Dans le titre de ce colloque, il faut comprendre « identités sociales » au sens de la place occupée dans la société ; et « identités nationales » dans toute la complexité tenant compte des situations de minorités et de la colonisation. La notion d’identité conjugue les facteurs donnés par différents cadres (économiques, sociaux, politiques) et par les engagements des acteurs. Les identités du temps de paix forment le contexte. La guerre, telle qu’elle se révèle en 1914-1918, est d’un impact considérable. A-t-elle modifié les identités ? Où se trouvent les continuités, les changements profonds, les ruptures ? Comment ceci est-il exprimé ?
Un site spécifique dédié au colloque sera bientôt mis en ligne…
PROGRAMME
Vendredi 12 novembre, à partir de 9 heures : Identités sociales au front
– Mot de bienvenue : Yves Daudigny, président du Conseil général de l’Aisne, sénateur
– Introduction générale, par le général André Bach, vice-président du CRID 14-18
– Séance présidée par John Horne, professeur à Trinity College, Université de Dublin
– Rapporteur : Rémy Cazals, Framespa, Université de Toulouse
– Les écrits combattants comme aspirations démocratiques, par François Bouloc, docteur en histoire, Université de Toulouse
– Identité sociale et perception de la durée du conflit, par Benoist Couliou, doctorant, Université de Toulouse
– Insertion et distinction nobiliaires dans la société française en guerre, par Bertrand Goujon, maître de conférences, Université de Reims
– Loyautés impériales et appartenance de classe : les troupes britanniques en Mésopotamie et sur le front de l’ouest, par Heather Jones, The London School of Economics and Political Science
– Identités et liens de sociabilité dans l’armée française, par Alexandre Lafon, doctorant, Université de Toulouse
– Brassage des corps et distances sociales : la découverte du peuple par la bourgeoisie intellectuelle dans les tranchées, par André Loez, docteur en histoire, maître de conférences à l’IEP de Paris, et Nicolas Mariot, chercheur au CNRS
– Le corps à corps au prisme des identités sociales, par Cédric Marty, doctorant, Université de Toulouse
– De la caserne aux tranchées : l’identité sociale de l’officier d’active d’infanterie, par Julien Mary, doctorant, Université de Montpellier
Vendredi 12 novembre, à partir de 14 h 30 : Combattants entre deux appartenances
– Séance présidée par Nicolas Offenstadt, maître de conférences, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne
– Rapporteur : André Loez, docteur en histoire, maître de conférences à l’IEP de Paris
– Danois et Suédois au Chemin des Dames, par Stéphane Bedhome, doctorant, Université de Montpellier, et Yves Fohlen, conférencier à la Caverne du Dragon
– Entre Heimat et Vaterland, la délicate identité nationale des soldats allemands, par Yohann Chanoir, professeur en classe européenne au lycée Jean Jaurès de Reims, chargé de cours à l’Université de Reims
– Tirailleurs sénégalais et soldats français : une expérience partagée ? par Bastien Dez, doctorant, Université de Paris IV
– L’identité tourmentée des soldats alsaciens-lorrains, par Raphaël Georges, doctorant, Université Marc Bloch de Strasbourg
– Service militaire et quête identitaire : les anciens combattants amérindiens des Etats-Unis et la question minoritaire, 1917-1948, par Thomas Grillot, doctorant, EHESS
– Les volontaires italiens dans l’armée française en quête d’identité nationale, par Hubert Heyriès, professeur à l’Université de Montpellier
– Les identités sociales et nationales des troupes afro-américaines, par Jennifer Keene, professeur à Chapman University, Californie
– Les soldats croates, des Habsbourg à Karageorgevich, par John Paul Newman, University College Dublin
– Identité et insularité en guerre : les combattants corses, par Jean-Paul Pellegrinetti, maître de conférences à l’Université de Nice Sophia Antipolis
Vendredi 12 novembre, en soirée
– Les identités nationales française, allemande et américaine à travers les traces rupestres, montage power point par Thierry Hardier, doctorant Université Marc Bloch de Strasbourg
– Projection d’un film à déterminer
Samedi 13 novembre, à partir de 9 heures : La guerre et les mutations des identités professionnelles
– Séance présidée par Charles Heimberg, professeur, Université de Genève
– Rapporteur : Frédéric Rousseau, professeur, Université de Montpellier
– Les réformateurs dans le champ médical : devenir spécialiste ou disparaître, par Sylvain Bertschy, doctorant, Université de Montpellier
– La Grande Guerre des gardiens de la paix, par Christian Chevandier, professeur à l’Université du Havre
– Les mathématiciens français dans la Grande Guerre, par David Aubin, professeur à l’Université Pierre et Marie Curie, Hélène Gispert, professeur à l’Université de Paris-Sud, et Catherine Goldstein, directrice de recherches à l’Institut de mathématiques de Jussieu
– Les journalistes entre le souci professionnel d’informer et les nécessités de la défense nationale, par Fabrice Pappola, docteur en histoire, Université de Toulouse
– Les mutations d’identité des ouvriers d’usine en Italie, par Giovanna Procacci, professeur à l’Université de Modène
– Des identités sociales remises en cause ? Les effets de l’occupation militaire dans le champ social à travers les journaux de civils dans l’Aisne, par Philippe Salson, doctorant, Université de Montpellier
– Les origines confisquées de la politique de santé publique en France, par Vincent Viet, chercheur associé au CERMES et à l’IDHE
Samedi 13 novembre, à 14 heures : Identités nationales en question
Séance présidée par Michèle Riot-Sarcey, professeur, Université de Paris 8
Rapporteur : François Bouloc, docteur en histoire, Université de Toulouse
– La Première Guerre mondiale et les querelles sur l’identité nationale en Finlande, par Maurice Carrez, professeur à l’Université Marc Bloch de Strasbourg
– La défaite de Caporetto et l’identité italienne, par Daniele Ceschin, professeur à l’Université Ca’Foscari de Venise
– Fêtes nationales et journées de guerre : les paradoxes de la re-légitimation culturelle d’une identité nationale républicaine en France, par Rémi Dalisson, professeur à l’Université de Rouen
– Neutralité partagée : la réaction de la presse suisse à l’invasion de la Belgique, par Caoimhe Gallagher, doctorante, Trinity College Dublin
– Le poilu, outil de marketing patriotique, par Marie Llosa, doctorante, Université de Toulouse
– Négociation, consentement, refus : les multiples faces de l’identité irlandaise, par Catriona Pennel, University of Exeter
Samedi 13 novembre, à 16 heures : Militantismes à l’épreuve de la guerre
– Séance présidée par Sylvie Aprile, professeur, Université de Lille
– Rapporteur : Emmanuelle Picard, chargée d’études et de recherche à l’INRP
– Les femmes, la paix, l’internationalisme, par Bruna Bianchi, professeur à l’Université Ca’Foscari de Venise
– La perturbation des identités syndicales, par Alain Boscus, maître de conférences à l’Université de Toulouse
– Des groupes mécontents ou des agitateurs pacifistes ? Les manifestations populaires dans la province sicilienne de Catane (mai -octobre 1917), par Sean Brady, doctorant, Trinity College Dublin
– L’identité féminine et la Grande Guerre en Italie, par Béatrice Pisa, Facoltà di Scienze politiche, Università di Roma, Sapienza
– Identités militantes et identités nationales dans l’Italie de l’après-guerre, par Stéfanie Prezioso, professeur à l’Université de Lausanne
– Mutation des identités pacifistes allemandes face à la Première Guerre mondiale, par Anne-Marie Saint-Gille, professeur à l’Université de Lyon
– Conclusions du colloque
Je regrette beaucoup de ne pouvoir assister à ce colloque, étant très sollicité dans cette période proche de la date emblêmatique du 11 novembre pendant laquelle je dois donner moi-même plusieurs conférences dans l’Yonne. Néanmoins, sera-t-il posible de se procurer les actes du colloques ? Merci.
Michel Mauny
(auteur de « Émile et Léa, lettres d’un couple d’instituteurs bourguignons dans la tourmente de la Grande Guerre »)
Bonjour,
Nous essaierons de mettre en ligne des éléments comme les résumés des communications ; les actes du colloque devraient être publiés mais nous ne savons pas encore quand et avec quel éditeur.
Bien cordialement,
André Loez