Publication : Pierre Alfred Nougarède – Hurtebise 1914

Le 30 novembre prochain à la Caverne du Dragon (Aisne), l’ouvrage collectif sous la direction de Thierry Hardier et Marie Llosa sera présenté en avant-première par Thierry Hardier.

Elle sera précédée d’une visite de l’exposition « Hurtebise 1914 dans les ruines de la Grande Guerre ».

https://www.chemindesdames.fr/fr/presentation-dun-ouvrage-en-avant-premiere-la-caverne-du-dragon

Parution : Les Mains dans « la paperasse des pauvres »

Mélanges en l’honneur de Christian Chevandier

L’historien Christian Chevandier fut très proche du CRID 14-18. Il participa à nos colloques ; il vint plusieurs fois à nos manifestations à Craonne.

A l’initiative de Jean-Noël Castorio, ses collègues lui ont offert un volume d’hommage publié par les Classiques Garnier. (voir la présentation de l’ouvrage sur le site de l’éditeur)

La plupart des textes évoquent les catégories sociales sur lesquelles Christian a multiplié livres et articles. En envoyant une uchronie sur la guerre de 1914, Rémy Cazals se demandait comment elle serait reçue dans un livre très sérieux. La préface d’Antoine Prost considérant cette uchronie comme « une fiction pleine d’humour et de sens », nous pouvons donc en conseiller la lecture. Parmi les autres textes signalons ceux d’Olaf Mueller, de Nicolas Offenstadt et de John Barzman.

Parution : « Marie-Louise Puech. Pacifisme, Féminisme, Résistance », par Rémy Cazals

Dans cette biographie de Marie-Louise Puech (1876-1966), un pilier de la revue La Paix par le Droit, deux chapitres concernent son activité pendant la Première Guerre mondiale. Le livre est publié aux éditions Ampelos (voir la présentation du livre sur le site de l’éditeur)

Mémoires de jeunesse de Vera Brittain (Testament of Youth, 1933)

Les Mémoires de jeunesse de Vera Brittain (Testament of Youth, 1933) ont rencontré un grand succès d’édition en leur temps et ont fait l’objet de plusieurs adaptations à l’écran ; cette traduction de qualité (J. Kamoun et G. Jamin) met enfin à la disposition des lectrices et lecteurs français cette publication des éditions Viviane Hamy (2023). Vera Brittain (1893 – 1970), née dans une famille bourgeoise britannique, entame contre son milieu des études à Oxford, puis devient infirmière volontaire de 1915 jusqu’à la fin de la guerre. Féministe, elle est après-guerre pacifiste, européenne, et se rapproche du parti travailliste, tout en vivant de sa plume comme journaliste et écrivaine. Le livre n’est pas qu’un simple récit de guerre, il s’agit d’une autobiographie depuis l’enfance jusqu’à 1925, même si l’expérience du conflit est centrale. Comme équivalent français (une soignante, féministe et future européenne), on pense au premier tome des Mémoires d’une européenne de Louise Weiss, mais celle-ci est tout feu tout flamme, alors que Vera Brittain est toute en interrogations et intériorité. La qualité du livre est liée à une narration à la première personne, toute faite de franchise et d’épanchement sur ses doutes puis ses décisions, et met en scène une jeune femme racontant son émancipation progressive, ses souffrances et ses combats. C’est aussi une histoire d’amour, et l’originalité du ton de l’autrice fait que l’on hésite souvent entre la catégorie du récit historique et celle du romanesque : c’est en fait un vrai Bildungsroman, au ton réfléchi et plein de finesse. Aussi, sans « spoiler », je conseillerais de lire d’abord le livre sans consulter par avance aucune explication ni étude – il en existe de nombreuses –, pour profiter de ce plaisir de lecture et de cette belle expérience littéraire.

Vincent Suard

Raphaël Georges, « Un nouveau départ. Les vétérans alsaciens-lorrains dans la France d’après-guerre (1918-1939) », Presses Universitaires de Rennes, 2024.

(Texte de la quatrième de couverture)

« Ils ont des droits sur nous ! » Comme le rappelle cette formule célèbre de Georges Clemenceau, les anciens combattants français jouissent après la Première Guerre mondiale d’une supériorité morale fondée sur une victoire obtenue au prix de lourds sacrifices. Une catégorie de vétérans ne partage cependant pas ce prestige. Les Alsaciens-Lorrains, en effet, ne sont devenus français qu’au terme du traité de Versailles, à la faveur du retour de l’Alsace-Lorraine à la France. Avant cela, ils ont vécu la guerre dans les rangs de l’armée allemande. après l’armistice, leur retour dans une province désormais français s’apparente à un nouveau « parcours du combattant ». Aux difficultés du passage de la vie militaire à la vie civile s’ajoute la nécessité d’apprendre à vivre avec le poids de ce passé encombrant, voire stigmatisant. Ils n’éprouvent pas moins la volonté de faire valoir leur propre droit à reconnaissance car, s’ils n’ont pas combattu du côté des vainqueurs, ils ont en commun d’avoir partagé les mêmes souffrances. Ce qui se joue en toile de fond n’est rien de moins que leur intégration à la nation française, et celle-ci passe par l’élaboration de nouvelles normes sociales.

Raphaël Georges, docteur de l’université de Strasbourg, est chercheur associé aux laboratoires Arche (UR 3400) et LinCS (UMR 7069) et enseigne dans le secondaire.

Le travail forcé des Ligures durant le nazisme (1943-1945)

Le lien ci-dessous donne accès à un site très complet consacré au travail forcé des Ligures dans l’Allemagne nazie, entre 1943 et 1945. Ces recherches ont été menées dans le cadre d’un projet national plus vaste coordonné par le professeur Brunello Mantelli. Ce projet national a donné lieu à plusieurs publications, ainsi qu’à l’exposition virtuelle, (avec des versions en italien, allemand et anglais) disponible sur le site (merci à nos collègues et membres du CRID Irene Guerrini et Marco Pluviano).

Site & exposition virtuelle : Italian Workers for the Reich

14-18 en milieu associatif

Voici deux plaquettes de même format, de même inspiration, réalisées en milieu associatif pendant la période du Centenaire et imprimées en 2018 et 2019 à Nîmes. Dans les deux cas, le principal objectif a été de retrouver la trace des morts du village. L’ouvrage sur Buis-les-Baronnies est le plus épais : la commune a eu 65 morts ; la contextualisation est plus poussée avec recours aux archives municipales pour décrire aussi la vie au village (hôpital temporaire, réfugiés, activités des femmes). Sont également cités trois poilus qui figurent dans le dictionnaire des témoins en ligne sur le site du CRID 14-18 : Louis Bonfils, Ernest Gabard, Adrien Girard. La plaquette sur Saint-Auban rappelle le souvenir de 14 soldats tués.

Les deux associations ont pour intitulé « Patrimoine, Histoire et Culture des Baronnies » et « La photographie à Saint-Auban, Culture et Patrimoine ».

Contact : chastel.jean-paul@wanadoo.fr