Le 30 novembre prochain à la Caverne du Dragon (Aisne), l’ouvrage collectif sous la direction de Thierry Hardier et Marie Llosa sera présenté en avant-première par Thierry Hardier.
Elle sera précédée d’une visite de l’exposition « Hurtebise 1914 dans les ruines de la Grande Guerre ».
Dates retenues pour l’année universitaire 2024-25 :
Mardi 15 octobre 2024 de 14 h à 17 h : Maurice Carrez : présentation du projet. Raphaël Georges sur « Les soldats alsaciens de la Première Guerre mondiale : guerre et après-guerre ».
Le mardi 15 octobre s’est tenu le premier séminaire issu du partenariat entre le CRID 14-18 et l’UMR 7069 LinCS de l’Université de Strasbourg consacré à la Première Guerre mondiale.
Maurice Carrez, professeur émérite de cette université et président du CRID 14-18 a présenté les objectifs du Collectif et de ceux de ces séminaires : évoquer l’histoire de ce conflit sous tous les aspects et sensibiliser les étudiants actuels sur une grande diversité de thématiques liées à cette guerre. Il a rappelé que depuis la fin des commémorations, cette thématique intéresse toujours les étudiants en master puis en doctorat. Dans sa charte scientifique, le CRID 14-18 a pour vocation de « travailler au progrès de la connaissance historique sur la Première Guerre mondiale ». Dès sa création, le groupe a souhaité créer des enquêtes collectives, in situ, sur les lieux mêmes des combats et avait son siège à Craonne (Aisne). De même, ses membres ont développé des actions et partenariats avec des instances portant ce sujet : musées, centres d’archives et ce aussi bien en France métropolitaine ou ultramarine, en Europe et ailleurs. Depuis sa création en 2005, cet esprit de diversité et de confrontation des points de vue perdure.
Ces séminaires souhaitent relancer ces actions auprès des historiens de demain et les inciter à s’intéresser à cette période qui a bouleversé l’histoire de nos nations.
Dans un second temps, c’est Raphaël Georges, docteur en histoire, membre associé de l’UMR 3400 de l’Université de Strasbourg, nous a parlé de son sujet de thèse « Les soldats alsaciens de la Première Guerre mondiale : guerre et après-guerre ». Son propos a pu balayer un sujet fort intéressant axé sur les questions de leur statut pendant et après la guerre. Passant du camp des vaincus à celui des vainqueurs. Leurs parcours entre ces deux entités a été bien retracé avec l’évocation de leur expérience combattante, le traitement spécial dont ils ont bénéficié après la guerre identique à celui des anciens poilus et leur assimilation progressive dans la société française d’après-guerre.
Mercredi 15 janvier 2025 de 14 h à 17 h : Marie Llosa sur « Les industries alimentaires au service de l’alimentation du soldat durant la Première Guerre mondiale en France »
Jeudi 6 mars 2025 de 14 h à 17 h : Thierry Hardier sur les graffitis rupestres des combattants de la Première Guerre mondiale et leur interprétation.
Mercredi 4 juin 2025 de 14 h à 17 h : Rémy Cazals & Yann Prouillet sur l’écriture et la publication des témoignages de combattants du front occidental.
Lieuoù auront lieu les séances :
Maison Interuniversitaire des Sciences de l’homme d’Alsace (MISHA), salle de la Table ronde (rdc). Depuis la gare centrale, prendre le tram C jusqu’à l’arrêt Observatoire, le bâtiment est dans le prolongement du Collège doctoral européen.
Le monument aux morts de Gentioux, symbolisé par un orphelin désormais célèbre pour la dénonciation de la guerre, est en cours de restauration dans un atelier de la société « Malbert Conservation » dans le Lot.
On 22 of May 2015, Italian parliament’s low chamber (Camera dei Deputati) passed a project of law for the rehabilitation of the soldiers sentenced to death (Scanu’s project); one year and half later Senate stopped it for the right-wing opposition and the center-left wing tepidness and weakness.
In March 2018 there were new general elections. During these past three years there were three different governments, with three different political trends: right-populist; left-populist; national unity (center-left-right-populist).
Few months after 2018 elections a new project of law (Rehabilitation of soldiers shot during WWI) had been proposed by Democratic Party’s senator Tatjana Rojc, on 19 of December 2018. It was like the previous project; it provided that “Republic returns the honour to the soldiers shot during WWI”; shot soldiers’ names had to be written in the “Golden book of the fallen”; a plaque with shot soldiers’ names had to be placed in the National memorial in Rome, the so-called “Tomb of the Unknown soldier”; all the related documents in the public and military archives must be free. The project was supported by center-left parliamentary minority.
After government change in September 2019, Senate’s Defense Commission begun to discuss Rojc’s project, and it decided to stop the discussion and to prepare a “Parliamentary resolution”. It was approved unanimously on 10 of March 2021, and it states that the Republic had to recognize “the sacrifice of these fallen”, the shot soldiers. Moreover, the resolution commits the Government to place a memorial plaque in the Tomb of the Unknown soldier, “to testify solidarity to the soldiers sentenced to death and to their families”. This plaque had to be unveiled during an official ceremony if it’s possible during the ceremonies for the centennial of the Tomb. Finally, Defense Ministry had to develop historical research to publish the shots’ names.
CONSIDERATIONS:
1) Senate’s resolution is useful to bring again this subject to the attention of the media, and to the public discussion;
2) Senate’s resolution recognize the soldiers sentenced to death as “fallen soldiers”;
3) Senate’s resolution does not engage the Republic nor to return the honour to shot soldiers (Rojc’s proposal), or to ask the pardon for the State’s violence (Scanu’s proposal);
4) Senate’s resolution is less politically significant and less binding for the Government than a law ;
Historians and activists engaged for the rehabilitation were not very pleased with Senate’s resolution, because it was perceived as a sort of low-level compromise.
Anyway, after Senate stopped Scanu’s proposal in November 2016 nobody thought possible to have any kind of positive evolution about this subject. Surely, the resolution is not the rehabilitation, and it is very soft to judge military justice during WWI. Maybe, it could be a new beginning for public debate and for historical research.
Yohann Chanoir, membre du CRID 14-18, soutiendra sa thèse d’histoire à l’EHESS le vendredi 11 décembre 2020 à partir de 14h. Elle porte sur le sujet suivant : « Châteaux médiévaux au cinéma : entre imaginaire et historicité. Des lendemains d’Hastings à la Diète de Worms« .
Cette soutenance aura lieu en visioconférence. Si vous souhaitez suivre cette soutenance en direct, faites-en la demande auprès de l’administrateur du site qui vous enverra les codes de connexion.
Autour de la tombe du Soldat inconnu français : un débat engagé
Jean-François Jagielski
Nous allons, ce 11 novembre, commémorer le centenaire de l’arrivée du Soldat inconnu à Paris. Il fut amené jusqu’au 28 janvier 1921, date de son inhumation définitive, dans une partie haute de l’Arc de Triomphe de l’Etoile pour y être honoré, bien qu’initialement ce n’est pas ce lieu mais le Panthéon qui avait été pressenti par les autorités de la République française. Ce qui aurait pu être un moment d’apaisement et de pur recueillement, lié au deuil de la nation française, ne le fut pas. Des divergences de points de vue entre une partie de l’extrême-droite (soutenue par certaines associations d’anciens combattants) et le gouvernement Leygues sur le choix du lieu d’inhumation furent à l’origine de nombreux débats polémiques dans la presse, à la Chambre et au Sénat, qui firent durablement de ce tombeau un point de cristallisation des querelles idéologiques franco-françaises. Les Anglais, assurément plus consensuels, firent de même, à la même date, inhumant leur Tommy anonyme à l’abbaye de Westminster. En cela, ils précédèrent les Français puisque l’inhumation définitive du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe n’eut lieu au final que le 28 janvier 1921. Les deux pays précurseurs furent suivis par de nombreux autres États qui leur emboitèrent le pas1, parfois tardivement puisque l’idée d’inhumer un soldat anonyme prévalut jusque dans les années 2000 au Canada.
Le présent article s’appuie sur une étude du cas français que nous avions publiée en 20052. Il vise à montrer les différentes et laborieuses étapes de construction d’un concept né en 1916 et qui ne s’acheva, côté français, que cinq ans après son initiation.
1François Cochet, Jean-Noël Grandhomme (dir.), Les soldats inconnus de la Grande Guerre. La mort, le deuil, la mémoire, SOTECA, 2012.
2Jean-François Jagielski, Le Soldat inconnu. Invention et postérité d’un symbole, Imago, 2005.
1 François Cochet, Jean-Noël Grandhomme (dir.), Les soldats inconnus de la Grande Guerre. La mort, le deuil, la mémoire, SOTECA, 2012.
2 Jean-François Jagielski, Le Soldat inconnu. Invention et postérité d’un symbole, Imago, 2005.
Pour lire la suite et l’intégralité de l’article de Jean-François Jagielski : Si débat engagé JFJ
En cette année du centenaire de la commémoration de l’Armistice, aura lieu la 15e édition de la Journée du Livre 14-18 à Craonne, organisée par la Communauté de communes du Chemin des dames, l’association La Cagna et le CRID 14-18.