Découvrez la nouvelle contribution de Rémy Cazals dans le cadre de ses réflexions sur le témoignage sur le site Studium (site rattaché à l’université Toulouse Jean-Jaurès et au CNRS) : ci-dessous le sommaire de la quatrième partie, dont le texte est accessible ici.
IV. Carnets de non professionnels de l’écriture
Revenons sur la lettre que m’adressait Jacques Meyer le 6 février 1979. Le lieutenant Meyer a sa place dans la première catégorie des auteurs classés par Jean Norton Cru en fonction de la valeur du témoignage. Officier en 14-18, agrégé de l’université, il n’a pas attendu longtemps après la publication en novembre 1978 du livre du caporal Barthas, titulaire du certificat d’études primaires, pour approuver ce qui était dit « avec grande justesse de la différence de l’horizon du simple soldat ou du caporal avec celui de l’officier, même très subalterne et bien qu’il ait vécu très près des hommes qu’il commandait ». Ces simples soldats, qui n’étaient même pas tous titulaires du certif, savaient lire et écrire. On a signalé plus haut leur large participation à l’échange de lettres. Beaucoup ont également tenu un carnet de route. Qu’est-ce qui les a poussés ? Quand et comment ont-ils fait œuvre d’écriture ? (…)
1. Pourquoi tenir un journal ?
2. De quelques cas particuliers
3. Moments d’écriture
4. Les carnets dans la famille