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CRID 14-18

 

 

 

 

 

 












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sur la guerre
 
de 1914-1918




 

Index des unités

Index topographique

Bibliographie

Liste des abréviations

Présentation générale




La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :

La 77e division d'infanterie

« Division Barbot »
(du nom de son premier général au moment de sa formation en septembre 1914)


Commandant : Guillemot de décembre 1916 à janvier 1918
Rattachement : 3e armée jusqu’au 25 mai
25 mai-1er juin : hors CA 6e armée
1er-5 juin : 20e CA 6e armée
5-24 juin : 33e CA 6e armée
Composition avril-juin 1917 : 97e RI
159e RI
56e BCP, 57e BCP, 60e BCP, 61e BCP
Bataille et Paul (p. 122) donnent les mêmes unités sauf le 17e BCP à la place du  56e (or, le 17e BCP est celui qui accompagne les chars de Lefebvre). Selon Pedroncini, p. 144, le 97e RI et le 57e BCP sont deux nouvelles unités de la 77e en avril-juin 1917.
Selon Tuffrau, p. 170, il semblerait que le 61e BCP fasse partie de la 46e DI en octobre 1917 (erreur ou recomposition après mutineries ?)


Éléments du 6e RAC
Sources :

 Humbert (1919)

Historique général :

Après la bataille de la Somme, occupe pendant l’hiver le secteur de Vingré sur l’Oise, et se porte sur l’Ailette au moment du repli allemand. Occupe Coucy et s’installe devant la forêt de Saint-Gobain (Bataille et Paul, p. 122).

- Sur le front de la 3e armée jusqu’au 20 mai (AFGG).
Rôle prévu le 16 avril : traverser la forêt de Saint-Gobain en cas de succès de l’attaque de la 6e armée sur sa droite (Bataille et Paul, p. 122).
Troupes en ligne depuis le 19 avril selon Miquel (???).
Ordres annulés d’attaques les 23, 25, 29 avril et 3 et 5 mai (Pedroncini précise p. 145 que cette information vient du rapport du commandant Tournès du 30 mai). En ligne au secteur de Coucy-le-Château d’où elle est retirée le 20 mai. Intervention au Chemin des Dames (secteur de Soupir) prévue début juin. Aucun long repos depuis Verdun selon Pedroncini, p. 145.
- 20 mai-3 juin : retrait du front, repos au sud de l’Ailette vers Blérancourt, puis transport vers Fismes (AFGG).
Selon Bataille et Paul (122), relevée et mise quelques jours au repos dans la première quinzaine de mai dans la région de Blérancourt.
- Entre à nouveau en ligne le 25 mai (Pedroncini, p. 78) en vue de la « Bataille de l’Ailette » alors prévue puis repoussée par la suite.
- Récit Jacques Humbert (lettre à Bataille et Paul, citée pp. 123-126) : 1er juin, début de l’embarquement vers le secteur de Soupir et refus d’embarquer de chasseurs du 60e BCP. Mutinerie au 57e BCP le 2. Un bataillon du 97e qui refuse de marcher le 3 au soir. Deux sections d’un bataillon (QUEL RÉGIMENT ?) qui refusent de contre-attaquer et cent hommes d’un autre qui refusent d’occuper une position de réserve dans la nuit du 3 au 4, pendant la relève de la 39e DI.
- 3-24 juin : secteur Epine de Chevregny - ferme Malval.
- 22  juin : forte attaque allemande sur les fermes de Froidmont et de la Royère que tiennent les 77e et 129e DI du 33e CA. La 77e recule à gauche au sud du Chemin des Dames dont elle reprend ensuite une partie seulement (AFGG, V, 2, 412). Humbert (Division Barbot) parle du maintient du bataillon Ruzé devant les attaques allemandes du 3 et 22 juin à l'Epine de Chevregny.
- 20 juin (témoignage d’un chasseur in RGN, 229) : exécution des 4 mutins de la 77e division devant son bataillon (peloton formés de chasseurs du 60e). Rolland, 255-257 : l’exécution a lieu à Chacrise. Nombreux témoignages dans le contrôle postal du traumatisme de cette séance sur les soldats contraints d’y assister. Manifestation d’humeur des habitants du village qui iront ensuite fleurir les tombes.
- 24 juin : retrait du front.
- 7 juillet : transportée sur les bords de l’Aisne et 77e lancée sur le plateau de la ferme Certeaux où l’ennemi a rompu le front et progresse. Reprise de la tranchée du Couteau (Humbert).

14 cas de mutinerie selon Pedroncini (62). La 2e division la plus touchée. Celle qui a connu le plus grand nombre de condamnations graves : 219 (sur 400 soldats arrrêtés, Rolland, 251), dont 42 à mort (Pedroncini, p. 142). Rolland (251) précise qu’au début de juin, il manque 154 hommes sur 992 au 57e BCP, 120 sur 586 en secteur au 97e RI, 105 sur 303 au 60e BCP. Pour le seul mois de juin, 44 soldats portés déserteurs pour 51 de janvier à mai.
A la tribune le 30 juin 1917 (comité secret), Jobert témoigne avoir vu 110 hommes mutinés au 97e, une compagnie au 159e, 145 mutinés et 98 déserteurs au 57e BCP, 30 mutinés et 75 déserteurs au 60e BCP, 250 mutinés et 25 déserteurs au 61e BCP (Castex, p. 86).
Relève la 39e DI. Engagements fréquents de part et d’autre (AFGG).

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Régiments et bataillons :


159e RI

- Pedroncini, p. 144 : plaintes fin mai contre le régime des permissions, mais refus de suivre le 60e BCP dans sa mutinerie du 31 mai-1er juin.
Le 2 juin, alors que le 159e a été isolé par un cordon de cavaliers du 1er CC [précisions Rolland p. 242 : 22e Dragons], embarquement pour Soupir [Rolland : refus d’embarquer d’une cinquantaine de soldats qui finissent par monter sauf 5 qui manquent à l’appel. Le soldat St-Julien qui exhortait ses camarades à ne pas monter est arrêté]. Quelques protestations sur le trajet de Braisnes à Fismes [Rolland : traversée d’un cantonnement du 74e RI qui les incitent à refuser de monter aux tranchées], mais installation calme le soir à Longueval (entre Fismes et Bourg-et-Comin).
Rolland p. 243 : 3 juin, rassemblement de soldats qui demandent la libération de St-Julien, qui s’eccplise du lieu où il est consigné ; 10 autres soldats manquant à l’appel le soir].
Le 4 juin, un peloton quitte son bataillon au moment de monter en ligne pour relever le bataillon marocain dans la tranchée Culot. Dans la nuit du 4 au 5, alors que la 9e comp. est à Ostel et doit occuper la Croix sans Tête pour soutenir une attaque d’un bataillon marocain, 2 sections refusent de marcher.
11 conseils de guerre (peines légères) (Pedroncini, p. 146). 12 en fait (5 pour Blérancourt et 7 pour Ostel) car il faut ajouter Degouet, condamné à mort et exécuté (Rolland, 252).
Une compagnie entière mutinée au 159e selon Joubert à la Chambre.
- 22 juin : entre les Bovettes et Froidmont (attaque allemande et recul français malgré la contre attaque, RGN, 276) FROIDMONT EST BIEN DANS LE SECTEUR DE LA 77E DI, MAIS LA FERME DES BOVETTES (S’AGIT-IL DE CELA ?) DANS CELUI DE LA 129E DI.



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97e RI
Témoignage du Lt-Cl Lebeau conservé au SHAT

- Une centaine d’hommes qui abandonnent leurs cantonnements (à Vieil-Arcy) le 3 juin et le 5 juin avant de venir se soumettre spontanément (Pedroncini, p. 144). Témoignage de Lebeau daté du 4 juin, près de Braine : il envisage de se donner la mort devant ses soldats mutinés (Loez, 2004).
Rolland, 249-250 : environ 120 hommes du 3e bat. qui quittent leur campement de Selens pour se rendre à Braine et se dispersent finalement en voyant que des ordres ont été pris pour les intercepter. Le 3 juin, alors que le 3e bat. doit relever une unité, un groupe dirigé par l’ex-caporal Bonniot prend ses armes et se cache dans un bois, puis il se dirige vers Braine avant d’être arrêté. Ils ne déposent les armes que le lendemain. Autre incident le 4 juin au 2e bat. où les hommes quittent leur cantonnement pour se rendre à Braine eux-aussi (souvenirs du capitaine Lebeau déposés au SHD). Encouragés par 3 chasseurs du 60e BCP ils finissent pour certains par arriver à la gare de Braine où ils retrouvent des hommes du 60e BCP et du 159e RI. Empêchés de prendre le train par l’interruption de la circulation, ils y passent la nuit avant de se laisser arrêter le lendemain (eux aussi conduits à Limé pour trier les meneurs).
8 condamnations (3 à mort, 1 fusillé : Bonniot)  (Pedroncini, p. 146)
Selon Bataille et Paul (113) : les mutins du 97e sont rejoints par d’autres du 159e.



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60e BCP
(commandant Belléculée)

- Rapport du capitaine Canonge en mai-juin évoquant 400 chasseurs faisant la grève bras croisés (Pedroncini, p. 99)
- Pedroncini, pp. 142-143 : agitation le 31 mai à Blérancourdelle, au moment de partir vers le Chemin des Dames. Nouvelle effervescence le soir du 1er juin : 400 chasseurs qui font le tour des villages voisins pour soulever d’autres unités [Rolland, p. 242 : le 1er juin que 150 hommes du 60e BCP abandonnent leur campement de Blérancourdelle pour aller vers Blérancourt où cantonne le 159e et l’encourager à refuser d’embarquer si les permissions ne sont pas accordées. Ils rentrent à Blérancourdelle vers 20h].
Le 2 juin, 250 à 300 chasseurs se dispersent dans les bois (les autres soldats du 60e BCP acceptent de monter dans les camions) mais qui finissent pas se soumettre après intervention de leur commandant [Rolland, 243 : les cavaliers du 22e dragons les encerclent et on est à deux doigts de l’affrontement avant l’intervention de Belléculée. Rapports qui mentionnent le rôle de plusieurs civils, travailleurs originaires de la région parisienne qui auraient manifesté des idées révolutionnaires].
- 3 juin (à Saint- Mard) et 4 juin (à Soupir) refus d’un groupe de chasseurs de se porter en soutien de la division marocaine qui attaque (« un des cas de mutinerie les plus graves » selon Pedroncini, p. 145).
Rolland, 246-247 : manifestation vers 10h à l’arrivée à St Mard puis dispersion. Montée en ligne pour relever le 156e RI dans le ravin d’Ostel à 20h30 (sans incident). Dans la nuit du 4 au 5, groupes de chasseurs qui refusent de quitter leurs abris pour se rendre à la tranchée Broddy en soutien d’une attaque. Rassemblés le lendemain à la Cour Soupir, les mutins (dont Vally et Flourac particulièrement remarqués] sont désarmés et incarcérés à Limé. Dans la nuit du 5 au 6, la majorité de la 9e comp. refuse de quitter les abris pour occuper les tranchées de la Croix sans Tête qu’ils finissent par rejoindre le lendemain. Eux aussi enfermés plusieurs jours dans l’église de Braine (témoignage de Louis Nicoud in J.-P. Bernard et alii (ed.), Du patriote enthousiaste au poilu résigné, 2002).
18 condamnations, dont 15 à mort (2 exécutions : Vally et Flourac) (Pedroncini, p. 147). 9 jugements cassés, et 4 peines de mort graciées (Rolland, 252).
Fort soupçon de tirage au sort pour le choix des exécutés (dossier militaire des exécutés pas moins lourd que celui des graciés, cf. N. Offenstadt, Les Fusillés de la Grande Guerre) et enquête ordonnée en 1925.


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61e BCP

- Actes de mutinerie à Vieil-Arcy le 2 juin. 11 condamnations lourdes, mais sans peine de mort (Pedroncini, p. 146). Rien dans les archives et censure dans le journal de marche mais aussi attesté par le contrôle postal (Rolland, 251).
11 conseils de guerre, peines de 5 à 20 ans de travaux publics dont3 avec sursis (Rolland, 252).
- 3 juin : attaqué par les Allemands à la ferme de Froidmont aussitôt arrivé pendant la nuit (Humbert).
- 4 et 7 juin : contient les mêmes assauts (Humbert).



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57e BCP

- Transporté à Dhuizel avec le 60e BCP (après sa soumission) le 2 juin. Dans la nuit, 150 hommes qui refusent d’obéir. Désarmement et arrestation des révoltés (Pedroncini, p. 144).
Rolland, 247-249 (à partir des témoignage de Humbert et du colonel Duffieux, commandant la 88e brigade in Almanach du combattant, 1957) : parfaite tenue des hommes, reclament d’abord des permissions puis disent que la guerre a trop duré. Duffieux dit qu’il fait enfermer les mutins dans une creute, mais le général Guillemot les réintègre dans leurs compagnies en atendant les sanctions  (désavoué par Franchet d’Esperey qui les fait diriger vers Limé où un tri isole les meneurs).
- 128 condamnations (122 selon Rolland, 252), dont 23 à mort (aucune exécution). Jugement cassé, 1 seule condamnation à mort confirmée mais graciée (Rolland).
- 300 mutins et 25 déserteurs au 57e BCP selon Joubert à la Chambre.



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