de format A4 tirée en offset à 500 exemplaires, reprenant sur 72 pages des extraits du manuscrit pour utilisation en classe. La plaquette fut envoyée à François Maspero, et la réponse positive de celui-ci fut immédiate : une édition intégrale s’imposait. La FAOL participa largement à la diffusion et au succès du livre.

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Autour de la tombe du Soldat inconnu français : un débat engagé

Autour de la tombe du Soldat inconnu français : un débat engagé

Jean-François Jagielski

Nous allons, ce 11 novembre, commémorer le centenaire de l’arrivée du Soldat inconnu à Paris. Il fut amené jusqu’au 28 janvier 1921, date de son inhumation définitive, dans une partie haute de l’Arc de Triomphe de l’Etoile pour y être honoré, bien qu’initialement ce n’est pas ce lieu mais le Panthéon qui avait été pressenti par les autorités de la République française. Ce qui aurait pu être un moment d’apaisement et de pur recueillement, lié au deuil de la nation française, ne le fut pas. Des divergences de points de vue entre une partie de l’extrême-droite (soutenue par certaines associations d’anciens combattants) et le gouvernement Leygues sur le choix du lieu d’inhumation furent à l’origine de nombreux débats polémiques dans la presse, à la Chambre et au Sénat, qui firent durablement de ce tombeau un point de cristallisation des querelles idéologiques franco-françaises. Les Anglais, assurément plus consensuels, firent de même, à la même date, inhumant leur Tommy anonyme à l’abbaye de Westminster. En cela, ils précédèrent les Français puisque l’inhumation définitive du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe n’eut lieu au final que le 28 janvier 1921. Les deux pays précurseurs furent suivis par de nombreux autres États qui leur emboitèrent le pas1, parfois tardivement puisque l’idée d’inhumer un soldat anonyme prévalut jusque dans les années 2000 au Canada.

Le présent article s’appuie sur une étude du cas français que nous avions publiée en 20052. Il vise à montrer les différentes et laborieuses étapes de construction d’un concept né en 1916 et qui ne s’acheva, côté français, que cinq ans après son initiation.

1François Cochet, Jean-Noël Grandhomme (dir.), Les soldats inconnus de la Grande Guerre. La mort, le deuil, la mémoire, SOTECA, 2012.

2Jean-François Jagielski, Le Soldat inconnu. Invention et postérité d’un symbole, Imago, 2005.

1 François Cochet, Jean-Noël Grandhomme (dir.), Les soldats inconnus de la Grande Guerre. La mort, le deuil, la mémoire, SOTECA, 2012.

2 Jean-François Jagielski, Le Soldat inconnu. Invention et postérité d’un symbole, Imago, 2005.

Pour lire la suite et l’intégralité de l’article de Jean-François JagielskiSi débat engagé JFJ

Chroniques – 3/12 François Maspero

Brefs souvenirs 3/12 François Maspero

Personnage marquant de la vie intellectuelle de la deuxième moitié du XXe siècle, François Maspero (1932-2015) a-t-il un rapport avec l’histoire de la Première Guerre mondiale ? D’une part, nous verrons que oui ; d’autre part, rien ne nous interdit de sortir du domaine spécifique du CRID 14-18. Continue reading « Chroniques – 3/12 François Maspero »

Chroniques – 2/12 Jean Norton Cru

Brefs souvenirs 2/12 Jean Norton Cru

Jean Norton Cru n’est évidemment pas un inconnu pour tous ceux qui s’intéressent à la Première Guerre mondiale. Les quelques notes qui suivent seront perçues par beaucoup comme des répétitions. Sur ce même site et dans le livre collectif du CRID 14-18, 500 témoins de la Grande Guerre, figurent des notices « Cru, Jean Norton », de même que dans le tome 1 du Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours (sous la direction de Patrick Cabanel & André Encrevé, Les Éditions de Paris, 2015). Mais la pédagogie est faite de répétitions et celles-ci ne sont pas inutiles tellement on a pu essayer de propager des erreurs à son sujet.

Passons très vite sur son nom et sa nationalité. Jean Norton Cru n’était ni un Américain, ni un Canadien, mais un Français né en Ardèche en 1879, qui a ensuite fait carrière d’enseignant aux États-Unis. Son nom de famille : Cru ; son prénom : Jean. Le nom de famille de sa mère anglaise a été intercalé.  Continue reading « Chroniques – 2/12 Jean Norton Cru »

Chroniques – Brefs souvenirs 1/12 Jean Jaurès

Avertissement : Le CRID 14-18 est en pleine réorganisation. Une nouvelle équipe va être officialisée en octobre 2020 et le site lui-même reconfiguré. Il est demandé aux lecteurs de ne pas tenir compte de la composition de l’ancien bureau qui se trouve encore sur le site jusqu’à ce que la nouvelle équipe puisse disposer des codes d’accès permettant d’opérer les modifications nécessaires. « Chroniques » prendra alors sa place dans une nouvelle rubrique à créer sur le site.

 

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Parution : Chine et Grande Guerre

L’universitaire franco-chinoise Li MA est la spécialiste de l’histoire de la Chine pendant la Grande Guerre, en particulier de la question des travailleurs chinois recrutés par les Français et les Anglais, employés surtout dans le nord de la France. Li Ma précise que c’est la découverte d’un cimetière de ces Chinois à Saint-Étienne-au-Mont qui est à l’origine de ses quinze années de recherches dans les archives françaises, anglaises, chinoises et japonaises.

On a pu (et on peut encore) lire le texte de son intervention « Travailleurs chinois à l’arrière pendant la Grande Guerre » au colloque international de mai 2013 à Carcassonne, publié dès 2014 sous le titre Travailler à l’arrière 1914-1918, par les Archives départementales de l’Aude (216 pages, illustrations, p. 144-159).

Son dernier livre est une mise au point générale : MA Li, La Chine et la Grande Guerre, Paris, CNRS éditions, 2019, 360 pages, illustrations, importante bibliographie, sources, index détaillé. Continue reading « Parution : Chine et Grande Guerre »