Journée d’étude : Les troupes « étrangères » dans les conflits en Europe au XXème siècle

Troupes « étrangères » dans les conflits en Europe : mémoires, histoire et fiction au XXème siècle

Journée d’étude organisée par le laboratoire ERIAC à l’Université de Rouen, le jeudi 16 novembre 2017 en salle des associations (MDU). Continue reading « Journée d’étude : Les troupes « étrangères » dans les conflits en Europe au XXème siècle »

Colloque : Être à la guerre sans être à la guerre

Appel à communications pour le colloque « Être à la guerre sans être à la guerre », organisé à l’Université Sorbonne-Nouvelle, les 22-23 juin 2018.

La date limite pour envoyer vos propositions de communication est le 20 novembre 2017.

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Jean Jaurès, Combat pour l’humanité

Parution du livre Jean Jaurès. Combat pour l’humanité de Rémy Cazals.

Présentation de l’ouvrage :

Jean Jaurès fut le plus grand homme d’État de la Troisième République. Ayant combattu sans répit pour le maintien de la paix, son assassinat, le 31 juillet 1914, signifiait qu’il n’y avait plus d’obstacle au déchainement de la guerre apportant les malheurs qu’il avait annoncés.

Durant sa vie politique, Jaurès n’a cessé de lutter pour améliorer le sort de l’humanité : pour la République démocratique contre les monarchistes ; pour la justice et la vérité dans l’affaire Dreyfus ; pour les retraites ouvrières, la diminution de la journée de travail, la sécurité des mineurs ; pour le mouvement syndical, les coopératives, la Verrerie ouvrière d’Albi ; contre l’obscurantisme pour une éducation guidée par la raison et les Lumières ; en faveur des Arméniens persécutés et des peuples soumis à la domination coloniale ; contre les antisémites ; contre la peine de mort.

Cette biographie nouvelle veut à la fois être complète et accessible à un large public. Elle souligne la construction dans le temps de la personnalité et des convictions socialistes de Jaurès. Elle montre son rôle national et international sans oublier son ancrage régional dans le Tarn, à Toulouse, dans le Midi occitan. Elle donne largement la parole à celui qui a tant écrit et qui s’est tant de fois adressé aux électeurs, aux députés, aux instituteurs, aux syndiqués, aux assemblées d’ouvriers en grève. Elle apporte une attention particulière à un aspect jusqu’ici négligé : l’humour et l’ironie du grand homme qu’il faut percevoir plein d’énergie et de verve dans ses combats.

Le dernier chapitre du livre recense les opinions des combattants de 1914-1918 sur l’homme qui avait compris ce que serait l’horreur d’une guerre européenne.

Retour du corps de Kalépo Wabète en Nouvelle-Calédonie

Le 11 novembre 2017, les restes mortuaires du tirailleur Kalépo Wabète vont rentrer en Nouvelle-Calédonie et seront inhumés dans son île natale de Tiga (Loyauté) entouré des autorités civiles, religieuses et militaires.

Kalépo était parti en France en juin 1916 comme tirailleur 2e classe et il a été tué à Vesles et Caumont ‘Aisne) le 25 octobre 1918.

Ce tirailleur a suivi le parcours du bataillon des tirailleurs des îles du Pacifique de sa formation à Nouméa jusqu’à sa transformation de bataillon d’étapes en bataillon de marche sous le nom de bataillon mixte du Pacifique comprenant des créoles calédoniens et tahitiens, des Canaques (Kanak) et des Tahitiens.

D’abord ouvrier sur le port de Marseille, Kalépo a ensuite participé à des travaux d’entretien à l’arrière du Chemin des Dames (1917) puis aux combats de la bataille du Matz (ou bataille de Champagne) de juillet à octobre 1918.

Le corps de Kalépo sera le second à retrouver sa terre natale, le premier étant Saïené de Lifou en 2006. Dans les années 1920, 22 Calédoniens avaient pu être inhumés en Nouvelle-Calédonie et un en 2004.

De mémoire et de paix.

 

Parution du livre De Mémoire et de Paix, le pacifisme dans les monuments aux morts de 14-18 d’Emmanuel Delandre, avec la participation de Rémy Cazals.

Les années suivant la guerre de 1914-1918 ont vu la plupart des communes françaises ériger un monument aux morts. Dans le nombre, quelques dizaines seulement peuvent être qualifiés de pacifistes, comme celui de Gentioux (Creuse) représentant un enfant tendant le poing vers l’inscription « Maudite soit la guerre », ou ceux qui invitent désormais à se battre pour la paix. D’autres peuvent privilégier l’aspect funéraire (gisants, piétas, orphelins au regard fixé sur le nom de leur père) et évoquer les morts comme des victimes. Sur les plus patriotiques ou même cocardiers, la longue liste de noms gravés, souvent plusieurs membres de la même famille, semble dire « Plus jamais ça ! » Place est faite à des initiatives plus tardives comme l’anneau de Notre-Dame-de-Lorette, le monument des fraternisations à Neuville-Saint-Vaast.

Tels sont les thèmes du livre De Mémoire et de Paix, le pacifisme dans les monuments aux morts de 14-18, photos et textes d’Emmanuel Delandre, beau livre de 168 pages et 200 photos, 25 euros, à commander à l’éditeur : dememoireetdepaix@g.mail.com ou dans les bonnes librairies. Conseiller historique : Rémy Cazals. Le livre a obtenu le label de la Mission du centenaire.

Sur la route de la maison : la Grande Guerre banale et exceptionnelle de Michel Lec’hvien

Yann Lagadec et Hervé Le Goff  préparent l’édition des récits, en breton et en français, de l’évasion de Michel Lec’hvien, artilleur du 3e RAP originaire de Ploubazlanec, capturé en septembre 1914 à Maubeuge. Il regagne la France en avril 1916, après 18 mois de captivité en Allemagne. Il tirera de cet épisode plusieurs récits, dont le premier a été publié en breton dans l’hebdomadaire Breizh en 1928 :

D’abord publiée en langue bretonne sous forme de feuilleton en 1928 dans l’hebdomadaire Breiz, « l’histoire vécue et véridique d’un bout à l’autre » de Michel Lec’hvien poursuit son aventure éditoriale sous la forme d’un livret, imprimé par les soins du journal, en février 1929. Toujours contée en langue bretonne, dans un style
simple et accessible, elle s’adresse en priorité à un jeune lectorat, visant avant tout un objectif pédagogique clair où la culture traditionnelle bretonne s’allie à la promotion d’un syncrétisme culturel franco-breton.
Quelque quarante années plus tard, au cœur d’une vieillesse venant couronner
une existence de labeur, l’ancien soldat devenu depuis lors père et grand-père, se pose à nouveau pour déployer au cours d’un plus ample exposé campé autour d’un avant et d’un après l’évasion, la totalité de « sa » guerre. Ecrite en français cette fois, la conclusion de cette nouvelle version, posée dans le cadre d’une sagesse acquise au sein d’une profonde expérience glanée au fil des années, se veut sans ambages : « Pourquoi la guerre qui arrache les hommes à leurs foyers, à leurs travaux ? La guerre ne règle rien, mais plutôt entretient une certaine rancœur… La guerre est inhumaine et engendre de grands désordres, dont le moindre n’est pas le désordre moral… »

On le voit ce récit stimule de passionnantes réflexions sur l’imbrication des cultures régionales et nationales, sur la forme prise par le récit en fonction du locuteur comme de la langue utilisée.

Vous pouvez, dès à présent, acheter le livre par souscription au tarif préférentiel de 20 euros (jusqu’au 22 octobre. Le bulletin de souscription est ici.

Quatre ans sous les obus, un témoignage de civile sur le front dans les Vosges

Yann Prouillet (du CRID 14-18), en collaboration avec Philippe Nivet et Jean-Claude Fombaron, vient de publier un nouveau témoignage de femme ayant vécu au plus près des combats dans les Vosges, pendant la guerre de 1914-1918. Il complète un travail entamé il y a 15 ans avec l’édition du journal de guerre d’un abbé (Une ville vosgienne sous l’occupation allemande. Journal de guerre de l’abbé André Villemin, 1914-1918, Société Philomatique Vosgienne, 2002), puis celui assez détonnant de Clémence Froment (L’écrivain de Lubine. Journal de guerre d’une femme dans les Vosges occupées (1914-1918), Edhisto, 2010) et enfin ceux de Bernadette Colin (Lusse entre les deux feux, journal de guerre de Bernadette Colin, 1914-1918, Edhisto, 2014) et d’Henri Martin (Le journal d’Henri Martin 1917. Moussey sous l’occupation allemande, Edhisto, 2014). Comme les publications précédentes, il est publié dans la maison d’édition vosgienne Edhisto et sera présenté aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois.

Les références :

QUATRE ANS SOUS LES OBUS. Journal de guerre d’Irma Parmentelot, de Celles-sur-Plaine, 1914-1921, Texte présenté et édité par Philippe NIVET, Jean-Claude FOMBARON et Yann PROUILLET, index réalisé par Isabelle CHAVE, éditions EDHISTO, Moyenmoutiers, 2017, 375 p.

Prix unitaire : 19 € – ISBN 978-2-35515-027-2
L’ouvrage peut être commandé auprès des éditions EDHISTO
Il est également disponible auprès des points de vente partenaires (liste sur www.edhisto.eu)

Présentation du témoignage :

Quand elle commence à rédiger son journal, en août 1914, Irma Parmentelot n’a pas encore 20 ans. Fille d’un garde forestier et d’une cultivatrice, elle va relater l’expérience, rare, d’une jeune demoiselle, brodeuse, dans une petite ville ouvrière un temps envahie, puis libérée fin septembre 1914, sur le front des Vosges ; Celles-sur-Plaine.
Dans cette vallée des Vosges coupée en deux par la guerre, Irma raconte l’invasion, la proximité du front paroxystique de La Chapelotte et la menace permanente de l’obus et des gaz, dans une cité qui forme saillant dans la ligne de feu allemande qui couronne les montagnes alentour.
La Grande Guerre à Celles-sur-Plaine, « communauté sous le feu » du côté « libre » du front, est révélée par 6 cahiers composant un journal doublement intime ; celui d’une jeunesse qui découvre la guerre et les hommes qui la font, français, allemands et américains, et d’une petite ville ouvrière aux portes de la guerre. Le journal de guerre d’Irma Parmentelot est un témoignage d’autant plus rare qu’il est tenu pendant la totalité du conflit et ce jusqu’à l’été 1921 et l’inauguration du monument aux morts.

Composer avec l’ennemi en 14-18 ? Colloque à Charleroi les 26 et 27 octobre 2017

Comment parvenait-on à travailler en zones occupées ou sur la ligne de front pendant le premier conflit mondial?

Les célébrations du centenaire sont l’occasion de confronter le discours orienté des vainqueurs d’après-guerre (Charles de Kerchove de Denterghem, 1927) à la réalité des faits, à l’aune des sources d’archives toujours disponibles. Dans le secteur verrier par exemple, l’historiographe belge a pour habitude de faire, de l’industriel Emile Fourcault le seul « traître à sa patrie ». Or, les documents d’époque montrent qu’un grand nombre de verreries ont maintenu leur fabrication pendant le conflit. Son retentissant procès n’est-il pas finalement l’arbre qui cache la forêt ? Il paraît désormais évident que l’industrie du verre – qui n’a encore jamais été étudiée à ce jour – ne constitue pas le seul exemple de la poursuite des activités en zones de guerre.

L’occasion est donc ici donnée d’étudier le fonctionnement quotidien de l’industrie pendant le conflit et au-delà, d’estimer à qui finalement, cela a profité, entre redistribution des parts de marché et remise à niveau de l’outil de production.

Le colloque se tiendra les 26 et 27 octobre

au CEME – CHARLEROI ESPACE MEETING EUROPÉEN

144 rue des Français, B-6020 Dampremy (BE)

Le programme du colloque :

JEUDI 26 OCTOBRE 2017

9h : ACCUEIL

9h30 : ALLOCUTION D’OUVERTURE DU COLLOQUE Paul Magnette, Bourgmestre de la Ville de Charleroi

10h : Introduction Jean HEUCLIN, professeur émérite, Université catholique de Lille

10h30-12h SÉANCES DE LA MATINÉE (présidence : Jean HEUCLIN)

  • « La question du charbon pendant la Grande Guerre. Entre régulation, résistance et intérêt public », Guy COPPIETERS, chef de travaux, Archives générales du Royaume, Bruxelles.
  • « Charbon et occupation – Panorama des bassins houillers du Centre et du Couchant de Mons entre 1914 et 1918 », Camille VANBERSY, SAICOM, Centre d’archives privées, site du Bois-du-Luc.

    12h-13h : LUNCH

    13h-16h SÉANCES DE L’APRÈS-MIDI (présidence : Kenneth BERTRAMS, chargé de cours, Université libre de Bruxelles et membre de l’Académie royale de Belgique)

  • « Raoul Warocqué. Un industriel charbonnier dans la guerre.  Une attitude controversée », Yves QUAIRIAUX, conservateur honoraire des collections régionales, Musée royal de Mariemont.
  • « L’usine à gaz de Sedan et le rôle de Louis Busson son directeur dans la résistance face aux occupants », Nicolas CHARLES, Université de Paris-Sorbonne & Jean-Louis MICHELET, ingénieur historien.
  • « Liège, 1914-1918 : complaisances, résistances et contrastes dans un paysage
    industriel occupé », Arnaud PETERS, Centre d’histoire des sciences et des
    techniques, Université de Liège.

PAUSE

  • « Un cas de contre-exemple de la mise en coupe réglée de l’industrie par l’occupant allemand : la verrerie en zone belgo-française », Stéphane PALAUDE, président de l’AMAVERRE.

« Une cristallerie d’art sous la menace du feu : les établissements Gallé et les défis de la production industrielle en zone de guerre (1914-1918) » Samuel PROVOST, maître de conférences, département d’histoire de l’art et d’archéologie, Université de Lorraine.

18h30-22h : DÉCOUVERTE DES COLLECTIONS DU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE CHARLEROI ET WALKING-DINNER

VENDREDI 27 OCTOBRE 2017

9h-12h30 SÉANCES DE LA MATINÉE (présidence : Michaël AMARA, Archives générales du Royaume)

  • « Les déportations des ouvriers belges durant la Première Guerre mondiale : logique industrielle ou improvisation ?  L’impact sur la population belge », Arnaud CHARON, chercheur, projet « The Great War from below », Archives générales du Royaume, Bruxelles.
  • « Industrie du Verre en zone « annexée » : les Bezirke de Saarbrücken et de Strasbourg et plus particulièrement la situation de la verrerie Vallerysthal », Luc STENGER, chercheur en histoire.
  • « Industries métallurgiques et constructions électriques (les ACEC) au Pays de Charleroi durant la Grande Guerre », Jean-Louis DELAET, directeur du Bois du Cazier.

PAUSE

  • « Le maintien de la production de la sucrerie belge Couplet au cours de la Grande Guerre », Ludovic LALOUX, maître de conférences, Université de Bordeaux.
  • « L’industrie textile du Nord sous l’occupation, 1914-1918 :  une industrie (presque) inactive », Simon VACHERON, Centre Roland Mousnier, Université de Paris-Sorbonne.
  • « L’industrie sidérurgique belge pendant la Grande Guerre.  Le cas des Forges de Clabecq », Madeleine JACQUEMIN, chef de travaux, Archives générales du Royaume.

    12h30-13h30 : LUNCH

    13h30-16h SÉANCES DE L’APRÈS-MIDI (présidence : Carine GOUVIENNE, archiviste,
    Ville et CPAS de Charleroi)

  • « Les usines belges délocalisées à l’étranger pendant la Grande Guerre », Michaël AMARA, chef de service, Archives générales du Royaume, Bruxelles.
  • « Le cluster du pays de Weppes occupé entre 1914 et 1918 :  une production qui s’est poursuivie ? », Chantal DHENNIN, laboratoire HLLI, ULCO, Université Lille Nord de France.
  • « La répression de la collaboration industrielle dans la province de Liège après la Première Guerre mondiale », Alysson RIMBAUT, historienne agrégée.
  • « La SA Brevets Fourcault : victime de guerre ? », Catherine THOMAS,
    conservateur, Musée du Verre de Charleroi.

    CONCLUSION Stéphanie CLAISSE, Académie royale de Belgique

« Planifier, combattre, occuper : nouvelles perspectives de l’histoire des opérations militaires (XIIe-XXIe siècles) ». Journée d’étude, SHD, 26 septembre 2017

Le Service Historique de la Défense (SHD) organise une journée d’étude consacrée aux opérations militaires et organisée par ses doctorants allocataires (dont deux sont membres du CRID 14-18) sous la direction d’Hervé Drévillon.

Elle s’intitule « Planifier, combattre, occuper : nouvelles perspectives de l’histoire des opérations militaires (XIIe-XXIe siècles) » et se tiendra au château de Vincennes, le mardi 26 septembre 2017.

Pour consulter le programme, cliquez ici.