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Des
graffiti de mutins en 1917 :
« A
bas la guerre »
« Vive
l’anarchie »
« Nos
chefs, on les aura »
« Les
gendarmes sont aussi vaches que les Boches, qu’on les pende »
« Vive
le vin et les femmes pour faire un poilu »
« Vive
le pinard, aux chiottes les boches »
« à
bas la guerre, vive la liberté, on en a mal »
« Tout
poilu demande en bas la guerre »
« Vive
la Russie »
« A
bas la guerre et n’oubliez pas que c’est pour démolir le petit peuple »
« Les
communiqués ne les croyez pas »
« Changer
les affiches, à bas la guerre »
« Pétain,
attention à la Champagne, fais pas comme Nivelle »
« Mort
aux embusqués, c’est une bande de vaches »
« à
bas les boches on doit les supprimer de l’Europe »
« Napoléon,
si tu voyais les officiers d’aujourd’hui »
« Ouvrier
fais-toi tuer pour les patrons et les embusqués »
« Vive
la sociale, vive la Commune »
« Vive
la Révolution »
« Ah
Marianne que fais-tu de tes enfants ! »
« Si
cette putain de guerre pouvait finir »
Graffiti
tracés sur des trains en juin et juillet 1917 par des soldats français lors des
mutineries.
Ces
graffiti sont un échantillon des 189 inscriptions
relevées en juin et juillet
1917 par les autorités à l’arrivée de trains
de permissionnaires à paris et
Crépy-en-Valois (rapports conservés au Service Historique
de la Défense-Terre,
16N1522 et 1523). Leur diversité révèle les
cultures politiques multiples de ceux
– mutins ou non – qui les tracèrent et la
liberté de parole nouvelle à laquelle
ils accèdent dans le contexte des mutineries. Ils montrent quels
sont les
griefs accumulés par nombre de combattants après trois
années de guerre. Pour
en savoir plus, voir André Loez, « Mots et cultures de
l’indiscipline : les graffiti des mutins de 1917 »,
Genèses, n°59, juin 2005, pp. 25-46.
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